Chômage et licenciement : comment rester zen et ne pas craquer psychologiquement ?

Un bureau videChômage et licenciement sont des situations toujours difficiles à accepter, mais aussi de plus en plus répandues.

Le marché du travail se referme sur lui-même, se cristallise autour d’une course à la sur-qualification et à l’expérience, quand dans le même temps, les plans sociaux dus à la crise économique ou à des décisions de gestionnaires (délocalisation par exemple) se multiplient.

Le problème, c’est que les premières victimes de ces phénomènes sont souvent laissées de côté : les individus en recherche d’emploi sont isolés, banalisés, presque raillés.

Pourtant, chômage et licenciement sont identifiés comme des causes réelles et importantes du développement de troubles psychologiques : stress, remise en cause de son potentiel personnel, diminution de la confiance en soi et de l’estime personnelle, fragilisation des liens sociaux

Au point de voir croître de manière faramineuse le nombre de personnes entrant en dépression.

Et si cette pression peut est relativisée par certains, ce n’est pas toujours le cas. Elle peut parfois mener au pire.

Mais alors, comment garder son calme et un état d’esprit cohérent et optimiste face aux fléaux que sont chômage et licenciement ?

C’est la question sur laquelle je me suis penché aujourd’hui.

1. Affronter chômage et licenciement en acceptant la réalité des faits

La plupart des conflits émotionnels ou psychologiques sont basés sur le refus d’accepter la condition qui nous est donnée de vivre.

Un sentiment d’injustice prédomine alors, nous rendant aigris, agressifs, désespérés.

Nous en venons à douter de tout et de tout le monde.

En voyant une annonce pour un emploi, on se dit que cela n’est pas vraiment nécessaire de postuler : nous n’aurons pas le poste, nous ne sommes pas assez bien ou efficaces pour la société.

Chômage et licenciement ont cet effet de nous éloigner du monde matériel, de nous enfermer dans une réalité qui nous est propre.

Celle de notre défection vis-à-vis de nous-mêmes et parfois de nos proches.

Le paradoxe, c’est que cette bulle que nous créons autour de nous finit par nous couper du monde extérieur.

Nous nous concentrons alors sur notre propre misère et au lieu d’y chercher une échappatoire, on s’y complaît.

Non pas par plaisir, mais parce qu’on baisse les bras, on abandonne le combat.

Que vous n’ayez pas trouvé d’emploi depuis plusieurs mois ou plusieurs années ou que vous ayez récemment été remercié, vous ne pouvez décemment pas mener une vie apaisée et une recherche de travail sereine si vous basez votre vision des choses sur ce que vous considérez comme vos manquements.

La priorité c’est donc d’accepter la situation pour ce qu’elle est.

Chômage et licenciement remettent vos capacités matérielles en question.

Mais cela signifie-t-il que vous devez en rester là ? Que vous devez vous accrocher à ce passé douloureux ?

Ou est-ce là une formidable occasion de changer de vie une fois pour toutes ?

2. Relativiser chômage et licenciement en tirant les leçons d’une telle situation

Chômage et licenciement sont des facteurs d’assombrissement de votre avenir, vous dites-vous.

Ils pèsent sur votre psychologie, en ce que vous doutez de votre capacité à assumer, à aider vos proches, voire à survivre de manière personnelle.

Ce nuage de négativisme et la blessure profonde de l’ego qui en découle sont des obstacles à l’objectivité : certes cette situation est difficile, certes elle pèse sur vos épaules, mais elle peut aussi vous permettre de tirer plus efficacement des enseignements de valeur.

Chômage et licenciement sont, comme tous les « échecs », des éléments formateurs, des moments clés de votre existence.

Ne dit-on pas que la victoire n’est appréciable qu’après avoir connu la défaite ?

Et si la solution, c’était tout simplement de se remettre en question ?

Non pas au niveau de ses capacités sociales, intellectuelles ou professionnelles, mais plutôt de son orientation, de ses choix de vie.

Et si chômage et licenciement vous offraient la possibilité de repartir sur de nouvelles bases ?

De commencer de nouvelles formations, de vous intéresser à de nouveaux domaines de compétences, de lancer des projets plus personnels ?

Et si chômage et licenciement vous permettaient enfin d’apprendre à mieux vous connaître et à assumer le fait d’être vous-même ?

3. Chômage et licenciement, le début d’une nouvelle existence ?

Une fois n’est pas coutume, je tenais à personnaliser cet article.

Chômage et licenciement sont des sujets qui me touchent, profondément.

Quittant la France pour la Suède, je me suis retrouvé dans un nouvel environnement.

Sans travail, sans ressources et sans la moindre idée de ce que j’allais pouvoir faire pour subvenir à mes besoins, j’ai dû batailler.

Impossible pour moi d’abandonner, d’accepter le fait de devoir rentrer en délaissant ma partenaire, qui elle, avait une situation stable.

Au lieu de m’effondrer, je me suis reposé sur mon esprit de compétition.

J’ai d’abord suivi des cours pour apprendre la langue locale.

Si ces derniers étaient gratuits, ils m’ont aussi forcé à sacrifier ma recherche d’emploi.

4 mois plus tard, diplôme en poche et maîtrise approximative du Suédois entre les mains, j’ai mis en oeuvre l’impulsion décisive (le facteur le plus important pour lutter contre chômage et licenciement sans sombrer dans le défaitisme).

J’ai fait le tour de tous les restaurants, magasins, sites internet, sociétés de taxi, de distribution de journaux… pour trouver une occupation : sans succès.

Situation pesante, difficile. C’est alors que je m’en suis remis à ma psychologie, mon propre pouvoir de réflexion.

J’ai pendant plusieurs jours mené une introspection, formulé mes désirs, sans en évaluer les chances de réalisation.

Et puis un jour, j’ai eu une sorte de révélation : et si créer ma propre entreprise pouvait me permettre de contourner l’obstacle que j’affrontais ?

J’ai rapidement repris espoir, je n’avais rien à perdre.

Chômage et licenciement sont lourds à porter, mais peuvent être manipulés, transformés en une puissante source de motivation.

Armé de cette dernière, j’ai commencé les démarches : j’allais me lancer dans l’écriture.

Pour quels résultats ?

Une auto-entreprise qui subvient aujourd’hui à mes besoins, un blog sur lequel les lecteurs sont de plus en plus nombreux et présents, un e-book qui retrace cette philosophie et dont les ventes décollent… et récemment, une proposition formulée par un éditeur pour rédiger un livre qui paraîtra sur tout le territoire (en France).

Le but n’est pas de me passer de la pommade, c’est inutile et ne changerait ni votre situation, ni la mienne.

Non, ce que j’essaye de vous dire, c’est que chômage et licenciement, bien que facteurs de troubles psychologiques réels et importants, représentent aussi une formidable opportunité :

Celle de prendre le temps de vous affirmer, de formuler vos véritables désirs, de stimuler votre conviction personnelle, de vous appuyer sur vos passions pour au final, changer de vie.

N’oubliez pas que l’échec n’a d’importance que celle qu’on lui reconnaît.

S’y arrêter, s’y ancrer, c’est se refuser le droit au bonheur, à l’apaisement psychologique.

Si les hommes sont égaux en droits, ils ne le sont pas en termes de potentiel : nous avons tous des points forts, des qualités individuelles qui ne demandent qu’à s’exprimer.

Le tout est d’avoir le courage de suivre son instinct.

Ma conviction la plus profonde, c’est que chômage et licenciement ne sont pas des fatalités, des obstacles au développement personnel.

Ce sont des étapes qui peuvent nous permettre de nous surpasser, à condition d’accepter d’y faire face.

Et vous ? Qu’en est-il dans votre cas ?

Avez-vous connu cette situation ? Êtes-vous parvenu à la surmonter ?

N’hésitez pas à me faire part de vos retours sur le forum ou dans les commentaires.

Quant à moi, je vous souhaite une très bonne continuation et vous dis à bientôt sur Réussite Personnelle !


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Commentaires

4 réponses à “Chômage et licenciement : comment rester zen et ne pas craquer psychologiquement ?”

  1. Avatar de eddy
    eddy

    Bonjour Jean-Baptiste,

    Il faut prendre un paramètre en compte, c’est que chômage amène aussi à la précarité; combien de personnes en période longues sans emploi… ne finissent plus les fins de mois…

    L’agence pour l’emploi Française est fragilisée par le manque d’offre mais aussi parce qu’il ne fonctionne pas sur le raisonnement de booster (manque réelle de motivation et d’écoute du personnel du PE) le chômeur vers une autre voie professionnelle…

    Ces paramètres sont nuisibles, le manque de financement personnel amène de toute façon à un isolement à un certain moment et ne permet pas de faire évoluer un projet ! Ce fût mon cas, même si aujourd’hui, je continue à me battre pour mettre avec beaucoup de difficultés en route mon entreprise, l’argent reste comme le dit le dicton « le nerf ».

    Mon idée que j’avance depuis longtemps aux associations diverses qui s’occupe de la réorientation de chômeur devraient pouvoir offrir des possibilités sportives, éducatives, culturelles afin que ces personnes ne soient pas isolés du reste du monde… Je suis certain qu’apporter du soutien par les loisirs et la participation collective en groupe fait avec des personnes professionnelles amènerait plus de personnes compétentes à retrouver leurs voies à retrouver de la motivation ?

    1. Avatar de Jean-Baptiste
      Jean-Baptiste

      Bonjour Eddy !

      Oui, la précarité est effectivement un problème.

      J’y ai d’ailleurs été confronté. Et comme tu le soulignes, j’ai ce même manque de foi dans les institutions de notre pays pour y remédier.

      Seulement, d’un autre côté, il est aussi vrai que le statut d’auto-entrepreneur est ouvert à tous et sans dépenses (jusqu’à quand?).

      De plus les revenus de substitution restent accessibles en fonction du chiffre d’affaires.

      Si les critères financiers rendent la situation très difficile, je reste persuadé que l’aspect psychologique permet aussi d’en limiter les effets et de trouver des solutions personnelles.

      Le sport est très certainement une valeur qui fédère et qui motive, mais difficile de trouver des financements dans ce domaine, je présume.

      Je te souhaite en tout cas bon courage pour tes projets !

      À bientôt !

  2. Avatar de Chantal
    Chantal

    Bonjour,

    J’ai toujours cumulé la double fonction de travailleuse salariée et celle de travailleuse autonome. Justement parce qu’un emploi, ça peut se perdre mais ta petite entreprise à toi, elle est toujours là. La perte d’un emploi est l’occasion de rebondir et d’améliorer son sort autant que faire se peut. Je n’ai pas regretté les emplois pour lesquels j’ai été licencié au moment même du licenciement (2x) parce que au fond, je savais qu’ils me rendaient service ces employeurs là (milieux de travail empoisonnant pour lesquels je savais que mes jours étaient comptés dès l’embauche pour le plus récent).

    Lors de mon dernier licenciement en mars 2012, dès le lendemain j’ai été frappé aux portes de nos organismes et j’ai obtenu, très facilement d’ailleurs, une formation de mise à jour en bureautique, juste en mentionnant que j’avais besoin d’être plus performante avec les logiciels de bureautique (6 mois de cours). Nous sommes assez choyés au Québec à ce niveau, la philosophie étant de favoriser la réinsertion et la réintégration sur le marché du travail par le biais d’une formation de base donnant accès à des emplois pour les travailleurs devenus chômeurs. Cette philosophie est décuplée quand il s’agit de quelqu’un possédant déjà des connaissances solides dans un domaine ou des diplômes (ce qui est mon cas). Ben oui, ils investissent plus dans quelqu’un ayant un potentiel réel qu’un potentiel limité.

    Quand je suis sortie du bureau de l’agente responsable de l’évaluation de « mes carences », j’étais toute retournée, limite agressée ; le système venait de me prendre en charge (en otage?) un peu comme il prend en charge les criminels = ne vous inquiétez pas, on s’occupe de vous !

    C’est moi qui suis allée frapper à la porte du bureau d’aide à l’emploi mais je ne m’attendais pas du tout à 6 mois de formation 35h/sem. ! = La TOTALE ! Le système rembourse les frais engagés pour l’achat des manuels de même que le remboursement des frais de déplacement pour aller suivre les cours et une aide financière substantielle pour ceux qui n’ont plus de prestations versées par l’assurance-emploi du Canada.

    Bon, ayant tendance à être optimiste, je me suis remise de mes émotions et j’ai foncé ! Je vais bientôt devoir recommencer la chasse à l’emploi car mon revenu de travailleur autonome m’aide mais ne suffit pas. C’est une bouée de secours qui permet des gâteries ou d’arrondir les fins de mois sur du court terme sans plus.

    Cordialement, UNE québécoise

    1. Avatar de Jean-Baptiste
      Jean-Baptiste

      Bonjour Chantal,

      Bravo pour cette capacité à relativiser les obstacles rencontrés. Ce n’est vraiment pas toujours évident.

      On sent une véritable maturité vis-à-vis d’une situation pourtant souvent « dévastatrice » à travers ce commentaire.

      Bonne chance pour les recherches et à bientôt !

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