La dépression, au même titre que le stress d’ailleurs, est considérée comme l’une des maladies du siècle.
Attaquant principalement la psychologie personnelle, elle fait de nous des êtres dénués de motivation, reniant nos objectifs, presque errants…
« La dépression frappe au hasard, c’est une maladie, pas un état d’âme » nous dit d’ailleurs Tahar Ben Jelloun, écrivain marocain.
Mais face à ces constats, je ne peux agréer qu’à moitié.
Car si la dépression est effectivement assimilable à un mal qui ronge l’individu, je ne suis pas convaincu que c’est par la médecine traditionnelle qu’on puisse la combattre.
Soigner la dépression est une lutte personnelle, requérant une certaine ouverture d’esprit, une véritable volonté et une capacité à renier notre tendance à nous centrer sur nous mêmes.
Elle est selon moi, une systématique propension à faire des épreuves que nous traversons des obstacles infranchissables, des murs nous empêchant d’évoluer.
Focalisés sur notre propre peine ou douleur, la dépression nous ronge de l’intérieur.
Le premier réflexe ? Prendre des anxiolytiques qui ne rendent les choses que plus compliquées : attention, zombification.
C’est aussi un problème que j’ai souvent rencontré autour de moi. Partenaires, amis… et pour autant, je reste convaincu que la médication n’est pas le remède le plus efficace.
Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est donc une réflexion personnelle (dont vous partagerez l’orientation ou non) quant aux moyens de soigner la dépression.
Et si tout le monde ne sera pas d’accord, j’espère qu’elle aura au moins le mérite d’ouvrir des portes et de lancer le débat.
1. Soigner la dépression en portant son attention sur les détails du quotidien
Bien que la motivation, l’optimisme, voire même la capacité de concentration soient affectés par la matérialisation psychologique de la dépression, il est possible d’en limiter la portée en se concentrant sur certains détails.
Le bien-être est alors un élément fondamental.
Et ce n’est pas la maxime « un esprit sain dans un corps sain » qui pourrait contredire cette affirmation.
Dans un état de ce type, chaque détail a son importance : soit car il vient s’ajouter à la longue liste des inconvénients qui intensifient le sentiment de sombrer, soit car au contraire, il peut apporter un moment de délivrance (même si ce dernier ne dure que quelques minutes, voire quelques secondes).
Soigner la dépression commence donc par une mise en relief du soin à apporter à sa propre personne.
Voici d’ailleurs quelques-uns des pans du bien-être personnel sur lesquels vous pourrez influer facilement :
Soigner la dépression via « L’hygiène relaxante »
Bains moussants bien chauds, longues douches où l’on s’attardera à se concentrer sur la sensation de l’eau coulant sur son corps…
Le moment de la toilette personnelle peut avoir un impact direct sur votre niveau de stress.
Il permet de se concentrer sur l’instant présent, de simplement se laisser aller, tout en sachant qu’on prend soin de soi. À ne pas négliger donc !
Soigner la dépression via la régulation des cycles du sommeil
Nous avons déjà évoqué les conséquences d’un manque de sommeil sur notre psychologie.
Autant dire qu’elles renforcent cette idée de noirceur, de tristesse et d’infini désert que nous traversons.
Cela peut paraître anodin, mais le fait de faire des nuits complètes et de ne pas se coucher trop tard, permet au corps et à l’esprit de bénéficier du repos dont ils ont vraiment besoin.
Ce n’est un secret pour personne : une mauvaise nuit provoque l’irritabilité et cette dernière est difficile à relativiser pendant une période de dépression.
Soigner la dépression grâce aux rayons du soleil
N’avez-vous jamais remarqué que nous sommes globalement de meilleure humeur en été qu’en hiver ?
Si le temps vous le permet, je vous conseille donc de vous exposer à la lumière du jour, de vous détendre au soleil.
Cela permet de recharger ses batteries, de se requinquer.
À entreprendre avec modération, évidemment, mais vivement recommandé !
Soigner la dépression par l’activité physique
Le sport est sans doute l’un des meilleurs moyens d’expulser tout ce ressenti qui vous hante.
La dépense physique permet d’éviter un focus trop important sur la psychologie personnelle alors tourmentée.
Natation, tennis, course à pied… il ne vous reste plus qu’à faire votre choix.
Soigner la dépression par l’hydratation
Boire de l’eau, beaucoup d’eau, ne demande pas d’efforts particuliers.
En revanche, saviez-vous que cela permet de réduire la quantité « d’hormone du stress » produite par votre organisme ?
Voilà une bonne raison de favoriser l’hydratation pour soigner la dépression !
2. Soigner la dépression en s’ouvrant sur son environnement
La dépression est souvent perçue comme un processus qui isole l’individu, le coupant du monde extérieur.
Il se renferme sur lui-même, érigeant ses propres doutes comme l’élément déterminant son état d’esprit et son orientation psychologique quotidienne.
Et c’est là, selon moi, que l’on peut agir le plus efficacement.
Il nous faut sortir de cette spirale, refuser de rester seuls, jouer sur l’aspect relationnel pour retrouver goût à la vie.
Sortir avec des amis, discuter avec ses proches ou se confier à un professionnel sont bien entendu de très bon moyens de relativiser cette solitude qui tend à gouverner notre état émotionnel, mais ce n’est pas la seule solution existante.
À un niveau plus personnel, nous devons être capables de stimuler notre intérêt et notre imagination.
La lecture permet par exemple de faire voyager son inconscient, de se concentrer sur un autre personnage et de parcourir avec lui un chemin enrichissant.
L’introspection est aussi, comme souvent, un puissant remède à nos maux : pourquoi alors ne pas réfléchir en toute objectivité sur les causes de notre dépression et la remettre dans un contexte plus général ?
Avant de se tourner vers nos épreuves, nos fardeaux, pourquoi ne pas prêter attention aux aspects positifs ?
Nous avons un toit, de quoi manger, des proches… il est peut-être temps de faire preuve de gratitude et de se rendre compte de la richesse qui nous entoure.
C’est quand on se sent seul, qu’on peut réellement prendre conscience de l’importance des relations sociales : prenez votre téléphone, appelez vos amis, vos connaissances… démontrez votre envie de créer des liens.
À n’en pas douter, votre état s’améliorera au fur et à mesure que cette impulsion se matérialisera.
3. Soigner la dépression en redéfinissant ses objectifs
Qui dit dépression dit bien souvent perte de repères, ce qui entraîne une certaine confusion.
Et si cela était lié à l’écart existant entre votre définition d’objectifs et vos capacités à un instant T ?
Nous ne sommes que des êtres humains et nous tendons à exiger énormément de nous-mêmes. Parfois trop.
Quand notre psychologie est troublée, il convient de nous demander si nous sommes sur la bonne voie, si la pression que nous faisons reposer sur nos épaules n’est pas trop importante.
Et si soigner la dépression reposait sur une nouvelle orientation de notre existence ?
Et si c’était un signe, un message de notre inconscient nous signalant qu’il est temps de changer de vie ?
La lassitude, l’impression de ne plus avancer, de ne pas être reconnus à notre juste valeur… Voilà des déclics qui peuvent nous laisser penser que le moment est peut-être venu de réfléchir à plus grande échelle.
Le malaise que nous vivons est souvent dû à des fardeaux que nous traînons depuis longtemps, mais dont nous n’osons pas nous débarrasser…
Car quelque part, ils rassurent, ils nous empêchent de prendre conscience de la nécessité de prendre des risques, d’évoluer, de bouleverser notre quotidien.
C’est à vous de juger, mais les personnes que je connais et qui sont sorties de la dépression sont celles qui ont fait face à leurs démons, qui ont pris des décisions radicales impactant leur existence.
N’ignorez pas les symptômes d’un besoin de changement… vous pourriez le regrettez et finir par vous complaire dans cette vision infernale d’une vie que vous ne faites que traverser.
Et vous ? Avez-vous dû affronter ce genre de problème ? Êtes-vous parvenu à soigner la dépression ?
Vos retours ne pourront que compléter cet article, alors n’hésitez pas !
Commentaires
74 réponses à “La méthode pour soigner sa dépression et se sentir bien dans sa peau sans médicaments”
Bonjour,
Sujet délicat là qui implique une mise à nue du lecteur laissant un commentaire… Qui veut étaler publiquement ce genre de défaillance, cette nudité dérangeante ? Je vais le faire… parce que si ça peut aider quelqu’un quelque part bien, TANT MIEUX, ma mise à nue aura été utile ! Également pour relever ce défi, la mise à nue, et d’en sortir avec une bizarre d’expérience de plus dans mon sac qui consisterais en… solidifier mon mental par un aveu sur une plateforme publique ? Une tentative pour me libérer de ce démon ? J’ignore en fait quelle motivation sous jacente me pousse à le faire mais il y en a certainement une, autre que le partage… peut-être que j’espère retrouver quelque chose que j’ai perdu dans le processus, une forme de purgation bénéfique, prémisce d’une résurrection.
Cet évènement remonte à environ huit ans et le diagnostic : Dépression majeure, intensité modérée. Heureusement, intensité modérée et non élevée.
Le calvaire a durée un peu moins de 1½ an et j’en porte encore des séquelles au niveau de mes capacités cognitives (ma mémoire n’est plus ce qu’elle était, ma concentration est beaucoup moins intense, etc.). Un jour, mes facultés reviendront, j’en constate parfois la présence, faut juste laisser le temps au temps (comme un deuil) et un catalyseur déclenchera le retour de mes facultés dans leur totalité. En attendant, je m’accommode et je fais avec ce que j’ai, ce qui n’est pas si mal quand même.
C’est sournois et insidieux ce mal et une fois que les symptômes sont identifiés, il est trop tard ; la descente aux enfers est amorcées et telle une chute libre, le retour en arrière est impossible parce qu’il n’y a rien permettant de se raccrocher (projets, passions, amour, valeurs ont perdu leur sens)… Sauf une maigrichonne pensée qui poppait toujours dans ma tête et me faisait tenir le coup : Quand je vais toucher le fond, je vais pouvoir me propulser vers le haut et remonter. Je me répétais cette phrase à chaque jour. Fallait juste attendre que je touche le foutu fond !
Idées suicidaires ? NON, pas dans mon cas (mon père et ma demi-soeur se sont flushés, pas question de reproduire le modèle familial, interdiction formelle que je me suis fixée à l’adolescence pour d’autres raisons) parce que je savais (j’ai étudié un peu en sciences humaines) ce qui m’arrivait, conscientisation du phénomène jumelée à une farouche détermination ; la détermination du « fighter ». J’ai pas investi autant de temps et d’énergie à me bâtir pour gâcher tout ça en me « deletant ». Je me serais reniée et c’est impossible… parce que je m’aime, pas narcissiquement mais je m’aime, autre pensée m’aidant à tenir le coup.
J’ai compris que ceux qui passe à l’acte ne sont ni courageux, ni lâchent ; ils sont entièrement détachés d’eux-mêmes, au sens le plus profond du terme, profondeur que je n’ai probablement pas atteinte.
Premier constat, la médication n’est pas un remède efficace sauf qu’elle permet justement cette zombification dont j’avais tellement besoin. Elle permet un dédoublement de soi bienfaisant. Une bombe aurait pu sauter à mes pieds que je n’aurais pas tressailli sous le choc. J’ai jamais été aussi calme de ma vie ni aussi à côté de moi. Il fallait que je me déconnecte de mes émotions, c’était vital et la médication sert cette cause ; je ne me gérais plus et pourtant, je suis EXTRÈMEMENT forte de caractère. J’ai identifié rapidement le « bobo », le catalyseur de ce marasme mais ça ne suffisait juste pas. J’ai consulté et au bout de 4 ou 5 séances, le psy m’a dit » je ne peux rien pour vous « . Le rôle du psy est de nous aider à rationaliser l’évènement (je l’avais déjà fait ce bout là) et à trouver des solutions pour remédier de même que la source (ça aussi) ; il nous indique le chemin, bref tout le baratin sauf que moi, je le savais ce baratin, je connaissais le chemin à suivre, je savais le pourquoi du comment du parce que, je savais le travail et ce que je devais faire pour m’en sortir bref, JE SAVAIS TOUT ! Il ne pouvait rien m’apprendre comme truc, l’impasse totale. Tout reposait sur moi, le travail à faire pour me reconstruire. Il fallait que je ramasse les morceaux de moi à la petite cuillère et que je recolle le tout. J’avais les matériaux et les outils sauf que mes bras étaient paralysés…
L’image qui me vient est la suivante : quelqu’un qui porte des lunettes pour lire les petits caractères NE PEUT pas les lirent SANS ses lunettes. Il ne s’agit pas d’une question de volonté mais bien d’une question de capacité et c’est ici que réside toute la différence. C’est le propre de la dépression et je suppose que nous le vivons tous chacun à notre manière avec des similitudes.
Deuxième constat : Le fait de devoir vaquer et assumer QUAND MÊME certains incontournables : obligations familiales, le fait que nous étions 7 personnes (incluant ma mère poison) sous MON toit à ce moment, a retardé le processus de reconstruction. J’aurais voulu être internée, j’aurais eu besoin de m’isoler complètement mais c’était un luxe impensable. Je suis une solitaire dans l’âme et la solitude permet, en temps normal, mon ressourcement, me permet de refaire le plein d’énergie. Certaines personnes se ressourcent à travers le social mais pas moi = le social me draîne. Comme la construction d’un bâtiment, si les ouvriers sont constamment retardés dans l’exécution des travaux, il y a forcément des délais.
Troisième constat : J’ai arrêté la médication trop tôt = quand je me suis senti un peu plus moi-même. J’étais trop fragile encore, j’aurais dû continuer la médication mais les effets secondaires sont un peu contrariant quand on se sent revivre ; diminution de la libido et les orgasmes moins puissants. Je voulais revivre à travers ma sexualité. Vérifier que tout fonctionnait aussi bien qu’avant de côté, j’avais besoin de me rassurer sur quelque chose.
Mon conjoint a assumé seul tout ce qu’il pouvait mais il ne peut pas être à deux endroits différents en même temps et il devait travailler pour faire tourner la roue donc… on ne pouvait se passer complètement de moi, concrètement. Quelle patience et quelle compréhension il a eu… un don de lui total envers le fantôme de moi-même = ça n’a pas de prix.
Les conseils dans l’article sont applicables quand la remontée est engagée mais pas durant la chute… La capacité de faire ces petites choses suggérées sont les symptômes précurseurs de cette remontée. La déparalysie progressive.
Je pourrais écrire encore mais j’arrête ici, je suis assez « toute nue » de même ! C’est gênant…
Conclusion : C’est vrai, ce qui ne tue pas rend plus fort.
Cordialement, UNE québécoise
… je dois cliquer sur « laisser un commentaire » et j’hésite, j’ai envie de tout effacer… je vais arrêter de penser et le faire… ne pas le faire serait d’obéir à une pensée limitante… clic !
Bonjour Chantal, et merci pour ce nouveau commentaire. Sans doute l’un des plus touchants.
Je ne sais pas si les conseils ne sont applicables que quand la « remontée est amorcée ».
Je reste persuadé que la dépression est quelque chose de très personnel, que chaque individu ressent de manière différente.
J’ai pas mal côtoyé de personnes atteintes par ce trouble, et en réalité, le simple fait d’en discuter ouvre des portes.
Bien évidemment la motivation manque dans ce cas là, mais d’avoir auprès de soi, des gens qui s’incluent dans une volonté d’évolution, (en mettant en oeuvre avec la personne touchée ces conseils donc) permet une amélioration.
C’est en tout cas ce que j’ai noté à titre personnel. Comme tu le dis, le sujet est très délicat. Ce qui parlera à certains ne parlera pas à d’autres.
Je suis cependant heureux que tu aies cliqué sur le bouton « laisser un commentaire ».
Le débat en lui même est sain et peut bénéficier au plus grand nombre.
À très bientôt.
Votre témoignage est très intéressant et touchant.
Il y a 4 ans alors que ma compagne attendait notre bébé et que notre couple allait très mal, j’ai dérapé et j’ai agi comme un salaud.
J’étais infidèle grossier, colérique et totalement aveuglé par le cannabis que je consommais en grande quantité. Ma compagne est partie avec notre fille âgée de 4 mois à ce moment-là. Depuis, je vis seul avec une culpabilité qui m’étouffe de jour en jour.
Je vis une dépression que je cache à mon entourage.
Je travaille pendant la journée, je m’investis dans la vie sociale et lorsque je reviens chez moi je m’enfouis sous mon lit et parfois je pleure des heures entières.
J’ai perdu toute notion de plaisir. Je n’ai pas envie de mourir, mais je ne parviens plus à vivre. Je n’ai pas rencontré de femmes depuis 4 ans, par ce que je n’y arrive pas. Je vis loin de ma fille ce qui en rajoute à ma douleur.
Bref, je ne sais pas comment sortir de ce marasme permanent, mais ça m’a fait du bien d’en parler à quelqu’un.
Merci.
Merci beaucoup pour ce beau message d’espoir Aziz !
À bientôt 🙂
Bonsoir Jean Baptiste,
Un sujet qui me touche beaucoup. Je me sens mal depuis deux ans (j’étais mal avant, mais ça a empiré ces deux dernières années, à cause d’une rupture).
Il m’arrive des moment où je me sens légère (la douleur que je ressens diminue), j’essaie d’entreprendre de nouvelles choses à ce moment là (je pratique du sport, du yoga, la méditation), mais mon état de mal-être me rattrape toujours, et je laisse tomber. j’arrête pas de ruminer le passé, je dors mal, et il m’arrive de ne pas pouvoir sortir de chez moi.
Je ne peux pas sombrer dans l’alcool ni la drogue, je sais que ça ne sert à rien de se souler ni de se droguer, je n’aime pas les addiction, je fais toujours en sorte de ne jamais avoir d’addiction quelle qu’elle soit (j’ai très rarement recours aux médicament pour me soigner).
je suis de plus en plus solitaire, j’avais des amis pour lesquels j’étais là quand ils avaient besoin de moi (j’anticipais même leur demande d’aide), ils n’avaient pas pu anticiper ma détresse quand moi j’avais besoin d’eux (pour vous dire que l’amitié ne signifie plus grand chose à mes yeux, l’amour encore moins).
J’ai une vision très lucide de mon état, mais je n’arrive pas à me sortir de là. je n’ai jamais eu de pensée suicidaire, j’ai de bonnes habitudes alimentaires(assez paradoxal je sais). J’ai un bon boulot que j’ai choisi, que j’aime, j’ai mon appartement(là, vous allez me dire que j’ai réussi quelque chose, oui mais pas « comme » je le voulais, et surtout « quand » je le voulais).
Quand un rêve se réalise « tard », on (je) ne peut(x) plus le considérer comme un rêve qu’on a réalisé. On n’a plus cette sensation d’avoir accompli quelque chose qu’on peut appeler une réussite(voilà une de mes « croyances »).
J’ai un peu voyagé, mais maintenant ça ne me dit plus rien. si je pars quelque part, je me sens oppressée et je suis pressée de rentrer, je ne profite pas et ne sais pas me reposer, ni me défouler. Quand je vois le psy, je sors légère de chez lui, mais lorsque j’ai fini de lui raconter mon états d’âme, mes émotions, je n’avais plus rien d’autre à lui dire, et je ne pouvais pas lui répéter(j’ai horreur de la répétition, de l’habitude, encore une autre croyance).
je lis beaucoup les livre (et beaucoup d’articles de blogs) de développement personnel (et les relis plusieurs fois), mais tout ce que j’y trouve je ne sais pas l’appliquer, je trouve leur vocabulaire trop compliqué pour moi (je ne perçois pas le vrai sens des mots, ce qu’il faut faire pour atteindre l’état décrit).
Exemple, on vous dit qu’il faut savoir ce que vous voulez et le vouloir de tout son coeur (toutes vos émotions doivent être impliquées), de toute son âme, mais en même temps il faut lâcher prise, il faut garder en tête son objectif mais il faut lâcher prise (savoir parfois l’oublier).
Quand quelque chose est gravée dans ma tête je ne peux l’oublier sur commande. quand je veux quelque chose de tout mon être, je ne sais pas lâcher prise (c’est un concept très flou pour moi).
Inutile de vous dire, après une description pareille, que j’ai une très basse estime de moi, et quasiment pas de confiance en moi.
Depuis peu, j’interviens beaucoup sur plusieurs blogs, histoire d’avoir le contact avec d’autre personnes, avoir d’autres avis (qui sont souvent réconfortants), discuter par message interposé. Mais le seul réconfort qui puisse vraiment avoir de l’impact serait celui qui viendrait du plus profond de mon être. Je n’ai pas encore eu de déclic.
Je me répète sans cesse des phrases positives, qui au fil des jours sonnent très mal dans ma tête, je suis même parfois prise de nausées lorsque je les prononce (parce que je me suis forcée à le faire, et j’ai tenu le coup, mais plus je me forçais, moins je les acceptais).
Bonjour Rima et merci pour ce partage.
Pas toujours évident de s’ouvrir de la sorte…
En effet, je savais avant de me lancer dans la rédaction que le sujet était complexe. Les commentaires en sont d’ailleurs la preuve.
Comme vous le dites, le seul vrai moteur permettant de sortir de cet état dépressif repose sur une stimulation personnelle.
Et si elle peut être favorisée par des éléments extérieurs, c’est d’abord et avant tout la volonté de se libérer d’un tel fardeau qui détermine l’efficacité des différentes tentatives.
J’espère sincèrement que votre état s’améliorera. Je vous souhaite bonne continuation et vous dis à bientôt.
Bonjour, je me permets à mon tour d’écrire un commentaire… ou plutôt de partager un vécu.
J’ai traversé une phase dépressive, il y a de cela 4 ans. J’ai aujourd’hui 25 ans et je ne pense pas m’en être totalement « sortie ».
D’ailleurs, je me demande quand on peut s’apercevoir d’une « guérison », la dépression n’est pas comme une fracture à une jambe où l’on sait que l’on est guéri quand l’os est ressoudé…
Les médicaments ? Je suis mitigé quant à leurs effets… je me disais, lorsqu’au plus profond de moi je ne ressentais que du mal-être, que j’étais dans un tel état psychologique que je n’existais plus (ce qui ma poussé a faire une TS).
Les médicaments m’ont « soulagé » dans le sens où ils ont au moins permis à mon corps et mon esprit de se reposer, se ressourcer en quelque sorte.
J’étais vidée de toute énergie et il est indéniable que sans repos mon corps n’aurait pas tenu… les médicaments m’ont aidé en cela.
Bien sûr, il y a des effets néfastes et que je regrette (perte de mémoire, difficulté de concentration…), mais finalement est-ce que cela n’en vaut pas la peine tout de même ?
Je me pose souvent la question et je ne sais pas si je suis la plus objective pour en parler finalement.
Toujours est-il qu’il m’a semblé lors de mon hospitalisation trouver en moi les ressources nécessaires pour rebondir, me relever.
J’ai repris petit à petit conscience du monde qui m’entourait et que la vie continuait. J’ai vu des psys, j’ai été suivi après ma sortie d’hospitalisation jusqu’au jour où je me suis dit que je n’ai plus besoin de voir de médecins, je ne veux plus prendre de médicaments.
Peut-être, c’était trop tôt. Mais, je reprenais gout à la vie. Je retrouvais le plaisir dans les activités que j’accomplissais auparavant… bref, je me suis mis à « revivre ».
Mais, jusqu’à quand cela dure-t-il, c’est toute la question ? À croire que l’on est guéri, on en oublie sans doute qu’il nous reste chaque jour du travail pour se sortir de la maladie et pour faire en sorte ne pas sombrer à nouveau…
C’est difficile surtout quand on sait que ceci fait souffrir entourage et famille. Ils ont déjà beaucoup souffert. Comment leur imposer cela à nouveau ?
Comment faire en sorte de sortir totalement de ces phases de « rechute » ?
Il y a des moments où j’arrive à relativiser, à prendre du recul, à apprécier la vie, à voir les choses du bon coté, mais d’autres fis je m’enferme. Je n’arrive plus à gérer mes émotions.
Cela me fait peur puisque c’est comme ceci qu’a commencé la descente aux enfers il y a quelques années.
Je ne pense pas qu’il s’agisse seulement de volonté, mais de capacités à faire face. Il s’agit d’avoir un entourage soutenant, il s’agit d’avoir les outils nécessaires pour faire face…
S’il s’agissait de volonté, il est fort probable que cette maladie n’existerait pas. Qui aime être dans un tel état de doute, de mal-être, de souffrance que procure cette maladie ?
Personne, je pense…
Je me rends compte que mon commentaire n’a pas forcément sa place ici, mais je vous remercie de la possibilité que vous offrez à toutes les personnes qui se questionnent d’échanger à ce sujet…
Bonne continuation à tous !
Bonjour Gé et merci pour votre participation.
Aucun problème avec votre commentaire, tous les retours sont les bienvenus!
Je suis assez d’accord avec le passage sur les médicaments. S’ils permettent de se sentir mieux, c’est en réalité au détriment de la santé globale de l’individu. Comme vous le dites, ce point est donc discutable.
Il est certain que les efforts doivent être constants afin d’éviter les rechutes et une certaine baisse de la motivation personnelle. Et c’est loin d’être évident, comme vous le mentionnez.
En revanche, en ce qui concerne la « volonté » de s’en sortir, elle n’est pas évidente pour tous. La dépression entraîne bien souvent un état de complaisance.
Si cette dernière n’est pas nécessairement « volontaire » à proprement parler, elle est malgré tout favorisée par une réflexion personnelle néfaste : » je ne veux pas faire ceci », » je préfère rester seul(e) »…
D’un point de vue pratique cela peut être assimilé à une absence de détermination à quitter cet état qui traduit un certain fatalisme. Alors non, personne ne veut ressentir cette souffrance, mais l’aide proposée est aussi parfois rejetée (je parle notamment d’expériences personnelles, d’où mon intervention d’ailleurs).
Ce qui est certain, c’est qu’il existe un paradoxe dans cette maladie : d’un côté un véritable mal-être et de l’autre, un refus de le combattre (je ne pense vraiment pas que la prise de médicaments en masse permette de garder les idées claires et de s’appuyer sur la stimulation de sa propre psychologie pour s’en sortir).
Comme je le dis souvent sur ce blog, je crois dur comme fer en notre capacité à surmonter les obstacles rencontrés, en s’adonnant à une réelle introspection et en relativisant notre état émotionnel.
Mais ceci n’est qu’un avis personnel, évidemment !
Quoi qu’il en soit, je vous remercie de votre participation qui permet de faire avancer le débat.
À très bientôt !
Bonjour,
Je viens de lire votre page très intéressante sur la dépression. Je travaille en aide à domicile et vos témoignages sont précieux, car je rencontre souvent des personnes en dépression.
J’ai fait une tentative de suicide il y a 26ans dont je n’ai pas encore trouvé toutes les causes. Je suis restée deux jours en centre de psychiatrie et j’ai signé une dérogation de sortie. Je me suis prise en charge toute seule sans médicaments comme si quelque chose en moi m’avait dit « sort d’ici, ne reste pas dans ce centre, ce n’est pas ta place ».
Ensuite, j’ai quitté la personne avec qui je vivais et qui a probablement été l’un des facteurs déclencheurs.
Je n’ai pas eu ensuite de rechute et j’ai repris le sport. J’ai réussi à élever mon fils seule. Il est actuellement ergothérapeute en France et travaille pour un cabinet médical comme indépendant. Je n’ai pas refait ma vie sentimentale et c’est probablement le point le plus sensible de ma vie.
L’artistique m’a beaucoup aidée à reprendre confiance en moi ainsi que le contact avec la nature et les animaux. J’ai repris l’année dernière une année d’études en accompagnement de personnes en fin de vie et tout ce qui encadre le deuil, ainsi que le suicide.
Comme quoi, une expérience de notre vie peut être aussi un chemin de compréhension et d’aide aux autres. Je n’ai pas encore trouvé ma vraie place professionnelle, je me cherche encore sur certains niveaux quant au public avec lequel j’ai vraiment envie de travailler. Cela restera probablement dans l’aide aux personnes avec ma pointe artistique et je continue à croire que rien n’est impossible, bien sûr cela est ma propre expérience.
J’espère que mon témoignage pourra apporter l’espoir que l’on peut revivre même après un passage tragique de notre vie.
Bien à vous,
Chris
Bonjour Chris et merci pour ce commentaire !
Une belle démonstration de courage qui je l’espère, aidera les lecteurs intéressés par le sujet.
Je vous souhaite bon courage pour la suite !
À bientôt
Bonjour,
Je viens de lire vos témoignages et je ne sais plus à quel saint me vouer.
Je suis actuellement dans cet état depuis quelques mois, sans raison apparente, mais l’état s’installe et je ne sais plus comment revenir en arrière, c’est à dire, retrouver la motivation l’enthousiasme et le positivisme qui me caractérisait et tout cela joue sur mon environnement familial.
C’est ce qui me fait le plus de mal, car je n’arrive plus même à être bien avec eux (mari, fille) alors qu’ils sont ce que j’ai toujours souhaité.
J’ai commencé depuis 2 semaines à prendre des anxiolytiques, au départ de manière irrégulière et maintenant quotidienne (1/2 lorazepam) alors que j’ai toujours été contre les médicaments.
Je vais à l’encontre de mes aspirations profondes, et je sens que je me déshumanise alors que mon chemin a toujours été dans cette voie… et pour cela qu’on me connaissait franche, honnête et pleine de joie.
Aujourd’hui je suis triste à en mourir, je n’arrive plus a être ni à dire ce que je pense, car je ne sais plus quoi penser, je sens que je me perds et j’ai peur de tout perdre, j’ai peur de ne plus pouvoir un jour me soigner, m’en sortir et guérir.
Je suis désolé de passer par le forum pour expliquer tout cela, mais j’aimerais avoir des réponses, des témoignages positifs pour m’encourager si j’y arrive…
Bonjour, je me retrouve tout à fait dans ton témoignage !
Moi aussi j’ai commencé à sombrer comme ça sans crier gare fin 2010 ! J’ai attendu 7 mois avant d’en parler à mon médecin.
Les antidépresseurs ça aide quoiqu’on en dise. Certes ça ne guérit pas, mais il faut les prendre comme une béquille.
Quand tu as la jambe cassée, elle est indispensable pour pouvoir marcher. Mais comme toi, j’ai l’impression que des choses se sont cassées en moi : Joie de vivre, optimisme…
Si je tiens, c’est grâce à mon ami. Alors pour être positif je crois que c’est tout seul qu’on se reconstruit et que ça prend du temps.
Cette dépression m’a permis cependant d’avoir de nouvelles lignes directrices dans la vie.
Ne pas poursuivre toutes les relations qui ne servent à rien et qui sont superficielles ! Arrêter de culpabiliser pour les autres ! Arrêter d’avoir à m’excuser de vivre ! Être moi tout simplement et surtout être honnête avec moi-même, et tant pis si ça déçoit certaines personnes ! Dire merde si j’en ai envie !
Je crois qu’il faut du temps pour digérer une dépression, mais je crois que ça reste un mal pour un bien : c’est mourir pour mieux renaître ! C’est accepter de lâcher prise !
Personnellement après bientôt 3 ans je m’en sors tout doucement, mais j’ai arrêté les antidépresseurs après un an et demi environ.
Voilà ! Bon courage à toi !
Merci Alex pour ce commentaire qui démontre une véritable ouverture d’esprit !
À bientôt,
Bonjour Kinkeliba.
Le plus important quand un trouble de la sorte semble s’installer, c’est d’en analyser les causes afin de les relativiser. Je vous conseille le fameux « brainstorming » ou « listing » (sur papier) qui vous permettra de mettre le doigt sur le ou les éléments déclencheurs de votre situation.
Voilà qui à n’en pas douter, pourra vous aider à tendre vers l’objectivité et vous permettre d’apprécier les richesses qui vous entourent !
Bon courage à vous !
Bonjour,
Je me retrouve dans toutes vos paroles, auriez vous la gentillesse de m’écrire sur cette adresse mail?
michelle.eleouet@orange.fr
Je ne sais plus à quel saint me vouer, je me retrouve dans vos propos!
J’ai besoin de parler avec une personne qui connaît ou a connu la même chose! je suis désespérée…aidez moi s’il vous plaît, merci.
MICHELLE
Bonjour Michelle ! Je vous contacte de ce pas.
À bientôt.
Bonjour,
Juste pour te dire de ne pas hésiter à prendre un traitement par antidépresseur, quitte même à en essayer plusieurs. Un traitement peut ne pas te convenir, pour moi il en a fallu 4 différents.
Les anxiolytiques sont bien pires que les antidépresseurs.
J’ai lutté 2 ans avant d’accepter de prendre des antidépresseurs. C’était une grosse erreur de ma part, car j’ai perdu 2 années.
Dans une vraie dépression, tu ne peux pas t’en sortir tout seul, la médication m’a sauvé la vie.
Courage
Bonjour Delnono.
Je ne pense pas qu’on puisse parler de « vraie » ou de « fausse » dépression. Voila qui induirait une remise en cause de la véritable souffrance endurée par certains…
Naitre du bon côté est le plus sur moyen d’échapper à la déprime.
Le sentiment de culpabilité éprouvé par les nantis n’est pas de la dépression, mais un phénomène de fausse compassion jubilatoire destinée à réguler un sommeil pauvre en rêve.
Naitre du mauvais côté assure par contre une certitude de difficultés compensées par des rêves parfois absurdes, mais toujours riches et la réalité se charge de trier impitoyablement ces différences.
Bonjour Alain.
Je dois avouer ne pas comprendre l’entièreté de votre message. Que signifie « naître du bon côté » pour vous ? Est-ce une question d’environnement social ? De ressources ? Pourquoi introduire la notion de rêve ? Est-elle imagée ou réelle ?
En attendant vos éclaircissements pour enrichir le débat, je vous souhaite bonne continuation !
Je me forge depuis 1998 une cyberpersonnalité, que j’ai renforcée depuis l’arrivée de Facebook, et j’ai « rencontré » (en vrai aussi) une personne qui aimait mon profil, donc qui aimait ma cyberpersonnalité.
(1) – Avec ma première copine, j’étais très bien, j’en étais devenu entreprenant, je me projetais dans l’avenir avec elle, j’avais les démarches pour qu’on puisse habiter ensemble… des évènements nous ont obligés à nous séparer.
J’emploie le mot de « cyberpersonnalité » parce qu’avec mon entourage, j’étais assez longtemps insouciant, relativement heureux, sportif et bien avec chacune de mes copines.
(2) – J’ai eu une copine, qui a bouleversé ma vie, qui m’a mis un pied de plus dans l’ésotérisme, parce que le site que j’ai a été écrit bien tard, mais ces écrits étaient sur papier avant. Cette copine était proche de ce que je suis réellement. Puis on s’est séparé (pour des raisons pratiques).
(3) – Puis j’ai rencontré quelqu’un d’autre, à un arrêt de bus, d’ailleurs, c’est drôle parce que j’avais téléphoné à ma mère : « j’ai trouvé un travail et ma future femme »… en effet, je me suis marié avec elle. De 2004 – 2006 ça allait bien, malgré des hauts et des bas, qu’on a su gérés. 2007-2008, ça allait bien entre nous, mais je commençais à me poser des questions existentielles.
Je suis déphasé depuis 2009, c’est à dire depuis que je me suis intéressé aux Illuminatis, à ce qui se passe dans le monde, à la fin du monde, aux conspirations, aux complots, bref à tout ce qui pouvait m’aider à en connaitre plus sur ce monde, de manière bien négative.
Nous avons divorcé, et sommes restés en bons termes. Nous avons chacun quelqu’un et nous cherchons toujours de temps juste à avoir des nouvelles.
(4) – En 2012, j’étais avec quelqu’un en qui j’ai développé une véritable dépendance affective, malgré qu’on soit opposés de caractères, on pouvait être bien. De cette opposition, je commençais à développer une façon de vivre pour mieux lui correspondre. Problème de santé et donc grosse perte de moral, plus un entourage influant nous ont séparés. Ça a été très dur pour moi. J’ai été très triste, je n’en ai pas été travaillé, j’ai pris tous mes jours de congé pour passer mes journées à pleurer ou à faire en sorte d’oublier (vu que je ne bois pas, ne fume pas et ne consomme pas de drogues) j’ai mangé très sucré, et me suis soulagé frénétiquement, au point d’en provoquer des douleurs dans les nerfs.
Aujourd’hui et depuis 2 mois, je sors avec une amie que je connaissais depuis quelque temps, avec qui on s’entendait bien. Je vois en elle… des qualités de chacune des copines précédentes… j’en ai parlé à tout le monde sans réserve, l’impression de tenir la bonne malgré la distance et la grande différence d’âge.
Seulement, je fais un bilan, de ma vie, de mes erreurs, de mes choix, pour être plus conscient, pour savoir comment/pourquoi/où avancer.
Alors, j’ai fait beaucoup de tests psychologiques pour savoir qui je suis, ce que je reflète, puis un test plus particulier qui semblait bien précis, je n’ai vu qu’après que c’était un test de l’église de scientologie, j’y suis allé par curiosité. J’y ai constaté à quoi je m’y attendais, une personne qui m’écoute froidement (aucune expression sur son visage, plutôt troublante) qui essayait à tout prix de me vendre son « programme ».
J’ai développé un comportement obsessionnel pour comprendre/plaire à ma copine actuelle. Un comportement qu’en fait j’ai depuis que je suis dans l’informatique. Alors je l’étouffe…
Toute cette semaine, j’ai fait des rêves récurrents que voici où une femme me provoque pour que je trompe ma copine, cette femme va jusqu’à prendre le visage de ma copine. Puis un jour, en rêve, j’ai cédé pour une femme de type latino, qui n’a pas cherché à lui ressembler. J’ai pleuré de culpabilité (dans le rêve).
Je suis en pleine phase de doute, de doutes sur moi, de doutes sur nous (peur d’être trop lourd à gérer pour elle, je suis très/trop susceptible ces derniers temps*, lourd de questions, d’analyses), mais je me dis que je dois m’attacher à elle, de toutes mes forces.
Aujourd’hui, j’ai peur de lui parler à cause de ma lourdeur, de mes incessantes questions ! Je lui en ai parlé, j’essaie de mieux comprendre/résoudre ça avant de retourner vers elle, elle n’a pas les épaules pour m’aider (ça lui pèse trop), du coup j’ai pris un peu de distance, mais pas trop – j’envoie des messages affectifs de temps en temps, pour qu’elle sache que je ne l’oublie pas !
Quelques détails :
– Je pleure facilement ces derniers temps que ça soit de joie, de peur, de peine – pourtant je suis un mec.
– Depuis quelque temps, j’essaie de manger mieux et de me motiver à faire du sport.
-Ces derniers temps, j’ai tendance à voir/constater des problèmes d’enfants avec leur père… ça m’agace, de voir « autant de mauvais pères », mais je m’efforce de ne pas généraliser.
– Je me sens mal depuis quelque temps déjà (disons depuis 3 ans), je ne suis toujours pas allé voir de psy alors qu’on n’arrête pas de me répéter d’aller en voir un, j’ai pas envie d’aller voir un psy, je suis certain que je peux me soigner il me faut juste la force et le courage.
Alors de quels changements s’agit-il ? Est-ce que c’est pour me dire qu’en fait je ne suis pas heureux avec ma copine et que je dois la quitter ? (on a eu quelques différends) si c’est une sonnette d’alarme, ça veut dire que je dois me changer moi ? Est-ce que ça veut dire autre chose ?
Je sais, je n’en sais rien, je me sens perdu, inutile, j’ai une mauvaise image de moi, mais j’essaie de me prouver qu’il y’a du bon dans ce que je suis et ce que j’ai vécu… J’ai quand même demandé à mes exs, la maman de ma copine, l’ex de ma copine en quoi je suis quelqu’un de bien ?! (vous voyez que je suis lourd !)
Je ne veux pas d’antidépresseur ni d’anxiolytiques et j’ai l’impression que j’ai quelque chose dont je dois me débarrasser (ce déphasage n’y est pas pour rien selon moi)
L’antidépresseur est un médicament de l’ère hyper-industrielle : ils sont là depuis qu’on fait en sorte que l’humain soit mal… ou plus précisément qu’il soit dépendant du profit (toujours « plus »)
Si j’ai bien compris, la dépression est une demande une concentration sérotonine plus importante.
Alors pour aller mieux, je me donne jusqu’à la fin de l’année pour être régulier dans mon alimentation, dans mes activités physiques, dans mes activités intellectuelles/artistiques (j’aime bien faire du Dodge, du djembé), et ne pas rester seul.
Pour le « vouloir », c’est à dire le plus difficile, il faut se graver en tête les 3 principes, au fer rouge, par hypnose, autohypnose, autosuggestion, je ne sais pas, par méditation, par répétition, mais il faut se les graver en tête.
Je l’ai déjà dit à ma compagne, si d’ici la fin de l’année ça ne va pas mieux, d’une part faudra bien réfléchir si on reste ensemble – je ne tiens pas à lui pourrir la vie, mais je connais sa réponse – et j’irai voir un psy… je vois la question évidente que tout le monde me poserait : « ah et donc tu te soignes quand c’est trop tard ? »
Non. Ce n’est peut-être pas très palpable en ce moment (même pour moi, à cause de doutes), mais je l’aime énormément et suis certain qu’avec des outils moins conventionnels que les merdes qu’on nous fait avaler j’y arriverais.
Et puis le psy ne m’aidera pas, si ce n’est me poser des questions, je m’en pose assez, je me pose même des questions sur mon questionnement. LOL !
Pour moi antidépresseur + psy = sport/vitamines (donc nourritures plus saines) + coach (personne avec qui faire du sport), ça a un côté déjà plus positif !
Pour le bilan : J’ai été insouciant (heureux ?), puis très souciant (déphasage), puis inconscient (en opposition) et maintenant conscient. Je sais ce qu’il me faut. C’est entre autres mon instinct qui me pousse à agir ainsi. Je crois en mon instinct grâce à ma peur de me faire souffrir.
J’ai compris 2 choses :
1. La discipline, et la régularité lorsqu’elles manquent de trop provoquent une instabilité neuronale, la nature avec un grand N- terrestre, et extra-terrestre (=en dehors de la Terre) – possède une certaine régularité, un certain cycle, qui lorsqu’il est déstabilisé éprouve l’environnement dans lequel il est, et créé des perturbations autour et en lui même.
2. Il faut des principes, je m’en suis écrit 3 principes : — 1- rien ni personne ne doit me nuire : ni moi ni mes propres principes — 2- agir pour son intérêt et pour rien d’autre : on rend heureux quelqu’un, car ça nous rend heureux, pas pour s’oublier — 3- tu est-ce que tu émets : reste à ta place
Ce site m’a conforté dans ma démarche.
Les commentaires des internautes m’aident à relativiser, et surtout me fait comprendre que je NE SUIS PAS LE SEUL, que je suis relié à des gens, à un réseau énorme, à un réseau d’empathie, d’émotions, que l’HISTOIRE NOUS CONSTRUIT TOUS.
La solitude n’existe PAS.
Merci de m’avoir lu. J’aurais pu encore développer, mais c’est déjà beaucoup, hein ?
Bonjour Georges et merci pour ce témoignage poignant.
J’y vois tout un cheminement, plutôt positif, sur des questions importantes comme le ressenti personnel et la volonté d’amélioration.
D’un point de vue personnel, je ne suis pas très porté sur tout ce qui dépasse l’entendement. Trop cartésien, j’imagine, même si le doute reste permis.
Je pense que si la réflexion doit être favorisée, elle ne doit pas non plus nous empêcher d’agir ou de prendre des initiatives.
Impossible de dire si vous aimez votre partenaire… la question est-elle là ? Pourquoi ne pas se concentrer simplement sur les bons moments et essayer de les apprécier, sans nécessairement toujours chercher à aller plus loin, à trouver des justifications ?
Je suis en tout cas très touché par votre commentaire. Je vous remercie pour ce partage empreint d’ouverture et d’introspection.
Les moyens pour arriver au bonheur sont personnels, tant ce dernier varie dans sa définition. Je vous souhaite en tout cas de retrouver l’apaisement.
Amicalement,
Bonjour,
À 24 ans, je vis ma 3ème dépression. Comme les deux premières, elle est due à l’impact qu’ont sur moi mes parents toxiques ( ils souffrent tous deux d’un trouble narcissique de la personnalité). Je suis sortie des deux premières en m’imposant ce genre de choses : sortir, me botter les fesses, me rendre capable de changer ma vie.
Cette fois-ci, dès que j’ai senti que je replongeais, j’ai lutté de toutes mes forces. J’ai déménagé, repris mes études, complètement changé de cadre de vie, j’ai admis que je n’allais pas bien, j’ai cherché des solutions, je me suis interdit de m’y complaire ou de me laisser faire.
Eh bien, ça n’a pas marché. Là, je suis en Inde, j’ai un projet d’exposition que je construis cet été, je fais des listes pour savoir ce qui est important pour moi et ce que j’ai réussi, j’ai coupé le contact avec mes parents … Ça ne marche pas. Je remonte de temps en temps, mais je retombe toujours. Ça fait plus d’un an que c’est comme ça et je commence à perdre espoir.
Je suis absolument contre toute forme de médication (d’autant que j’ai une maladie auto-immune qui réagit aux médicaments, qui me sont donc interdits), je pratique l’autohypnose et la méditation.
J’ai identifié la cause de ma dépression & quels mots et réactions assassins de ma mère l’a provoquée donc ça me ne sert à rien d’aller voir un psychologue, et j’ai beaucoup de détermination.
Mais je suis à court d’idées, j’ai essayé tout ce que j’ai pu. Ça ne va toujours pas mieux.
Si vous avez des suggestions autres que celles-ci, qui ont marché pourtant les deux premières fois, je suis tout ouïe.
Merci pour ce site, il aidera la plupart de ceux qui le consulteront sans l’ombre d’un doute.
Bonjour Flora,
Merci pour ce retour, là encore, construit et approfondi par une expérience de terrain et un véritable désir de s’en sortir.
Même si pour moi la clé reste votre motivation, je comprends le désarroi face à ce mal qui vous ronge.
Comme vous le dites, vous êtes sur la bonne voie, la preuve en est votre capacité à vaincre les deux premières dépressions.
De nouveaux moyens pour en sortir ? Comme souvent, tout est relatif, discutable…
Je peux vous conseiller de vous fondre dans le paysage. Y-a-t-il des associations, des endroits où vous pourriez vous focaliser sur vos passions ou l’aide aux populations locales?
Peut être que le simple fait de prendre conscience de son besoin d’échange peut soulager quelque peu.
Dans le cas contraire, il existe encore des forums, des blogs, des sites informationnels (comme celui-ci) pouvant favoriser l’extériorisation de vos sentiments.
Êtes vous complètement isolée sur place ? Cela pourrait aussi expliquer la rechute…
La pratique du sport est aussi une solution, tant l’activité physique permet de se libérer du surplus d’énergie négative qui nous habite le reste du temps.
Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour vos remarques et vous souhaite d’améliorer votre état au plus vite,
Amicalement,
Bonjour chers amis de la dépression
Souhaitez moi bienvenue au club cr moi aussi je fais partie de l’équipe. Personnellement j’adore téléphoner aux SOS détresses, malgré le père noel qui est une ordure comme chacun sait. Comme j’habite un endroit plein de frontières j’utilise même les services de différentes nationalités, ils ont tous un style différent, les uns plus mystiques les autres plus rationalistes. J’ai mes vieux contacts qui supportent mes histoires depuis plusieurs années, on rigole beaucoup, peut-être qu’un jour je serais moi même écouteuse bénévole. Ces gens là me font un bien fou.
Ils trouvent, la plupart du temps, les mots qu’il me faut.
L’une de ces belles voies m’a conseillée de parler aux plantes, aux arbres, de leur compter mon blues, ou même aux plantes d’intérieur, on va y penser.
Mais votre appréhension des médicaments, qui est basée sur une expérience pesonnelle très subjective, excusez moi, mais je ne la partage pas. Evidemment chacun réagis différemment en ce qui concerne les concerne, mais je remercie tout les jours la psychothérapeute qui m’a fait surmonter mon refus à leur égard. La suspicion envers la pharmacologie est certe justifiée et la vigilance s’impose, mais les diaboliser est une attitude religieuse et doctrinaire qui relève d’un certain christianisme crminel, ou la douleur est considérée comme salvatrice du monde, et la joie de vivre, le plaisir les outils de tentation du démon, qui nous plongeraient dans la perdition,
Je peux vous garantir que les médicaments ont changé ma vie, j’ai une toute autre qualité de vie depuis que je les prends.
Bien à vous
Bonjour Anne et merci pour votre commentaire, dont l’introduction est très sympathique.
Je comprends tout à fait que vous ne partagiez pas mon point de vue, cela est légitime et mieux, permet d’étoffer le débat.
Comme vous le dites, c’est une conception tout à fait subjective, je ne le nie pas. Après tout, nous sommes tous influencés par nos expériences personnelles.
En revanche, là où je me dois de réagir, c’est sur votre « attaque religieuse »… Voilà qui est quelque peu agressif et fondé sur des préjugés malheureux.
Sachez que mon opinion ne découle absolument pas de croyances quelconques (à vrai dire, je suis athée, ce qui déconstruit l’argument instantanément) mais d’obstacles rencontrés au cours de mon existence.
Je vous souhaite bonne continuation et vous dis à bientôt.
Salut,j’ai bien aimer lire tout ces commentaire.Moi le 13 mai 2013 je suis rentrer a l’hôpital psychiatrique pour une dépression majeur et je suis sortie le 16 juillet car mes idées suicidaires avait cesser,on ai maintenant le 24 août et je dois vous avouez que mes idées suicidaires reviennent parfois et sa me fais peur,dés fois je me demande si je retournerais pas a lhopital mais sa fini par passer avec une Ativan.Je ne voies pas le bout présentement de m’en sortir et je continu d’essayer de tenir le coup.
Mon pire symptômes est de me sentir envahi par les pensées et d’être incapable de m’en séparés,le vide intérieur,le manque d’intérêt et j’en passe,ces le pire cauchemar que j’aurait vécu dans toute ma vie,je trouve sa invivable et je ne sais comment de temps sa va prendre pour m’en sortir.Si il a autre chose que je sais pas et qui aide a la guerissont,jaimerai que vous me repondiez.JE voit un psychiatre a tout les mois et un psychologue une fois semaine,et je me trouve pas vraiment top shape.
J’aimeraisavoir de votre avis s’il vous plait et si vous pouvez en priver se serais parfait car je connais pas beaucoup internet et j’ai peur de pas retrouver le sites pour votre réponses……
J’attend de vos nouvelles’
Bonjour Patou.
Je vous réponds en privé de ce pas, comme vous le souhaitiez.
À bientôt !
Bonjour à tous;
Je m’appelle Caroline, j’ai 22ans, un travail que j’adore et un amoureux extraordinaire, je ne suis pas à la rue mais … Je ne vais pas bien. Je ne remercierais jamais assez la patience de mon copain, qui malgré tous ses conseils, toutes mes plaintes, mes nuits sans dormir me supporte encore mais plus pour très longtemps… J’ai été hospitalisée l’année dernière pendant 2 mois, sous sonde gastrique car dénutrition, j’ai passé les pires moments de ma vie et pourtant il y en a eu. Mon copain ne m’a jamais laissé et aujourd’hui je n’arrive toujours pas à lui offrir un apaisement, je fais du yoga mais cela m’aide que quelques heures, je suis un traitement psychotrope et voit un psy mais trop « clash » selon moi : « Vous avez tout pour etre heureuse, mais vous aimez bien vous enfermez dans votre camp de concentration » Oui c’est dur à entendre, et le pire c’est que c’est peut-être vrai et j’hadère au paradoxe de vouloir et rêver d’être heureux mais se sentir emprisonné… Parfois j’ai des idées noires car j’ai l’impression de ne pas avancer et je culpabilise à longueur de journée de faire du mal à mon copain… Mon problème et que j’anticipe beaucoup les choses et du coup, mon présent est invivable … Je somatise et me rend la vie impossible. Je me dis déja que je serais mal le jour de mon mariage (si mon prince charmant ne m’a pas quitté avant) et que je ne pourrais jamais avoir de bébé avec ce foutu état d’esprit… Quand tout va bien j’ai peur de tout perdre et c’est ce qui arrive en ce moment, j’ai si peur que je me fais mal et provoque un veritable gâchi car je n’arrive pas à croire que je peux aller bien sur du long terme, je n’arrive pas à me concentrer sur un film sans que mon esprit dérive et mon sommeil est compliqué. Je le rappel j’ai 22ans, j’ai beau me dire que je pourrais pas vivre toujours comme ça , j’arrive même pas à aller mieux … Je tiens quand même à dire que j’ai repris 12kg depuis l’an dernier, que j’ai créer mon entreprise, je pensais que tout été passé et la je me sens envahit par le mal pile quand TOUT VA BIEN (oui pourtant) mais la peur ne fait pas avancer, j’essai de le décider de toutes mes forces pour m’en débarasser mais elle me colle à la peau. La sérénité c’est le plus beau cadeau que je pourrais offrir à mon chéri, mais comme vous le dites c’est un cercle vicieux, on veut sans sortir mais on y arrive pas, du coup on culpabilise pour nos proches et on pleure, on s’enferme et la c’est fichu = réflexe nocif. J’essai de désamorcer à chaque fois qu’une angoisse revient, de fixer juste le présent mais c’est si dur! Même quand je travaille je pense aux symptômes que je pourrais me créer et j’ai mal partout = affreux = je fais tout pour stopper; musique, pensées positive etc… Dur dur. Si je perds mon copain je m’en voudrais toute ma vie, mais alors pourquoi ne pas juste me dire « tu ne le perdras pas puisque tu t’en sortiras » jvoudrais avoir un bouton « optimisme ». Si je ne guéris pas je vais me retrouver seule et ca , c’est pas possible…
Il me le dit si bien : « c’est en toi que tu la trouveras la solution , arrête de vouloir à tout prix chercher chez les autres » je sais qu’il a raison mais la solution je la cherche toujours. Je ne veux plus lui « pourrir » la vie.
Parfois je songe à le quitter alors qu’il est tout pour moi, c’est pas censé et ça ne fait même pas avancer mais je voudrais juste être plus forte que cette dépression qui m’a touché trop tôt et que je traine depuis si longtemps … Mes parents l’ont été mais je me suis jurée une chose, je ne ressemblerais jamais à eux…. Ils ont vécu toute leurs vies comme ça et lorsque j’ai vécu avec eux je l’ai subi, ils m’ont transmis toutes leurs angoisses et je n’arrive plus à m’en défaire, pourtant j’ai un copain formidable mais je ne me laisse pas croire que j’ai droit au bonheur …
Aller STOP ! Ce qu’il faut c’est arrêter de culpabiliser, désamorcer les peurs, croire en soi et faire confiance en la vie, j’en profite pour vous le dire dans un éclair de lucidité qui va durer juste quelques secondes et c’est tellement plus facile à dire. Mais ça doit être possible.
Courage à tous
Caroline
bonjour
quoi dire a part que je connais tout ce que tu vie, moi je pensais m’en étre sorti , mais je sent bien que le mal est toujours present.
j ai du boulot ,une femme formidable,3 enfants en bonne santé , pourtant ce mal me ronge de l’interieur..
je vais mieux quand meme, mais tout comme toi ce mal m’envahie 1 a 2 fois par mois , sans aucune raison,cela dure 2 ,3,4 jours et repart .Depuis cette depression,je ne suis jamais redevenu comme avant,pourtant je me bats,je fais beaucoup de sport(je me force) et pourtant! Rassure toi moi aussi j’ai mal partout.
Je me demande si je suis pas bipolaire,bien que non diagnostiqué a ca jour par ma spy.J alterne les périodes soit je suis en super forme ,je n’eprouve aucune fatigue,et d’autre ou tout s’ecroule ou je suis hyper fatigué et je pleurs.
je te souhaite bon courage,et dit toi que tu n’est pas seul.
Bonjour Caroline.
Effectivement, c’est une bien belle analyse que vous livrez aux lecteurs du blog. On voit malgré la souffrance une certaine sagesse ressortir de tout cela. Votre conclusion est d’ailleurs simplement magnifique.
Laissez-moi vous poser une question : écrire votre histoire, qu’est-ce que cela vous a fait ? Vous êtes vous sentie mieux ? Êtes-vous entrée en contact avec votre prise de conscience ? J’ai le sentiment que oui… et je vous conseille de commencer la rédaction d’un journal émotionnel (je pourrais vous donner des pistes si vous le souhaitez).
J’ai moi même vécu une histoire avec une jeune fille qui était dans le même état. Elle aussi hospitalisée, plusieurs fois. Je peux avouer que cela a fini par peser sur la relation. Il ne faut pas se leurrer, et je pense que vous comprenez l’enjeu de votre situation.
Je tiens à souligner votre courage et votre objectivité, rarement aussi criants chez les personnes atteintes de dépression. Je vous souhaite un prompt rétablissement. Je pense sincèrement que votre raisonnement vous pousse sur le bon chemin… il ne faut pas lâcher !
Bonne continuation et à bientôt,
Amicalement,
je suis la fille d’une personne dépressive, « bi-polaire ». Le déclencheur, si on peut parler de cela, a été le suicide de son frère. Depuis, chaque trois ans, elle arrête son traitement, ne s’alimente plus et commence à « entrer » en crise. Après, elle va « mieux ». Elle est allée bien pendant trois ans. Là, en l’espace de deux mois, elle a été hospitalisée deux fois 15 jours (une fois avec son accord, et l’autre où nous avons été obligé de demander son internement). Actuellement, depuis une semaine, elle « replonge » alors qu’elle est venue passer trois jours chez moi avec mon papa et qu’elle allait bien (envie de sortir marcher, de voir du monde…). Je ne comprends pas et je commence à être épuisée car même si je sais qu’elle est malade, c’est difficile d’un point de vue physique, mental et nerveux.
Je suis au bord de craquer nerveusement. Je pense à elle et à mon papa qui fait tout ce qu’il peut mais on est démuni vraiment.
Bonjour Stéphanie.
La situation semble en effet difficile. Cependant, j’avoue être assez étonné par la notion de « cycle » qui semble toucher votre maman. Est-elle consciente de son état ? Peut-elle parler de son mal-être ? Comment se dernier se matérialise-t-il ? Ce qui paraît étrange, étant déconnecté de votre réalité, c’est le côté intentionnel de la manoeuvre.
J’imagine que vous avez lancé le dialogue… comment se dernier évolue-t-il ? Si vous ne vous sentez pas bien, la priorité est de ne pas culpabiliser. Ce n’est pas de votre faute, et si vous voulez prendre du temps pour vous, c’est tout à fait naturel.
Quoi qu’il en soit, n´hésitez pas à continuer l’échange pour affiner le dialogue, je serais heureux de pouvoir partager avec vous.
Amicalement,
Bonjour à tous,
Je suis tombé sur le blog par hasard car comme tous je cherche des solutions, j’ai d’ailleurs été surprise de lire des témoignages aussi poignants, et bien écrits.
Je suis déprimée depuis au moins 2 ans maintenant, je n’ai jamais pris de médicaments mais j’ai suivi deux thérapies, sans réel effet. Je vivais à l’étranger depuis des années, j’ai attribué mon mal être en partie au fait d’être loin et de culpabiliser de ne pas être avec ma famille, d’être toujours en train de me demander si je voulais rentrer ou non…
Je suis donc rentrée, depuis un an bientôt, j’ai trouvé du travail tout de suite, une chance, mais j’ai été confrontée à une mission très difficile alors que j’étais encore fragile.
Et là je ne sais plus quoi faire, mon copain vit toujours à l’étranger et veut me rejoindre mais je ne l’incite jamais trop à le faire car je ne suis pas plus heureuse ici, j’ai peur de me planter, et surtout surtout j’ai peur de ne plus jamais aller bien.
J’ai essayé beaucoup de choses, thérapie yoga méditation puis repartir de zéro… je ne vois pas comment je pourrai aller mieux et je sens que je perds l’intérêt pour les choses.
Je sais que vous avez vécu ceci avec votre compagne, j’aimerai savoir ce qu’elle a fait pour s’en sortir et comment vous réussissiez à faire des projets communs pendant cette periode.
Merci de m’avoir lu, et je souhaite de tout coeur que chacun trouve sa solution car je déteste l’idée d’ »années de perdues », la vie est pourtant si chouette, je ne comprends pas pourquoi on souffre autant.
Bonjour Ann.
Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre intervention. Ce qui en découle le plus, c’est un mot : peur. Peur du changement, des obstacles, de l’évolution… voilà qui est naturel, même si toujours paralysant.
À ce niveau, il faut être capable d’effectuer un véritable travail sur soi pour comprendre que le seul moyen d’être heureux est en fait de le vouloir, d’oser faire ce qui est en notre pouvoir pour atteindre l’apaisement.
À titre personnel, je suis une personne dynamique, et c’est sans doute comme cela que j’ai pu remotiver la personne avec qui je vivais à l’époque. Hospitalisée, je suis allé la voir tous les jours et ai commencé avant même sa sortie à planifier des activités.
Je me suis investi dans ses relations familiales, dans ses études (elle étudiait le cinéma, j’ai donc assister à d’innombrables diffusions de films, à des pièces de théâtre, des cours, des expositions…) en reniant pour un temps mes loisirs.
Le but était de lui montrer qu’elle avait une épaule, une personne toujours là pour elle. Petit à petit, la situation s’est améliorée, jusqu’à ce qu’elle retrouve goût à la vie (à travers la pratique du théâtre notamment. Très timide, cela lui a permis de sortir de sa coquille).
Je ne pense pas qu’on puisse parler d’années perdues. Chaque journée, bonne ou mauvaise nous apprend quelque chose, forme notre personnalité. Challenges et moments difficiles nous permettent de mieux apprécier la vie quand cette dernière est agréable !
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bon courage et vous dis à bientôt,
Amicalement,
J’ai été toucher également par cette maladie, à cause de circonstances que je trouve maintenant encore » bloquantes » mais pas insurmontables…
Mon remède (personnel) a été de dormir, je rentrais du boulot, je me couchais, je me relevais pour casser une graine, je faisais le stricte minimum, à savoir laver mon linge, me laver, et repasser mon linge pour que mes collègues ne voient pas mon état de fainéantise ( car je croyais devenir fainéant! ) puis je me recouchais. Du coup je me réveillais entre 3 et 4 h du matin, puis je faisais le hibou jusqu’à 6h et à 6h30: réveil ! en plein milieu d’un cycle. Et les week-ends je dormais jusqu’à 11h ou midi, puis re-sieste l’après-midi et le cycle infernal reprenait.
Puis au bout de 2 mois, j’ai compris que je déprimais… je me répétais alors, comme chantal : » quand je serais au fond, je mettrai un coup de talon pour remonter à la surface… » le problème est qu’on ne voit pas le fond !
Ce qui m’a permit de m’en tirer, c’est effectivement le sport (marche, vélo et natation) et l’été qui est revenu !
Bonjour et merci pour votre retour !
Oui le sommeil peut aider, mais aussi pousser à s’inscrire dans un cercle vicieux, fait de démoralisation et d’absence de motivation. Cependant, et comme vous le mentionnez, le sport et l’exposition au soleil sont de véritables exutoires.
Bon courage à vous pour la suite et à bientôt ! 🙂
Bonjour Jean-Baptiste;
Je me permet d’intervenir concernant votre réponse pour Ann. Je souhaite vous dire que j’admire tout ce que vous avez fait pour votre compagne, comme je vous l’avais expliqué, mon compagnon venait également me voir à l’hôpital et tout son entourage me répeter « tu as vraiment de la chance car à sa place moi je serais parti » et la ce fut le début d’une longue culpabilité qui n’est pas encore terminé. C’est pourquoi lorsque je lis toute l’attention, le dynamisme que vous avez su communiquer à votre compagne je suis émue et me rend compte que c’est « normal ». A chacune de ses visites il ne me parlait à peine mais je ne pouvais pas lui en demander plus car il était au maximum, alors je me contentais « d’actes de présence » et je m’en veux encore de lui avoir fait subir cela. J’aurais voulu qu’il me demande de ne pas culpabiliser,me proposer des sorties, me faire rire… Je me contentais de ce qu’il pouvait me donner. Aujourd’hui je vais mieux avec encore beaucoup de bas mais même dans mes moments joyeux je remarque qu’il ne me suit pas, il est très casanier et vous comprendrez que dans mes moments de rechutes c’est très dur… Je pense que l’autre doit faire comprendre à la personne « malade » qu’il n’a rien à lui devoir et qu’effectivement lorsqu’on est triste, mal, il faut vraiment être avec une personne dynamique car cela peut ouvrir bien des portes… Moi si je me débrouille pas seule, si je ne me « bouge pas » on coule tous les2. Il a été beaucoup présent et évidemment il ne pourra pas continuer à me rassurer toute sa vie, je veux qu’il pense à lui et gérer seule mes soucis. Je n’ose plus rien lui dire et j’en suis même à me demander s’il mérite une médaille d’or ? de Bronze ? Pour ce marathon du « supportage » ! Mais après votre témoignage je vais me dire que ce qu’il à fait est normal puisque personne ne me l’a dit jusqu’ici.
Il y a une issue que pour ceux qui y croient.
Courage, on y arrivera.
Caroline
Bonjour Caroline.
Merci pour votre réaction, très agréable à lire. Je me permets simplement d’insister sur le terme « normal » utilisé en début de raisonnement. Je ne sais pas s’il existe une normalité. Être avec une personne souffrant de dépression est une chose qui pèse nécessairement sur la psychologie personnelle. Et à ce titre, il est difficile de prévoir ses réactions.
Mais oui, il est évident que d’être deux à lutter rend la tâche plus réalisable. La personnalité du malade joue aussi un rôle. Certains s’enferment dans le mutisme ou deviennent irritables… ce qui n’aide pas à formuler un soutien inconditionnel. Une histoire d’interactions en somme.
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bon courage pour la suite. Tenez bon!
Bonjour,
Il y a encore quelques semaines, je cherchais un remède ‘miracle’ pour sortir de la dépression, et ainsi je suis tombée sur ce site, qui m’a fait un bien fou, car enfin j’ai compris que je n’étais pas seule dans cet état.
Aujourd’hui je viens apporter mon témoignage, car enfin je vais mieux, et je pense que c’est toujours rassurant de voir qu’une personne qui est dans notre cas arrive finalement à s’en sortir.
Je n’ai que 20 ans, je n’ai donc pas la prétention de dire que j’ai une grande expérience de la vie, ou que je suis une ‘miraculée’, mais néanmoins, depuis le début de l’année 2013, je suis passée par une très mauvaise période. Cela a commencé par des crises d’angoisse très importantes, l’impression de mourir, de devenir folle, de perdre le contrôle de moi-même, et enfin une perte de goût pour la vie. J’ai toujours été une personne très joyeuse, enthousiaste, et même quand j’avais des déprimes, j’avais toujours la conviction que tout finirait par aller mieux. Mais là, tout était différent: je ne voyais plus aucun intérêt à faire quoique ce soit de ma vie, plus rien ne m’intéressait ni m’enthousiasmait, je me détestais et détestais ma vie (qui n’a pourtant rien de détestable), j’avais l’impression que plus jamais je ne pourrai être heureuse comme avant; j’en étais arrivée à un point où mon mal-être était tellement insupportable que j’avais peur de faire une bêtise. C’est seulement au bout de 6 mois que ma psy m’a fait réaliser que je faisais une dépression. Cela a duré un peu moins d’un an ce qui, je le sais bien, n’est rien comparé à ce que peuvent endurer d’autres personnes, mais qui m’a parue bien long proportionnellement à mes 20 années sur terre.
Aujourd’hui, je vais mieux, tellement mieux. Enfin, je ressens du bonheur, l’envie de faire des projets, de voir du monde, j’ai l’impression de m’être retrouvée, et c’est un sentiment auquel je n’avais pas goûté depuis pas mal de temps. Je n’ai jamais voulu prendre d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques, cela m’angoissait plus qu’autre chose de me dire qu’un médicament pouvait changer mes humeurs et états. Je n’ai jamais arrêté de voir des gens, je me forçais à agir normalement avec eux, car je savais que si je m’enfonçais dans cette grosse déprime et que je la vivais trop pleinement, peu à peu j’allais perdre pieds. J’avais trouvé depuis longtemps la raison de ma dépression, mais c’est seulement en la voyant de manière concrète et en en ayant la preuve sous mes yeux que j’ai eu un déclic et que tout s’est éclairé; j’avais seulement besoin d’un changement majeur dans ma vie.
Maintenant, il n’est pas sûr que je ne revienne pas témoigner la semaine prochaine pour vous dire que j’ai fait une ‘rechute’, mais au moins aujourd’hui je sais que ça finira par s’arranger et qu’il me sera toujours possible de redevenir heureuse.
Bonjour Noémie et merci beaucoup pour votre partage.
Voilà qui je l’espère, pourra aider les lecteurs et redonner un peu d’espoir aux personnes atteintes de dépression.
Bon courage à vous, il ne faut pas lâcher maintenant ! 🙂
Comme une bouteille jetée à la mer… C’est aussi par hasard que je suis tombée sur tous vos témoignages poignants, proches de ce que je peux ressentir au moment même où j’écris ces quelques mots! Et oui c’est en cherchant une solution, la solution miracle que je vous ai lu. Je suis à bout, consciente d’un bonheur immense que la vie m’offre et dont je ne peux profiter. J’enrage, je suis révoltée contre moi même contre cet état et toutes ses émotions que je n’arrive pas et plus à gérer qui m’épuisent et me tuent à petits feux, tous les jours un peu plus. C’est comme si nous étions 2 personnes dans un même corps, l’une joyeuse dynamique, consciente des bienfaits de la vie et l’autre le boulet accroché à la patte, énorme, paralysant, qui nous prive de toutes libertés. Maman de 3 merveilleux petits bouts, un mari aimant mais qui peine à comprendre, on ne peut pas lui en vouloir, je n’y comprends pas grand chose moi non plus. J’ai peur, horriblement peur, ce n’est pas une vie, je souffre mais je fais souffrir aussi. Si une personne bienveillante pouvait m’aider car je suis seule face à cette maladie qui éloigne. Je cherche qui peut m’aider mais il n’y a personne.
Et bravo pour vos messages c’est certainement grâce à eux si pour la première fois je me confie un peu autre qu’à moi-même…
Bonjour Hélène et merci pour votre participation.
Je pense sincèrement que votre réflexe d’écrire ici est le bon. Une simple extériorisation, un partage, permet toujours de se soulager. À ce titre, avez vous pensé à mettre votre ressenti sur papier ? La mise en action met en marche une qualité d’analyse plus profonde qui permet de tirer des enseignements en se relisant par la suite.
La première chose à intégrer, c’est qu’il n’y a pas de honte à se sentir comme cela. Les mécanismes de recherche d’aides extérieures sont naturels. J’espère d’ailleurs que ce blog pourra vous permettre de dialoguer et d’expulser tout ce qui peut vous ronger, afin de repartir de l’avant.
Je vous souhaite en tout cas bonne continuation.
Amicalement,
Merci beaucoup pour votre réponse. Vos mots sont justes, les témoignages très touchants de part la vérité qu’ils dégagent.
Pour répondre, oui j’ai pensé et tenté d’écrire mes ressentis mais mes pensées partent dans tous les sens, je ne sais pas comment structurer mes émotions sur papier. Auriez-vous quelques éléments de réponses, une trame à me proposer?
Je vais continuer à vous lire, ma première démarche est sans doute la bonne, ce petit exutoire me fait du bien, je ne veux pas lâcher, je veux m’en sortir. Je crois énormément aux bienfaits de remèdes sains (sport…) mais il faut aussi que je puisse m’apaiser et retrouver du plaisir dans ma vie et surtout comme beaucoup une confiance en moi que je n’ai plus depuis longtemps. A très bientôt.
Bonjour Hélène,
Peu importe si votre réflexion n’est pas cadrée. En réalité, vous pouvez très bien vous contenter de phrases qui décrivent vos émotions, même si le fond semble décousu.
L’important, c’est que vous puissiez vous libérer, et ensuite revenir sur vos écrits afin de comprendre l’état d’esprit qui se cache derrière.
Notez aussi que je partage complètement votre avis sur les méthodes saines pour sortir d’un tel marasme.
Merci en tout cas pour votre retour, et à bientôt.
Amicalement,
Bonjour;
Je suis très géné de venir parler ici mais j’en ai besoin. Ma copine va très mal depuis le début de notre relation, bientôt 4ans aujourd’hui. Elle à été hospitalisée l’an dernier pendant de longues semaines et je suis alé la voir tous les jours, elle à eu beaucoup de courage et s’est très vite remise et à même créer son entreprise en début d’année, cela marche très bien et ses clients sont très contents d’elle. Le problème est qu’aujourd’hui elle ne croit plus en elle et anticipe tout le temps ses journées et se nuit toute seule… Elle somatise beaucoup et c’est comme si elle tenait à aller mal, ca me dépassé… Je ne comprend pas. Tout va bien dans notre couple, nous avons des projets et souvent elle se met à pleurer sans raison et n’arrive pas à remonter. Elle suis toujours un traitement Anti-depresseurs + anxiolitiques depuis 1 an et se jette sur ses comprimés le soir, ca me fait tellement mal… Elle me dit qu’elle m’aime plus que tout mais qu’avec elle je n’avancerais pas, qu’elle ne pourra jamais être maman et ne pourra pas être heureuse, je l’aide à y croire, je suis quelqu’un de calme et relativise beaucoup mais ca ne l’aide pas… Elle veut toujours s’isoler, la journée elle stresse tout le temps, même le soir devant la télé j’essai de la détendre et elle continue de somatiser. Elle à toujours peur d’aller « mal » et se rend mal. Elle me dit qu’elle gâche toujours tout, je patiente déja depuis longtemps, je sais qu’elle à déja fait preuve de beaucoup de volonté mais la elle se laisse couler, j’ai 27ans et je veux avoir une maison, des enfants, je l’aime tellement. Je ne veux plus la voir pleurer et autant attaché à ses médicaments alors qu’au fond je sais qu’elle est capable de tellement de choses. Je la vois heureuse quelques jours dans le mois mais je ne sais plus quoi faire… Elle culpabilise à longueur de journée au travail, car elle dit me faire trop de mal et se fatigue toute seule. Aidez moi… Je ne sais pas comment l’aider à lâcher prise, elle se gâche la vie toute seule mais je ne veux pas la laisser tomber mais trouver avec elle la solution pour qu’elle revive et avance avec moi… C’est très dur.
Bonjour Baptiste.
Merci pour ce témoignage sincère.
Comme j’ai pu le laisser entendre dans l’article, j’ai moi même vécu une situation similaire. Il n’est jamais facile d’apporter son aide quand on ne voit pas réellement de résultats concrets et positifs.
La mise en mouvement peut éventuellement créer un déclic. Avez-vous essayé de stimuler son « envie » en organisant des surprises (de petits voyages sur un weekend, des dîners au restaurant, des ballades en bateau…) ? Ou des activités à l’extérieur (sport, visites…) ?
Je pense qu’il est important de s’aérer l’esprit ensemble, de faire de nouvelles expériences, de sortir du cadre où la personne dépressive a ses habitudes, où elle aime se complaire, se raccrocher à sa tristesse.
Ensuite, il est évident que le dialogue et l’ouverture d’esprit sont des nécessités, comme vous avez pu le constater.
En réalité, il est difficile de résumer l’essentiel dans un commentaire, tant votre présence quotidienne, vos petites attentions comptent pour votre amie. C’est vital… mais la personne devant faire le plus d’efforts… c’est elle.
Je vous souhaite que la situation s’améliore.
Amicalement,
Bonjour,
Mon avis personnel: changement d’antidépresseur, car si le mal ronge encore, c’est que le traitement n’est pas efficace.
Mr jean baptiste, une question me taraude: avez-vous vécu une dépression?
Bonjour Depnono.
Non bien évidemment, je suis un être virtuel qui ne connaît ni doute, ni peine, ni souffrance… Plus sérieusement, je n’ai jamais mis d’étiquette sur le mal être que j’ai pu ressentir, mais comme je l’explique dans de nombreux articles, oui, j’ai vraiment été au fond du trou pendant plusieurs années.
Ma vie de famille est chaotique depuis mon plus jeune âge, je suis resté plusieurs années sans activité professionnelle (j’ai dû créer mon emploi pour m’en sortir), ai eu pendant longtemps un cercle social plus que restreint (en Suède notamment) et avait une perpétuelle honte de ma situation… Dépression ? Je ne sais pas.
En revanche, j’ai vécu avec une jeune fille qui elle, faisait des allers-retours à l’hôpital. J’ai vu ce que les médicaments font à une personne. À quel point cela plonge dans un pseudo coma duquel on ne se réveille qu’au moment où l’on se prend en main et veut sortir de cette camisole chimique…
Bien entendu, tout cela n’est qu’un avis subjectif, mais je me permets de le partager. Libre à vous de vous ériger contre ce dernier.
En revanche les doutes quant à la véracité des maux que j’ai dû affronter ne sont pas les bienvenus.
On note souvent une tendance des individus à comparer leur douleur, comme s’il y avait désir de compétition ou de prouver qu’on « souffre plus » que l’autre. Je ne partage pas cette vision des choses. Chacun travaille sur sa psychologie comme bon lui semble.
Si les médicaments vous ont permis de sortir de la dépression, j’en suis sincèrement très heureux pour vous, mais cela ne fera pas évoluer mon opinion quant à ces derniers.
Amicalement,
Je suis touché par tout ce que j’ai lu dans votre site. Voici mon histoire. J’ai toujours eu de la difficulté à entrer en contact avec les autres. Depuis que je suis tout jeune, j’ai des périodes dépressives parfois assez longues et à des degrés divers. Je suis tout à fait d’accord avec les moyens que vous suggérez pour améliorer sa condition. Je les ai tous utilisés à un moment ou à un autre, avec généralement, de bons résultats. Mais l’état en question revient toujours. Je n’utilise plus de stimulants ou d’intoxicants (café, alcool, cigarette, drogue etc.), ce qui a le bienfait de me régulariser. Je dors, je mange sainement, je bouge. Je suis en analyse à long terme, cela maintenant à peu près 15 ans. J’ai un travail que j’aime et qui me laisse beaucoup de liberté, même si c’est dans une grande entreprise. Financièrement ça va. J’ai eu un mariage, des enfants, deux carrières, une maison, une auto, des voyages… Donc en gros, ça va. Ça allait, plutôt.
Depuis un an ou deux, je me sens glisser. Malgré tous mes (vains )efforts de socialisation, j’ai de moins en moins d’amis, je me sens de moins en moins attirant pour le sexe opposé, je me sens de moins en moins utile à la société. C’est comme un très long escalier mécanique qui descend, descend, descend. Le mieux que je peux faire en essayant très fort de remonter, c’est de rester au même endroit. J’ai essayé la méditation, une nouvelle thérapeute, prendre des cours… rien n’y fait. J’ai l’impression qu’à 55 ans, c’est fini pour moi. Ce que j’essaie ces temps-ci, c’est d’essayer d’accepter cette réalité. Après m’avoir analysé en tous sens pendant des années, j’essaie maintenant le contraire : ne pas donner de sens à ce que je ressens. Le ressentir, me dire que c’est sûrement temporaire, et passer à autre chose. J’ai l’impression que je ne me sentirai plus souvent « merveilleusement bien » d’ici la fin de ma vie. Le vieillissement, la marginalisation, la perte de moyens, tout ça pointe vers un avenir rétréci et probablement douloureux. J’essaie maintenant de me dire que cette lourdeur, cette perte d’énergie et de contact est une sensation, ni plus ni moins. Je ne veux plus essayer de trouver une cause ou une solution. J’ai envie de dire : Paul, tais-toi! Je ne veux plus penser, je ne veux plus parler, je veux ressentir. Je ne sais pas si cette approche me mènera quelque part, mais, franchement, je n’en vois plus d’autre.
Bonjour Paul.
Je dois avouer être impressionné par le degré d’introspection auquel vous êtes arrivé. On voit que la question a été tournée dans tous les sens. Cependant, si je peux me permettre, je pense qu’il reste un fond de défaitisme dans tout cela.
Être fini à 55 ans ? Tout est question de perspective et de résolutions. Il est clair que la vie d’un individu est marquée par des cycles, mais la fin de l’un d’entre-eux ne symbolise-t-elle pas l’ouverture d’un second, avec de nouvelles opportunités au bout du chemin?
Si vous ne voulez plus penser, vous pouvez toujours agir. Pourquoi ne pas commencer (ou continuer) à faire du sport par exemple? Quand je vivais en Suède, les salles de musculation étaient pleines du matin au soir de personnes de tous âges et tous horizons. Un bon moyen de s’entretenir mais aussi de faire des rencontres !
Quoi qu’il en soit, je ne pense pas que le fait de ne plus accepter son ressenti soit le meilleur réflexe. Si l’écouter reste difficile, il faut essayer de stimuler les sources de réflexion positive et de plaisir.
Écrire est par exemple une thérapie qui fonctionne pour beaucoup. Cela permet de fossiliser un état d’esprit et d’en reprendre connaissance plus tard, avec sans doute plus d’objectivité.
J’espère en tout cas que vous retrouverez le courage de penser que rien n’est perdu pour vous. N’hésitez pas à revenir partager avec nous.
Bonne continuation,
Amicalement
Bonjour, ayant actuellement 18 ans, et sortant à peine du lycée, je pense être en train d’entamer ma seconde dépression.. La première a duré 3 ans, un tel enfermement sur moi-même.. Je m’en suis sorti par ma propre volonté, petit à petit, car je connaissais l’événement déclencheur, et le meilleur moyen pour m’en sortir.
Aujourd’hui l’histoire est différente.. Je connais l’événement déclencheur, mais je ne sais pas comment réagir et rebondir…
Ma fiancée m’a fait sortir de cette première dépression il y a peu, pour elle j’ai arrêté de parler à tout mes proches, car elle est jalouse et possessive, et j’ai refusé une formation en BTS qui m’était alors proposé, pour pouvoir réaliser nos projets. Comme dis dans un commentaire plus haut, j’ai une dépendance pour cette personne, je ne me vois plus sans elle, car ma vie avant sa rencontre était un chaos.
La veille, elle a avoué m’avoir trompé 3 jours avant, avec son ex. Il faut aussi savoir que la mère de ma copine l’harcelait car, pour une raison que j’ignore, elle ne m’aime pas du tout, elle invite ce même ex, et encouragent sa fille à me quitter et à se remettre avec lui, car elle l’a quitté pour moi.
J’ai eu la faiblesse de tout lui pardonner, par peur de la perdre et de rechuter.. Je n’ai plus aucune confiance en elle, ni en moi.. J’ai un sentiment de culpabilité, depuis quelque jours elle me trouvait collant, et s’attristait de ne plus avoir d’intimité.. J’ai perdu l’appétit et le sommeil..
Je ne sais plus quoi faire.. Dois-je affronter la dépression ? J’avoue en avoir peur… Je suis quelqu’un d’assez terre a terre, et en tant qu’étudiant, n’ai pas de moyens.. Impossible de payer les thérapies.. Et d’après les différents commentaires, il est hors de question pour moi de prendre un traitement..
En attente d’une suggestion, et selon la réponse, d’une aide, j’envoie un appel à l’aide dans le raz-de-marée qu’est internet..
(Désolé pour la syntaxe et l’orthographe, je sais que ça part un peu dans tout les sens, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour étoffer au mieux mon commentaire..)
Bonjour Aymeric.
Je comprends votre désarroi, même si je pense qu’il est un peu tôt pour parler de dépression. L’événement que vous vivez a inéluctablement remis beaucoup de choses en question et la peur vous envahit naturellement. Cependant, l’objectivité devraient revenir à partir du moment où vous serez prêt à faire face.
Dans votre commentaire, on peut voir que vous idéalisez la relation, ce qui sans doute pèse aujourd’hui largement sur votre état d’esprit. Vous êtes un individu à part entière, et comme en toute personne, du potentiel réside en vous. Non, vous ne devez pas tout aux autres, même si vous avez fait des choix en les prenant en considération.
En reprenant conscience de qui vous êtes et de ce que vous voulez vraiment, vous trouverez la force d’affronter cette épreuve, aussi douloureuse soit-elle et d’assumer vos choix, j’en suis certain.
Bon courage à vous, et n’hésitez pas à revenir partager sur Réussite Personnelle.
Amicalement,
Bonjour , je viens de découvrir ce site en cherchant des solutions sur la dépression !personnellement je passe par des moments de tristesse et solitude malgré que j’ai une vie de famille, un mari et deux enfants mais le problème principal réside dans la mésentente avec mon mari et comme cela fait deux mois qu’on se parle plus et chacun est dans son coin ,lui est en retraite par contre moi je suis active, j’ai peur de l’avenir ! j’ai rencontré des gens intéressant mais ils ne sont pas utile pour me faire sortir de cet engrenage ,je passe mes journées a fumer mais sans trouver de solution ou plutôt j’ai peur de la solution qui est le divorce !actuellement mon seul remède c’est les larmes qui me soulagent pendant un petit laps de temps et voilà !en attendant de vous lire mes remerciements les plus sincères !
Bonjour Zohra,
Je tiens à vous féliciter pour votre démarche d’ouverture. Avoir peur de l’avenir, dans votre situation, est évidemment compréhensible.
En revanche, j’aimerais vous poser une question. Pourquoi pensez-vous que les personnes rencontrées ne sont pas « utiles » pour sortir de votre état ? Ne sont-ils pas un moyen de décompresser et de vous aider à retrouver le sourire ? Je pense qu’il y a matière à creuser de ce côté là.
En outre, j’imagine que le meilleur réflexe pour améliorer votre situation, comme lors de tout conflit, c’est de favoriser le dialogue. De manière calme et posée, sans jugements ou rancoeur, vous devriez peut-être essayer de parler à votre mari.
L’impulsion d’un effort peut parfois tout changer ! Pourquoi ne pas tout simplement lui confier votre envie de voir votre famille unie et heureuse ? Personne ne peut rester sourd à un tel argument… du moins je ne le pense pas.
J’espère sincèrement que les choses s’amélioreront à l’avenir.
Amicalement,
Bonjour,
cela fait plus de 3 ans que je suis sous anti-dépresseurs, j’ai seulement 18 ans..
Je me suis faites hospitalisée l’année dernière, c’était dur, j’étais terrifiée.
Cela m’a aidée, mais le retour à la réalité à été difficile.
Mon entourage a du mal à me comprendre, j’ai en effet tout pour être heureuse. Mais j’ai cette boule d’angoisse qui me serre fort le coeur et m’empêche de respirer. J’ai une voix qui crit dans ma tête que je suis capable de rien, que je ne peux pas compter sur moi. Cette voix me hante, je ne m’aime pas. Je veux être heureuse, rendre ma famille heureuse. Je pensais être sur la voie de la guérison, et je suis passée encore à deux doigts de l’hospitalisation. Le psychiatre m’a arrété je suis seule chez moi, je n’avance pas, j’avance dans le vide. Je suis perdue, je commence à croire que c’est moi qui suit faible, que c’est mon caractère, que je serai toujours rongé par ce sentiment…
Mais je me bat, j’essaye..
Bonjour Roxane.
La dépression a cela d’incompréhensible qu’elle apparaît parfois alors que la situation semble être calme, presque propice au bonheur. Et si elle reste basée sur des événements matériels, il n’est pas toujours facile de les identifier.
Cette voix en vous, je pense qu’elle reste commune à beaucoup. On a tous peur de ne pas être à la hauteur de quelque chose, c’est naturel. Évidemment, elle est plus forte chez certains que chez d’autres…
Avez vous essayé de mettre votre ressenti par écrit ? De mettre des mots sur votre douleur ? L’implication personnelle ainsi mise à jour permet souvent de faire les premiers pas vers si ce n’est une amélioration, au moins une prise de conscience.
Quoi qu’il en soit, la formulation de votre commentaire en elle-même prouve votre envie de sortir du tunnel. C’est un élément positif en soi, ne croyez-vous pas ?
Je ne suis pas certain que de rester seule soit le meilleur remède. L’échange est primordial pour se rendre compte que oui, on peut toujours plaire, s’amuser, rire, partager avec autrui.
Ce n’est pas facile à faire… mais l’impulsion sera très certainement décisive.
Courage !
Bonjour.
J’ai tout juste 19 ans et je suis dépressif depuis presque 4 ans maintenant. Un jour ça va et le lendemain je vais pleurer en cachette. Je me couche très tard (1-2 heures du matin) et me lève très tard. (à plus de midi) Je trouve le monde de plus en plus affreux et donc je vis dans mon confort par peur des autres, de l’inconnu et du monde actuel.
Tout commence après le décès de mon père. J’ai perdu petit à petit confiance en moi alors que je n’étais pas proche du tout de lui. Un ans et demi après, je commencais à sécher les cours. Une heure par-ci, un jour par-là jusqu’à arrêter complètement avant le brevet. Et depuis je ne fais plus rien, je ne vis quasiment plus. Je sors de temps en temps (quand il le faut) mais je peut resté enfermer pendant des jours tout en étant devant l’ordinateur. Après avoir arrêté les cours, j’ai seulement réalisé un an et demi après que je ne pouvais plus vivre comme ça. Je me suis donc confié auprès ma mère et j’ai été ensuite suivi par un psychologue. Mais aujourd’hui, presque 2 ans après, j’en suis encore au même point.
Je veut m’en sortir et revivre comme avant, vivre comme tout le monde, mais c’est pas facile. Je vis dans un cercle vicieux, je me prend la tête pour un rien tout le temps. J’en deviens dingue, j’en tremble, je suis nerveux, je démarre au quart de tour…
Avant je n’étais pas comme ça. Avant de connaître l’ordinateur, internet, les jeux vidéos… j’étais moi-même. J’étais heureux, j’avais la belle vie même en venant d’une famille très modeste. Je travaillais bien à l’école, je fesais du foot en club, dehors avec les potes, j’avais pleins de copines… et aujourd’hui, rien. Il me reste 1 ou 2 bons potes sur le gros paquet que j’avais avant. Mais j’ai rien, pas le permis, pas de diplôme, je sais pas quoi faire de mes journées. Je me préoccupe plus de mes jeux-vidéos que de retrouver une vie sociale. J’en ai marre, ça me gonfle… je n’ai la motivation à rien. Je sais que je dois me bouger le cul, me dire que tout le monde à des problèmes et que c’est la vie, mais rien n’y fait, je reste bloqué.
Si quelqu’un peut m’aider, ça serait vraiment sympathique!
PS : bonne chance à tous ceux qui déprime aussi. Pensez à vos proches et à la vie. C’est ce que je fais pour dégager les idées suicidaires. Je sais, je dis ça alors que je n’arrive pas moi-même à m’en sortir, lol. Et très bon site au passage, j’espère qu’il en a aider plus d’un. Vu le nombre de gens qui vont mal dans le monde…
Bonjour Aze.
Merci infiniment pour votre partage. Il reflète déjà un certain travail sur vous-même, ce qui ne peut qu’être bénéfique. Vous avez en effet cerné les limites de votre motivation et savez d’où le mal provient.
Il ne reste, comme vous le dites si bien, qu’à mettre un grand coup de pied dans ce désarroi pour recommencer à vivre. Bien entendu, voilà qui est plus difficile à faire qu’à dire.
J’ai noté une chose assez importante dans votre retour : vous dites en effet qu’à un certain point, vous vous êtes confié à votre mère, et que cela vous a permis d’aller voir un psychologue.
En cela, on peut voir que le partage est une chose primordiale. Vous devez trouver des sources d’extériorisation, autres que les jeux vidéo qui semblent être le symptôme d’une volonté de s’échapper du monde réel.
Je vous invite donc à continuer sur votre lancée, sur ce blog ou ailleurs, en postant des commentaires pour commencer. Peut-être même pourriez-vous mettre votre ressenti par écrit, de manière quotidienne et personnelle, afin de lui faire face, plutôt que de le fuir.
La dépression ne se guérit pas du jour au lendemain, c’est une certitude, mais certaines décisions peuvent aider. Pourquoi ne pas confier votre console de jeux à un ami ou à de la famille, afin de vous en sevrer quelque peu ? Peut-être que cela pourra vous donner envie de sortir à nouveau ?
Pourquoi ne pas joindre vos anciens amis et leur proposer d’aller boire un café?
Quand on voit le degré d’objectivité de votre intervention, je suis certain que l’impulsion décisive n’est pas loin !
Bon courage à vous et à bientôt,
Amicalement,
Merci de votre réponse!
Donc oui, j’écris de temps en temps, quand j’ai vraiment besoin de me vider l’esprit. Et en effet ça m’aide beaucoup! Ca me permet de faire le vide complet et d’être parfaitement conscient de ma situation. Par la suite passer à l’acte n’est pas si simple comme vous dites.
Mais bon, je sais au fond de moi qu’un jour cette mauvaise période ne sera qu’un souvenir.
Encore merci.
Je vous en prie Aze !
Comme vous, je pense qu’il faut sonder son être pour trouver cette certitude que les choses s’amélioreront. Bravo pour ce message d’espoir franc et honnête.
À bientôt !
Bonsoir,
D’abord, merci pour ce merveilleux article dont tous les conseils me semblent bons à prendre !
Ensuite, je vous écris car je me sens en besoin de partager ce que je vis actuellement…
Je suis une étudiante de 20 ans qui a entamé ma dernière année d’études artistiques. Je vis actuellement une dépression liée à ma scolarité bien que j’adore ce que j’étudie plus que tout au monde. Mais depuis la rentrée scolaire je ressens un certain mal-être intérieur, chaque jour. Quand je pense à l’école, quand j’y suis, cela me semble presque une torture… Je me sens mal, seule, presque pas à ma place, je ne me sens pas à la hauteur ( manque de confiance en moi ET j’exige trop de moi ). De plus, mes professeurs ont une fâcheuse tendance à être incohérent avec eux-même, avec les autres professeurs et avec nous. Et j’ai eu droit à de méchants commentaires de certains d’entre eux, alors que je me suis toujours consacrée à 200% à l’école. A un tel point que je voyais beaucoup moins mes amis, je n’ai plus exercer mes autres passions, je ne prenais que peu de temps pour moi, etc. BREF : toujours l’école avant tout, une bonne élève, très impliquée dans ces études. Etudes qui d’ailleurs me demandent tout mon temps ( peut bosser jusque passé minuit chaque jour et cours les samedi ).
Ces derniers temps j’ai été tellement mal que je pense réellement faire une dépression. Je passe tout mon temps dans mon lit, je mange n’importe quoi à des heures décallées, j’évite les gens, je pleure énormément, j’ai des idées négatives, j’ai l’impression que tout le monde me regarde ou me juge, je ne sais plus quoi faire ni quel choix faire, je suis si mal, j’ai l’impression de ne jamais avancer, de stagner.
Des amis ont proposés plusieurs fois de me voir mais je n’en ai pas envie. Comme si je n’avais pas envie qu’ils me voient comme ça, ou aient de la pitié ou encore me jugent? Je ne sais pas. A part mon copain je ne veux voir personne.
D’ailleurs avec mon copain on s’est plusieurs fois pris la tête depuis la rentrée.. Et quand mon copain est en colère ( apparemment comme pas mal d’hommes, même si je ne comprends pas car je ne suis pas comme ça ) il lui arrive de me dire des choses, qu’il ne pense pas, mais qui me blesse. Et c’est très dur aussi, je n’ai jamais aimé ce genre de comportement chez les hommes mais apparemment c’est si fréquent… Il m’a dit notamment qu’il n’en pouvait plus car depuis un mois il me voyait mal et pleurer non stop et qu’il ne savait pas quoi faire à part me regarder pleurer, qu’il ne savait pas quoi dire, qu’il n’allait pas tenir comme ça toute l’année etc. Ainsi que d’autres choses qui m’ont blessés mais dont je ne vais pas mentionner ici.
Et cela m’a fait très peur car je l’aime si fort et je veux faire ma vie avec lui mais le voir si vite hors de lui et à bout m’effraie. Dans la vie de couple, il y a toujours des hauts et des bas. Parfois des évènements très durs ou des gros problèmes, qui peuvent même s’étaler sur plusieurs années. Et cela me fait peur qu’après seulement un mois il soit dans de tel état.. Cela ne me rassure pas… Bon, après tout ça il s’est excusé et a démenti car il a dit ça sous l’emprise de la colère.. Mais tout ce qu’on me dit je le retiens et je n’arrive pas à m’en dissocier, mensonges ou vérités. Et cela me pèse…
J’ai été voir une guérisseuse pour mon début de dépression qui m’a enlevé quelques blocages et a travaillé en sentant les énergies etc. de mon corps. Après, je me sentais tout de suite mieux mais cela n’a que duré 2 ou 3 jours.
Une spécialiste, qui a également travaillé sur moi, a vu que je manquais énormément d’éléments et vitamines indispensables pour mon cerveau et pour mon énergie. En effet, j’ai très mal mangé ce dernier mois. Apparemment, il me faudrait une bonne dose de compléments alimentaires et j’irais déjà mieux. Elle dit avoir vu et compris ça comme principal raison de ma dépression.
Mais pour tout vous dire, je ne sais pas trop quoi croire. Je ressens tant un mal physique, que moral et émotionnel. Autant, il se peut que je sois faible physiquement et en manque d’énergie, qu’autant ça m’est arrivé à d’autres moments sans pour autant être si mal. De plus, je ressens vraiment une si forte baisse de moral et un mal au coeur, un mal émotionnel…
Je ne sais plus quoi faire, plus rien ne me réjouis vous voyez? ( Ce qui ne me ressemble pas du tout, je suis pleine de vie et de joie et de spontaneité …)
Je suis si perdue et si mal. Je connais les causes de ma dépression, du moins une très grande partie, mais je ne sais pas quoi faire. J’essaie de réfléchir à des choix que je pourrais faire, peser le pour et le contre, mais je ne sais même pas si je réfléchis bien ou si je suis en état de faire des choix, dans ma tête rien n’avance. Il n’y a rien que j’aimerais faire particulièrement, aucun endroit particulier où j’aimerais être. Je suis totalement perdue…
Merci d’avance.
Bonjour Zouzou, et merci pour votre participation.
Le fait de ne pas ressentir le besoin ou l’envie immédiate de faire quoi que ce soit, est lié à votre état d’esprit. Le mieux, dans ce contexte, reste alors d’essayer de changer de cadre matériel.
Peut-être pourriez-vous organiser une petite retraite, quelque part (ce qui bien évidemment ne signifie pas que vous devrez vous isoler) ? Vous devriez vous accorder un peu de temps pour réfléchir.
Essayez, même si le coeur n’y est pas, de vous mettre en action, de sortir, de voir du monde.
Et si je puis me permettre… vous avez malgré tout eu le courage de partager votre ressenti. N’est-ce pas déjà là une évolution ? Cela ne montre-t-il pas votre volonté de vous en sortir ? Personnellement, c’est ce que je pense !
N’hésitez donc pas à poser vos sentiments sur le papier, à vous extérioriser. La joie de vivre n’apparaît pas d’elle-même, elle se provoque !
Bon courage à vous et à bientôt !
Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord, je remercie infiniment toute l’équipe pour l’élaboration de ce site. Depuis que je suis tombé dessus à la recherche d’une « solution » d’une « porte de sortie » j’ai découvert que je n’étais pas seule! Nous avons tous vécu des choses différentes et avons des manières différentes de voir les choses, mais je me suis néanmoins retrouvée dans les témoignages de plusieurs personnes.
Voici mon histoire:
Je n’ai que 20 ans et je suis encore aux études (ce qui me demande beaucoup de temps, d’investissement et surtout de concentration ce dont je ne suis plus capable), je suis atteinte maintenant depuis 8 moins de rhumatismes inflammatoires de type polyarthrite. J’ai suivis 2 traitements qui ne m’ont pas aidé et qui ont surtout empiré mon état psychologique depuis peu je suis un nouveau traitement donné par une docteur pratiquant la médecine environnementale. Le traitement consiste en une prise d’antibiotiques et un régime alimentaire très restreint pendant 3 mois. J’ignore si ces derniers derniers éléments aggravent ou non mon état psychologique. C’est une possibilité à envisager, mais ai-je le choix si je veux guérir de ces rhumatismes?
Ces derniers éléments ne m’aident pas à combattre le mal, ce poids qui m’entraîne toujours plus bas. Tous les jours je me répète des paroles réconfortantes, j’essaie d’y croire, de croire que j’ai en moi plus que cette seule personnalité dépressive, croire que je ne resterais pas toute ma vie comme ça, je me force à prendre des initiatives, je me force à aller de l’avant. Je pense que se dire qu’on voudrait retourner en arrière, comme c’était avant, n’est pas la bonne façon de voir les choses. Selon moi nous ne sommes pas dans cet état pour rien, c’est une accumulation de petites choses qui font que l’on plonge. Il faut les changer, il faut réussir à voir les choses autrement. Je connais maintenant plusieurs théories menant à la guérison, mais il m’est très difficile de les appliquer. Comme a dit Jean-Baptiste, c’est un problème au niveau du passage à l’action, il est difficile de sortir de ce mal-être qui est finalement la seule chose que l’on connaît. Pour ma part, je n’ose pas prendre de décisions incluant des changements drastiques. Par exemple je ne suis plus sûre quant à ma formation universitaire. Mais je n’ose pas arrêter maintenant, je veux finir ce que j’ai commencé, je ne veux pas avoir perdu des années, arrêter maintenant sans avoir de diplôme.
Mon copain s’est éloigné de moi, il veut me laisser du temps pour remonter la pente. De plus il le vit très mal et ne sait plus quoi faire pour m’aider. Il en a beaucoup souffert, il était vraiment à bout et m’a dit: « je ne peux pas continuer comme ça, je veux vraiment que tu ailles mieux, mais je sais plus quoi faire ». Nous avons alors pris la décision de mettre en pause notre relation, cela ne fait maintenant que 2 semaines, deux semaines sans nouvelles, sans soutien, sans sa présence. J’en souffre aussi, mais je ne veux pas revenir sur ma décision, gérer mon couple était devenu une source de tension, de frustration et de tristesse plus que de soutien. Je garde néanmoins cette peur qu’il ne revienne jamais. Peur dont je sais pertinemment que je dois me débarrasser, car elle ne m’apporte rien que du mal. J’essaie de me forcer à avoir confiance en l’avenir: avec ou sans lui, ça se passera bien. Et puis ce qui importe ce n’est pas le retrouver, mais aller mieux. Cependant je me demande s’il n’y avait pas un autre moyen, mais je n’ose pas lui demander plus de soutien comme Jean-Baptiste a fait.
Au niveau du sport ce n’est pas terrible. J’ai pratiqué dès l’âge de 6 ans de la gymnastique artistique, ma maladie m’a fait tout arrêter et j’en souffre beaucoup. D’autant plus que je ne parviens pas a couper les ponts, car on a besoin de moi dans le club, je coache un groupe de 6 filles qui comptent sur moi. J’ai récemment décidé de tenter un autre sport: l’escrime, j’ai toujours été fascinée par le combat, mais je n’ose pas téléphoner au club, je ne sais pas si j’arriverai à entrer dans un autre monde comme ça.
Je sombre également peu à peu dans le sommeil, seul moment où l’angoisse n’existe plus. Je dors de plus en plus et suis de plus en plus fatiguée, c’est terrible de tenir la semaine.
J’ai des crises d’angoisse récurrentes qui me font totalement perdre les moyens. Quand cela m’arrive, je ne suis plus capable de rien, je respire péniblement et par halètement. Mes mouvements deviennent saccadés, mes mains s’accrochent péniblement à ce qu’elles trouvent, il m’arrive de me griffer tant mon besoin d’extérioriser est grand. Je pleure de façon continue et cela peut durer des heures. Et je pleure même en temps normal, tout m’émeut, et chaque fois que j’en parle je finis en pleurs. Je suis très entourée par mes amies dont l’une d’entre elles vit quelque chose de similaire, cependant cette dernière prend des antidépresseurs ce que je ne fais pas.
J’ai recommencé à suivre une psychothérapie (j’avais déjà eu des symptômes dépressifs il y a deux ans) depuis le début de ma maladie (polyarthrite), cela m’aide un peu, mais je sens que je dois prendre les choses en main personnellement. Et c’est là où ça coince, il me manque le déclic pour me lancer! Je me trouve mille excuses et ne change jamais rien! Je pense que c’est là le plus gros problème une fois qu’on est atteint de dépression. On n’a pas la force de s’en sortir.
Voilà mon texte est un peu décousu et je m’en excuse, je voulais juste partager ce que je vis.
Et remercier les nombreuses personnes qui ont posté un commentaire dans lequel je me suis reconnue et qui m’a apporté de l’espoir.
Amicalement,
Daniela
Bonjour, ce n’est pas faux, on n’a pas toujours la force pour s’en sortir. Je crois qu’une fois que l’on connait cette maladie, une cicatrice reste gravée dans notre âme. Même quand l’on croit s’en être sorti, ce n’est pas gagné. Pour ma part, je suis sorti du gouffre, mais en plus devoir gérer une maladie rend les choses bien plus dures. Je vis un peu comme vous, mon handicap est un trouble de l’équilibre (bizarrement apparue pendant la dépression) dont personne ne trouve la cause et qui me pourrit la vie au quotidien depuis 4 ans.
Il faut se battre, courage.
Bonjour Daniela.
Merci pour ce récit touchant et marqué par une certaine capacité à prendre du recul.
Je suis certain qu’il aidera de nombreuses personnes qui prendront la peine de le lire.
Quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas seule, et c’est déjà bon à savoir. Bon courage à vous.
Amicalement,
Bonjour,
je me résous moi aussi à écrire, ben oui ce n’est pas si évident que ça, mais je suis tellement en recherche de réconfort que peut-être un avis, un témoignage m’apportera un certain apaisement. Je suis en dépression depuis un an, j’ai pris une médication que j’ai arrêtée, car en fait malgré un certain abrutissement, je ne voyais pas de grands effets positifs; depuis il y a des moments où je suis pleine d’espoir, d’autre où c’est le néant. Pour couronner le tout, je suis en recherche d’emploi et j’avoue que cela me contrarie, mais en même temps je me sens trop fragile pour affronter le monde du travail. J’ai perdu confiance en moi et je m’enferme dans monde intérieur, avec mes rêves, ma vision enfantine et idéaliste des choses et du monde. Les moments où je vais mieux, je suis pleine d’entrain, je me bouge, je désire ouvrir ma vie, mais très vite le pessimisme et la léthargie reprennent le dessus. J’ai commencé une psychothérapie il y a 15 jours, je pense que c’est vraiment mon dernier atout pour tenter de m’en sortir. En apparence je montre une image où tout va bien, à l’intérieur c’est le vide, je ne crois plus en rien ni en personne et je me referme à la moindre contrariété. J’espère sincèrement un jour m’en sortir, car je ne vois plus mon avenir.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Bonjour Marie.
Merci à vous pour ce partage, qu’on ne peut que respecter.
J’espère sincèrement que votre thérapie s’avérera payante.
Chose dont je ne doute pas, en voyant avec quelle objectivité vous parvenez à parler de votre situation.
N’hésitez pas à revenir nous faire part de votre avancement et de vos progrès.
Écrire fait toujours du bien, et Réussite Personnelle vous accueille avec joie ! 🙂
Amicalement,
Bonsoir, j’ai lu votre article et c’était assez agréable, comparé à tous les noms de syndromes que j’ai pu associer à ma maladie jusqu’à présent.
Je me présente brièvement: je suis une jeune enseignante de 25 ans et pleine d’ambitions. Cependant, j’ai toujours été dans un état dépressif depuis mon adolescence et c’est beaucoup plus accentué maintenant. Je ne le laisse pas paraître, mais cela me ronge intérieurement. Je viens de découvrir que ma souffrance prend sa source dans le divorce de mes parents quand j’avais 4 ans. Je vis avec ma mère qui ne m’a jamais câlinée, elle-même en manque d’affection. Elle a reproduit ce schéma sur moi, si bien que je ne sais pas ce qu’est un câlin et quand j’y pense, je vois ça comme quelque chose de malsain, voire même érotique! Si je devais faire un câlin à quelqu’un de ma famille, ça serait de l’inceste! Je suis en manque constant d’affection, si bien que je recherche ce dont j’ai besoin auprès des hommes non dignes de confiance.
Bref, à côté de ça, je suis suivie par une psychothérapeute qui pratique l’hypnose Eriksonienne sur moi. Je ne savais plus pleurer, maintenant je ne sais plus m’arrêter. Elle me fait retourner dans le passé pour pratiquer le reparentage. Je rassure la petite fille qui est en moi… Ça me fait mal d’y repenser, c’est comme remuer le couteau dans la plaie, mais je dois crever l’abcès. Cependant, dans ma vie sociale, je cache tout ce que je ressens. On dit de moi que je suis pétillante, pleine de vie et d’enthousiasme, et toujours motivée. Tout le contraire de mon état intérieur. Mais quand je suis seule chez moi, je pleure et je n’ai aucun espoir…. Un point de l’article m’a marquée: le changement de vie. C’est ce que je projette de faire; si c’est pour vivre dans une famille où je ne reçois pas d’affection, mieux vaut vivre loin et donner raison à ma solitude. J’ai juste envie de recommencer à zéro et arrêter de jouer ce rôle de fille pleine de vie. Je veux être MOI !
Vous avez mon mail si vous avez envie de me conseiller davantage.
Bien à vous.
Bonjour Moon light,
Quelle belle conclusion à votre commentaire !
Comment se sent-on en formulant cette envie ?
Cela ne donne-t-il pas des ailes ?
J’espère en tout cas que vous parviendrez à changer comme vous le souhaitez.
Amicalement,
Bonjour à tous,
Tout d’abord, je souhaiterais vous remercier pour les témoignages poignants que chacun de vous à laisser. Je retrouve une partie de ma vie, de mes « émotions » dans chacune des expériences de chacun. Je me suis rendu compte depuis peu, vraiment peu de temps, que j’étais en dépression. Cela doit faire maintenant 15 jours seulement que j’ai réalisé que je ne pouvais, ne devais, plus continuer comme ça. Mais je sais que le mal est bien plus profond et date de bien plus longtemps.
Étant un solitaire depuis la plus tendre enfance, je ne me confie à personne, j’ai toujours été seul pour gérer ma vie, toujours réussi à faire une bulle et m’en sortir par moi-même quand je passais par des moments difficiles. Mais là, je sens que je ne peux plus m’en sortir seul, je n’arrive plus à lutter seul, je baisse les armes peu à peu, je me sens au fond du trou et je n’arrive pas à aller de l’avant, je m’enfonce un peu plus, sans savoir quand ça va repartir, quand ça va rebondir. Je ne mange presque plus, je dors très peu, je n’ai envie de rien, je ne ris plus, j’ai du mal à me concentrer sur quelque chose. Si je regarde un film, je n’arrive pas à le voir jusqu’au bout. Quand je travaille, il me faut beaucoup plus de temps pour finir ce que j’ai commencé. Même lorsque je me force à sortir avec mes amis, je ne m’amuse pas, je m’amuse plus.
J’ai cherché, et je cherche encore d’où vient cette crise plus profonde que d’habitude. J’ai pourtant tout pour être heureux. Des amis sur qui je pense pouvoir compter, une famille, une situation professionnelle stable, un appartement que j’ai acheté, je n’ai pas de problèmes financiers… Mais je ne suis pas bien, je me morfonds, j’ai envie de tout plaquer.
Depuis maintenant 2 mois, je vis une expérience amoureuse compliquée. Très compliquée. J’ai retrouvé par hasard une ancienne copine d’enfance qui était folle amoureuse de moi. N’habitant plus dans ma région d’origine, nous avons commencé à vivre cette relation à distance. C’était pour moi une première. Histoire de compliquer un peu plus les choses, elle est mère de famille et était déjà enceinte lors de nos retrouvailles. Je suis bien quand je suis avec elle, je suis anéanti quand nous ne sommes pas ensemble. Je sais maintenant que je n’étais déjà pas bien quand je l’ai rencontré. Ce mal profond ruine ma relation. Je l’étouffe à trop vouloir la couver, à trop vouloir l’aimer. Je pense que j’avais trouvé en elle une personne sur qui je pouvais me reposer. Je lui ai probablement trop donné, j’ai trop espéré qu’avec elle je pouvais m’en sortir, par elle, pour elle. J’ai un trop-plein d’amour, un manque d’affection qui a détruit peu à peu mon « couple ». Ne pouvant pas la voir quand je le souhaite, je me sens encore plus abandonné. Je vis très mal cette situation très compliquée, et ça me ruine encore plus.
J’ai commencé à voir une psychologue, je parle peu à peu à mes amis, je me confis à ma famille. C’est une première pour moi. J’essaye aussi de sortir de ce trou noir en faisant du sport. Mais quoi que je fasse, je continue à plonger, sans pouvoir me rattacher à quelque chose. Je n’ai aucune ambition, je n’ai plus d’envie. Mon travail me saoule, la ville où j’habite aussi, mon appartement également. Je sens un ras-le-bol général. Je m’enferme encore plus sur moi. Je n’ai par contre aucune envie suicidaire, je n’y pense même pas. Je veux m’en sortir, mais je ne sais pas comment m’y prendre, par quoi commencer. Je pense connaître les raisons de cette « dépression », mais quoi que je fasse, je ne peux pas m’en sortir seul, je ne peux plus m’en sortir seul… J’ai l’impression de gâcher toutes les choses heureuses que je fais. À chaque fois que j’ai l’impression de toucher le bonheur, il faut que je fasse tout pour ne pas l’être. J’ai cette sensation que le bonheur n’est pas pour moi, que cela ne doit pas m’arriver… Je ne sais plus quoi faire…
Merci d’avoir pris le temps de lire ces quelques mots.
Bonjour Michael.
Je pense que vous venez déjà de franchir une étape importante en décidant de partager votre expérience de cette manière.
Bien évidemment, personne ici ne pourra vous proposer de solution miracle, mais il semble malgré tout que l’introspection commence à faire son petit bonhomme de chemin.
Sans doute la rencontre de cette jeune fille vous pousse-t-elle à repenser votre existence de solitaire et à faire face à des sentiments auxquels vous n’êtes pas habitué.
Les notions d’ennui permanent et de manque d’envie sont effectivement souvent en rapport direct avec un état dépressif. Pour les remettre en cause, il est alors conseillé de se forcer à extérioriser son ressenti de manière concrète.
Le sport ne marchant pas, vous pourriez par exemple essayer de partir en voyage, quelque part. Changer d’environnement peut aussi faire évoluer la réflexion personnelle.
En outre, je vous conseille, comme à toute personne dans votre situation, de commencer un journal, qui vous servira d’exutoire. Chaque jour, vous pourrez y confiner vos pensées, vos ressentis, vos douleurs.
Le but n’est pas de s’apitoyer, mais de faire place à l’objectivité en s’accordant le droit de se relire quelques jours après la prise de notes.
Bien souvent, on s’apercoit alors par soi même que la réflexion évolue, et que le simple fait de formuler clairement des sentiments sur le papier, permet d’y faire face plus « facilement ».
J’espère en tout cas que votre situation s’améliorera. N’hésitez pas à revenir partager avec nous.
Amicalement,
Bonjour,
Me voilà tomber sur votre blog, parce que je cherche moi-même des solutions à mon état. J’ai 18 ans, et malgré mon jeune âge, j’ai peur de tout et surtout, je crois, de m’engager dans la vie.
J’ai intégré une classe préparatoire et je n’arrive plus à joindre les ponts, à cause de ma dépression. Je viens de voir sur internet, oui je suis dépressive et même la présence de mes amis ne m’aide pas à guérir.
Je me dis que je joue tout là, que c’est mon avenir qui est en jeu, que si je ne fais pas tout à temps, je vais tout perdre, mais impossible de me motiver, malgré la famille qui est là et qui me laisse faire mes propres choix.
Je tourne en rond, je me morfonds, je pleure souvent et je n’arrive pas à prendre goût à ce que je fais, mais pourtant tout va très bien.
Il est vrai que tout cela ronge, me rends encore plus mal, car je ne me vois pas d’avenir, je regarde les autres profiter de la vie, ce que je n’ai jamais réussi à faire, comme profiter de vrais moments présents.
Je suis quelqu’une de très sensible, qui je crois, à besoin que quelqu’un l’aide à reprendre les rames du cours de sa vie.
Pouvez-vous un peu m’aider?
Respectueusement.
Bonjour Julidé.
La peur de l’engagement est à mon sens un coffre, dans lequel on cache des émotions bien plus profondes. À votre âge, il est évidemment normal d’avoir des doutes quant à des décisions qui pourraient changer toute une vie.
Ceci étant dit, votre douleur ne peut être minimisée. Vous disiez avoir commencé une prépa ? Pensez-vous que la pression et les méthodes d’apprentissage pourraient influencer votre vision du quotidien ?
Mon frère a lui aussi suivi ce genre de cursus, et je me rappelle que cette époque fût très difficile pour lui. Les remises en cause y étaient violentes et constantes, et cela peut jouer un rôle sur la psychologie de l’individu.
Quoi qu’il en soit, je pense que dans votre cas aussi, le journal émotionnel serait un premier pas à faire, pour évaluer vos possibilités de vous en sortir par la réflexion objective.
Si cela n’est pas suffisant, effectivement, le recours à un professionnel est envisageable.
Il est en tout cas certain que votre tendance au partage et à l’extériorisation (comme vous l’avez fait ici) est une très bonne chose ! N’hésitez donc pas à revenir nous voir et à vous confier.
Bon courage et à bientôt !