Une crise d’angoisse, c’est une peur très intense qui survient de manière soudaine, souvent sans raison apparente.
Lors de ces crises, qui peuvent durer de quelques minutes à quelques heures, nous avons parfois l’impression de devenir fous.
Il arrive que nous ayons peur de faire un malaise, de nous étouffer ou même de mourir.
Mais comment pouvons-nous être les victimes de peurs irraisonnées ?
Comment mieux comprendre une crise d’angoisse et lutter contre ?
Lors d’une crise d’angoisse, notre corps s’emballe
Une crise d’angoisse se manifeste la plupart du temps par des symptômes physiques.
Ces symptômes varient d’une personne à l’autre.
Il peut s’agir d’une accélération du rythme cardiaque, d’une douleur dans la poitrine ou dans la gorge, de tremblements, de nausées, d’une envie de vomir parfois, de sensations de chaud ou de froid, de frissonnements, de sueurs, de démangeaisons, d’acouphènes, d’une vision floue, d’une hyperventilation, de spasmophilie ou encore d’une impression que l’on va s’évanouir.
Ces symptômes surviennent généralement très vite et durent en moyenne une demi-heure.
La crise d’angoisse fonctionne comme une allergie
Tous ces symptômes sont une manière pour notre corps de se défendre contre un danger.
En augmentant notre rythme cardiaque, en accélérant notre respiration, notre corps se prépare à réagir.
C’est ce qui nous permet de nous défendre ou de fuir face à un danger.
En réalité, la peur est une réaction saine de notre organisme.
Elle est là avant tout pour nous protéger.
Le problème d’une crise d’angoisse, c’est qu’elle traduit une peur incontrôlée à l’égard d’une situation qui n’est pas dangereuse en soi.
Ce sentiment de peur diffus peut être complètement paralysant, handicapant.
La crise d’angoisse est en fait un dysfonctionnement de nos défenses.
Elle marche de la même manière qu’une allergie.
L’allergie, c’est une réponse exagérée et mal maîtrisée de notre système immunitaire.
Lorsque quelqu’un éternue des heures après avoir respiré du pollen, c’est parce que son organisme considère à tort ce pollen comme un agent pathogène.
C’est ce que l’on appelle un « allergène ».
De la même manière, lors d’une crise d’angoisse, notre corps se prépare à faire face à une situation qui en réalité ne présente aucun danger.
La promiscuité dans un métro aux heures de pointe, le stress avant un examen ou encore le fait de se faire aborder par un inconnu peuvent être des « allergènes ».
Il s’agit de situations potentiellement stressantes qui ne mettent toutefois pas notre vie en danger, mais qui chez certaines personnes peuvent déclencher une crise d’angoisse.
La crise d’angoisse est un cercle vicieux
Le problème de la crise d’angoisse, c’est qu’elle s’autoalimente.
Elle nous paralyse, nous fait perdre nos moyens et notre peur s’exprime excessivement de manière physique.
Et cette situation est en elle-même très angoissante.
Elle nous donne l’impression que nous ne sommes plus maîtres de nous même, voire que nous allons mourir.
Ces craintes liées à notre détresse physique (respiratoire, cardiaque) nourrissent d’autant plus notre angoisse et alimentent à leur tour la crise.
On a peur de la crise elle-même, d’autant plus qu’elle intervient souvent en présence d’autres personnes.
Beaucoup sont eux-mêmes angoissés d’être vus en train d’avoir une crise d’angoisse.
Une crise d’angoisse est souvent reliée à un contexte
Afin de lutter contre une potentielle crise d’angoisse, il est donc important d’identifier ses causes, de revenir à la source.
Tout comme pour une allergie, chaque personne victime de ces crises l’est dans des situations ciblées : en prenant l’avion, en étant confronté à la foule ou au contraire dans un endroit désert, en étant enfermé, en étant en retard, en devant parler à des personnes que l’on ne connaît pas ou devant une assistance… Identifier les endroits ou moments dans lesquels nous sommes susceptibles d’avoir une crise d’angoisse est essentiel.
Cela permet d’éviter certaines situations à risque (par exemple en allant au travail plus tôt pour éviter la foule), mais aussi de se préparer à affronter une situation que l’on ne peut pas (ou que l’on ne veut pas) éviter.
Comme je le disais plus haut, la crise d’angoisse est une peur orientée vers un objet souvent diffus et non dangereux.
Avoir peur d’un chien qui aboie férocement, de prendre l’avion ou de conduire sous la neige est très facile à identifier.
Il s’agit de peurs ciblées qui ont un objet précis.
On peut les combattre en les évitant ou bien en tentant de les braver.
Dans le cas d’une crise d’angoisse, il est difficile de fuir ou de braver une « peur de rien » ou encore même une « peur de tout ».
C’est souvent parce que nous n’arrivons pas à identifier l’objet de nos angoisses que celles-ci nous effraient autant.
Quels traitements contre la crise d’angoisse ?
Comme pour tout phénomène psychique, il n’existe pas de vérité absolue ni de traitement miracle.
Certaines psychothérapies, dites cognitivo-comportementales tenteront de faire disparaître les symptômes handicapants de la crise d’angoisse tandis que d’autres auront une approche à plus long terme et tenteront de comprendre ce qui est à la base de vos angoisses.
L’idéal est de discuter avec votre médecin ou votre psychologue de la solution qui vous conviendrait le mieux.
Côté médicaments, certains calmants, plus ou moins puissants, peuvent vous aider à calmer vos angoisses lors d’une crise ou tout au long de la journée.
Ils peuvent être une aide précieuse pour éviter une crise handicapante dans une situation donnée, par exemple avant de prendre l’avion, mais ils constituent rarement une solution durable sur le long terme.
Là encore, consultez votre médecin avant d’entamer un traitement.
D’autant plus qu’une crise d’angoisse peut justement être liée à une mauvaise médication, à l’arrêt d’un médicament, à l’arrêt de la consommation de drogues ou d’alcool ou encore à une maladie.
Gardez à l’esprit que vous n’êtes pas seul et que beaucoup de personnes sont victimes des crises d’angoisses chaque jour.
Certaines estimations suggèrent qu’entre 5 et 10% de la population souffrent des crises d’angoisses. Mais, le nombre de personnes qui ont eu au moins une seule crise d’angoisse au cours de leur vie est probablement beaucoup plus élevé.
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