Nous avons tous besoin de reconnaissance au travail, que l’on soit salarié ou entrepreneur.
Le travail n’est pas qu’un moyen de gagner de l’argent.
Il est aussi une manière de s’insérer dans la société, d’avoir un rôle social et d’être reconnu pour cela.
La reconnaissance au travail agit comme un miroir qui nous fait percevoir notre valeur.
Selon notre niveau de salaire, les encouragements ou les responsabilités qui nous sont confiées, nous nous sentons plus ou moins considérés.
Mais dans un monde du travail en pleine évolution, il apparaît que cette reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous.
Elle est pourtant un paramètre très important pour améliorer la productivité et la créativité d’une entreprise.
La reconnaissance au travail est essentielle en management
Reconnaître le travail bien fait, complimenter ses salariés et leur attribuer le mérite qui leur revient est essentiel.
Cela permet d’entretenir les motivations individuelles et de maintenir une relation saine entre un employeur et ses employés.
La reconnaissance au travail ne passe pas forcément par une augmentation de salaire.
Il est important de considérer chaque personne au cas par cas.
Certains demanderont à avoir plus d’autonomie ou plus de responsabilités.
D’autres auront besoin de réaménager leurs horaires pour s’occuper de leurs enfants.
D’autres encore souhaiteront se rendre à telle formation ou conférence.
Discuter de ces points (sans forcément céder sur tout) permet aux employés de ressentir qu’ils ont une place dans l’entreprise, qu’ils ont un rôle à jouer, qu’ils sont considérés pour ce qu’ils font pour leur entreprise.
Même si tout le monde est heureux d’avoir un salaire plus élevé, une augmentation automatique et mathématique calculée uniquement sur des années d’ancienneté n’a pas le même effet qu’une gratification personnalisée, même dérisoire.
On peut être très bien payé, mais n’avoir aucune reconnaissance au travail.
Il s’agit de deux choses différentes.
Choisissez bien votre travail
Avoir un employeur compréhensif et attentif aux efforts fournis par ses salariés est un atout, mais vous pouvez, vous aussi, mettre toutes les chances de votre côté.
Pour obtenir une meilleure reconnaissance au travail, autant exercer un emploi dans lequel vous vous épanouissez et pour lequel vous êtes doué.
Il est certes difficile en forte période de chômage de choisir son emploi et son employeur à sa guise, mais tâchez d’orienter votre recherche vers des secteurs ou des activités qui vous intéressent vraiment et pour lesquels vous pouvez réellement apporter une valeur ajoutée.
Le type d’entreprise pour laquelle vous travaillez aura également un impact.
Généralement, plus une entreprise est petite, plus il vous sera confié de responsabilités et donné de marge de manœuvre et plus vous serez reconnu pour votre travail s’il est bien fait.
Le marché du travail est en pleine mutation
Ces dernières années, le marché du travail a connu d’importantes mutations et ce mouvement n’en est qu’à ses débuts.
Les contrats de travail sont généralement plus courts et plus précaires qu’auparavant.
L’ubérisation de certains secteurs et le recours de plus en plus fréquent à l’intérim transforment notre rapport à l’emploi et aux employeurs.
Les jeunes entrant sur le marché du travail le savent : chaque entreprise dans laquelle ils travailleront ne sera qu’un passage.
L’implication des jeunes des générations Y et Z est donc différente de celle de leurs aînés.
La relation entre travailleurs et employeurs s’effrite peu à peu.
Nous sommes passés d’une époque d’entreprises familiales et de management paternaliste à une gestion plus flexible, dans laquelle on assiste parfois à des jeux de chaises musicales, autant pour les postes de direction que pour les personnes travaillant sur le terrain.
Du fait de ces changements, il est de plus en plus difficile de trouver de la reconnaissance au travail auprès d’une entreprise à qui l’on donnerait tout et de qui l’on attendrait une quelconque gratitude.
C’est pourquoi les nouvelles générations de travailleurs recherchent ces retours positifs ailleurs.
La reconnaissance au travail se trouve aussi en dehors de l’entreprise
Dans certaines entreprises, notamment dans de grands groupes, la répartition du travail a fait de nous des outils affectés à une tâche plutôt que des personnes dotées de créativité et en capacité de prendre des initiatives.
Nous sommes sortis du travail à visage humain des entreprises familiales pour transformer le travailleur en une ligne de calcul, en un contrat, en une tâche plutôt qu’une personne.
Le chômage de masse semble accentuer cette tendance.
Le fait même d’avoir un emploi étant souvent perçu comme une chance, une reconnaissance en soi, il devient de plus en plus difficile de faire valoir son travail ou de se plaindre du trop peu de reconnaissance qu’il nous apporte.
L’emploi a bien souvent plus de valeur que le travail en lui même.
Nous courrons souvent après les promotions pour monter dans l’ascenseur social plutôt que de nous soucier de la satisfaction que nous pourrions éprouver à bien faire notre travail actuel.
Pour lutter contre cette tendance, arrêtons de voir le travail uniquement à travers la lorgnette de l’emploi.
Votre travail, c’est tout ce que vous faites pour créer de la valeur, que ce soit dans le cadre d’une entreprise ou non.
Aider vos voisins âgés à faire leurs courses, faire du bénévolat dans une ONG ou éduquer vos enfants représente en soi un travail pour lequel vous pouvez recevoir beaucoup de reconnaissance.
La reconnaissance au travail ne vient pas forcément d’en haut
Il n’y a pas que votre patron ou votre N+1 qui pourra donner de la valeur à votre travail et vous en renvoyer une image positive.
La reconnaissance au travail peut venir de vos clients qui vous complimentent, de vos collègues qui reconnaissent votre expertise et vous demandent des conseils.
Cette règle vaut d’autant plus si vous travaillez seuls.
Les autoentrepreneurs fixent eux-mêmes leurs tarifs.
Ils définissent eux-mêmes le travail qu’ils sont aptes à fournir, les responsabilités qu’ils acceptent de prendre et les personnes avec qui ils travaillent.
Ils n’attendent donc aucune reconnaissance de la part d’une quelconque hiérarchie.
Ils se l’accordent eux-mêmes.
Attention au syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur touche une grande majorité d’entre nous.
Mais pas de panique, il ne s’agit pas vraiment d’une maladie, mais plutôt d’un sentiment que l’on connaît tous à un moment ou à un autre de notre vie.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une peur d’être un imposteur, de ne pas être capable de faire convenablement son travail tout en étant persuadé que personne autour de nous ne s’est rendu compte de la supercherie.
Cela a plus à voir avec un manque de confiance en soi qu’avec un réel manque de compétences.
À vrai dire, il est même plutôt sain de ressentir cette peur.
Postuler pour un emploi pour lequel on n’a rien à apprendre est d’un ennui mortel.
Nous sommes continuellement en train de progresser, d’apprendre et de nous adapter.
C’est souvent en constatant cette progression que nous avons la sensation d’une reconnaissance au travail.
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