Comment chercher à être heureux sans se pencher sur le bonheur au travail ?
L’entreprise, beaucoup d’entre nous y passent la majeure partie de leur temps éveillé.
On y gagne sa vie, mais pas seulement.
On y rit, on y pleure, on y rencontre des gens, on y noue des amitiés, on s’y engueule, on s’y ennuie, on s’y amuse, on y apprend, on y stresse, on y rencontre des échecs, on s’y enrichit et parfois même on s’y plaît.
Alors quels sont les éléments qui feront de votre journée de labeur un moyen de vous réjouir et de vous épanouir ?
Faites quelque chose d’intéressant
Le bonheur au travail, c’est avant tout effectuer des tâches qui vous plaisent et qui vous intéressent.
Il n’y a pas dans l’absolu de travaux intéressants et d’autres ennuyeux.
Tout est encore une fois question de personnalité.
Certains amoureux de la nature auront besoin de se dépenser en extérieur et rêveront d’être jardiniers ou éleveurs.
D’autres préfèreront étudier le vivant au calme sur la paillasse de leur laboratoire.
Travailler dans une petite structure vous donne souvent l’opportunité d’effectuer plus de tâches différentes.
Un mécanicien dans un petit garage aura par exemple plus d’opportunités de gérer les relations avec la clientèle ou les questions administratives que dans une très grande structure dans laquelle ses tâches se limiteront souvent à son expertise en mécanique.
La première question à se poser avant de trouver le bonheur au travail est donc bien sûr de savoir si les tâches physiques et intellectuelles que vous effectuez tout au long de la journée vous stimulent ou vous ennuient.
Êtes-vous à l’aise avec des inconnus ?
Le bonheur au travail passe également par une dose bien jaugée de contact avec vos clients (patients, usagers ou bénéficiaires selon votre secteur d’activité).
Certains préfèreront travailler au contact des autres alors que les loups solitaires parviendront mieux à se concentrer en étant seuls face à leur plan de travail.
Certaines personnes sont très intimidées devant un client ou un patient et verront le travail d’un vendeur, d’un réceptionniste ou d’un assistant social comme quelque chose de très angoissant.
D’autres au contraire ressentent un ennui mortel s’ils ne sont pas directement au contact des personnes qui bénéficient de leur travail et auront du mal à rester toute la journée seuls face à leur écran.
Ce n’est encore une fois pas une question de secteur, mais de type d’activité.
Si l’on considère par exemple plusieurs professions exercées par un médecin comme chirurgien, médecin généraliste ou psychiatre, celles-ci auront des rapports complètement différents avec les patients.
Dans tous les secteurs d’activité, il y a des métiers qui nécessitent un contact quotidien avec l’extérieur, et d’autres qui permettent de rester plus en retrait.
Travailler dans le secteur de l’humanitaire par exemple ne demande pas forcément un contact constant avec les personnes bénéficiant de votre action.
Les ONG recrutent des personnes travaillant dans l’ombre pour des métiers administratifs, juridiques, ou même des professionnels de terrain comme des logisticiens, des ingénieurs ou des architectes.
Posez-vous donc la question de vos attentes en matière de contact humain.
Êtes-vous à l’aise ou non avec les personnes que vous ne connaissez pas ?
Apprendre pour mieux s’épanouir
Pour que le bonheur au travail s’inscrive sur la durée, il est essentiel que vous y appreniez constamment quelque chose.
Demandez-vous donc ce que vous voulez apprendre, dans quel secteur vous voudriez vous perfectionner, quelles aptitudes sociales, physiques ou intellectuelles vous voudriez développer, et essayez de pratiquer un métier qui vous lancera des challenges.
Si par exemple vous vouliez progresser dans une langue, essayez de travailler auprès de clients ou d’usagers parlant cette langue.
L’essentiel est de se mettre en difficulté (pas trop) pour avoir besoin d’apprendre pour résoudre des problèmes.
C’est pour cette raison que le fait d’occuper un poste très en dessous de sa qualification (ce qui est de plus en plus le cas des jeunes diplômés) peut rendre le travail particulièrement ennuyeux.
Un cuisinier de génie travaillant dans un fast-food dans lequel il devra suivre scrupuleusement et mécaniquement des procédures écrites à l’avance travaillera certainement dans un ennui profond, car son poste ne lui permettra pas d’apprendre et de progresser dans le domaine qui l’intéresse.
Ne rien apprendre, effectuer durant des années les mêmes tâches peut rendre le travail pauvre en intérêt et vous rendre malheureux.
Le travail ne doit pas être qu’un moyen de gagner de l’argent pour s’enrichir ou pour survivre. Il devient sinon aliénant.
Il doit vous permettre de vous accomplir, d’être chaque jour une personne plus autonome, plus compétente, plus consciente de la finalité de son travail et plus libre de faire ses propres choix.
Évoluer pour ne pas s’ennuyer
L’être humain a une propension naturelle à s’ennuyer, même si certains s’ennuient plus vite que d’autres.
Avoir un emploi ou un métier qui permette des perspectives d’évolution, c’est la garantie de toujours être stimulé.
Même si nous avons tous besoin de reconnaissance, évoluer ne veut pas forcément dire monter, gravir des échelons sociaux ou augmenter son salaire, mais avoir l’occasion au cours de sa carrière de changer se poste, de lieu de travail ou même de secteur d’activité.
Les personnes sortant du salariat pour monter leur entreprise sont l’exemple par excellence de la liberté de choix que peut apporter l’acquisition de compétences professionnelles.
Il n’est bien évidemment pas nécessaire de devenir son propre patron ou d’avoir cet objectif pour trouver le bonheur au travail.
Mais en passant plusieurs années à apprendre et observer un secteur d’activité au sein d’une organisation, ces personnes acquièrent les compétences, les connexions, la connaissance du terrain et la légitimité pour voler de leurs propres ailes.
Travailler dans une ambiance agréable
Le travail, ce n’est pas uniquement une activité, ce sont également des liens sociaux.
L’entreprise est un formidable espace de socialisation, à tel point que selon une étude du site monster.fr, 30% des couples européens se seraient rencontrés sur leur lieu de travail.
L’ambiance qui règne au bureau est déterminante pour votre épanouissement.
Cette ambiance tient à deux éléments : le mode de management et les affinités entre collègues.
Le management peut avoir une influence énorme sur la qualité des relations au travail.
L’importance ou non de la hiérarchie dans l’organisation des tâches, la mise en avant ou non de la collaboration entre les salariés, la distinction claire ou non entre les fonctions et responsabilités de chacun, tout cela peut avoir une influence sur les dynamiques de groupe et le bonheur au travail.
Mais le management ne fait pas tout.
Travailler avec des personnes avec qui vous vous sentez bien et avec qui vous entretenez des liens d’amitié ne tient pas de la science exacte.
Mais pour trouver le bonheur, il faut parfois laisser un peu de chance au hasard…
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