Travailler chez soi : une liberté qui a un prix

Travailler chez soi est possible pour de plus en plus de métiers.

Si bien que de nombreux travailleurs indépendants ont fait le choix de baser leur poste de travail chez eux.

La tendance vient surtout du télétravail qui se démocratise, aidé par des avancées technologiques impressionnantes.

De plus en plus, des coachs ou des psychologues donnent des séances par vidéoconférence.

Des enseignants et des étudiants communiquent en ligne et désertent les amphithéâtres des universités.

Des juristes ou des comptables exercent leur métier entre leur domicile et leur bureau, stockant tout leur travail sur leur ordinateur.

Dernièrement, un chirurgien a même pratiqué une opération à distance grâce à un robot.

L’explosion du e-commerce permet de réaliser des ventes dans le monde entier sans avoir de boutique physique.

Cette nouvelle tendance a de nombreux aspects positifs, notamment économiques et écologiques.

Mais il est parfois difficile lorsque l’on veut travailler chez soi de respecter une frontière saine entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Travailler chez soi fait diminuer le stress

Travailler chez soi, c’est surtout une manière de limiter le stress lié à la promiscuité de l’open space, aux relations pas toujours bonnes entre collègues ou avec sa hiérarchie, et ainsi de se sentir plus à l’aise à son poste de travail.

Mais le télétravail permet surtout de réduire les désagréments liés au transport.

Pas d’embouteillage ou de métro bondé aux heures de pointe. Pas de crainte d’arriver en retard et de se faire enguirlander si on rate le train du matin.

Pas besoin non plus de s’équiper comme un esquimau pour affronter le froid en hiver ni de suer dans son costume à manches longues lorsque l’on court après son bus en pleine canicule.

Réduire ou supprimer ses transports quotidiens, c’est gagner en sérénité et en temps. Mais c’est aussi réduire son empreinte écologique.

Travailler chez soi peut être économique

Que l’on soit travailleur indépendant ou salarié, travailler chez soi est un choix très économique.

Que ce soit pour le transport, la location d’un bureau ou pour le prix du repas au moment de déjeuner, rester chez soi est souvent plus économique que d’être en mouvement.

Attention toutefois à calculer vos frais et la manière dont ils seront répercutés par votre éventuel employeur ou dont ils peuvent être déduits de vos charges.

Chauffer son bureau toute la journée en hiver peut vous coûter très cher.

Il en est de même si vous devez faire réparer votre ordinateur, ou aller travailler au café du coin quand votre wifi est en panne.

Ayez un emploi du temps rigoureux

Travailler chez soi donne souvent la liberté de se lever à midi pour ceux qui ne sont pas du matin ou encore de travailler la nuit pour ceux qui n’arrivent pas à se concentrer la journée.

Mais attention à ne pas tomber dans le piège de l’éternelle procrastination.

Pour être efficace, votre semaine doit être planifiée. Pas question de travailler uniquement quand on se sent motivé.

Travailler chez soi nécessite une bonne dose d’autodiscipline et une grande rigueur dans la gestion du temps. Faites un planning à l’avance.

Celui-ci peut être flexible et répondre à vos besoins (en sommeil, en rythme de travail).

Il peut aussi s’adapter à vos impératifs (horaires d’école pour les enfants, échéances professionnelles, loisirs).

Vos horaires de travail peuvent s’adapter à votre vie et non l’inverse.

Mais attention à vous laisser un temps assez important pour ne pas vous mettre en difficulté.

Travailler chez soi ne veut pas nécessairement dire travailler moins !

« Partez » au travail

De l’artisan qui passe sa journée de labeur dans son atelier aux professionnels de soins qui reçoivent leurs clients à des horaires fixés à l’avance en passant par l’agriculteur qui doit s’habiller et sortir de sa maison pour s’occuper de son exploitation, pour certains métiers, la séparation physique entre la vie professionnelle et la vie familiale va de soi.

Mais d’autres professions, notamment les métiers du web, vous permettent de travailler en pyjama dans votre chambre.

C’est en fait une très mauvaise idée.

Pour être efficace, il est important que vous marquiez le moment où vous commencez votre journée de travail.

Habillez-vous et éteignez la télévision.

Isolez-vous dans un espace dédié à votre activité professionnelle, à l’abri des sollicitations de vos enfants ou de la tentation du frigo.

Même lorsque l’on a la chance de travailler chez soi, il faut se préparer à partir au travail !

Apprenez à vous déconnecter

À l’inverse, travailler chez soi comporte le risque de ne plus réussir à déconnecter de sa journée de travail.

Tout comme il est important de se fixer un horaire pour commencer à travailler, il est essentiel de s’octroyer des pauses hors de son lieu de travail et de marquer la fin de sa journée de travail.

Essayez au maximum de ne pas utiliser les mêmes appareils au travail et dans votre temps libre.

Optez pour un téléphone professionnel que vous garderez éteint lorsque vous ne travaillez pas.

L’idéal serait même d’avoir deux ordinateurs. Cela vous permet de ne pas tomber sur votre emploi du temps ou un email de client lorsque vous regardez un film avant d’aller vous coucher.

Le coworking : un moyen de sortir de l’isolement

Si votre lieu de travail est parfois source de stress et de tensions, il est également un lieu de socialisation privilégié.

Travailler chez soi comporte de nombreux avantages, mais cela peut aussi mener à une certaine solitude.

Et cela peut miner votre moral et votre dynamisme. L’une des solutions pour sortir de l’isolement est de fréquenter des espaces de coworking.

Ces lieux de travail partagés poussent comme des champignons. Ils permettent à la fois de travailler dans un environnement stimulant, d’élargir son réseau professionnel et d’augmenter sa créativité.

Car l’une des limites du travail à domicile, c’est souvent de tourner en rond par manque de stimulation.

Mais le coworking est également un moyen de réduire vos frais en utilisant en commun certains outils onéreux comme une photocopieuse.

Certains espaces sont même équipés de salles de sport pour se défouler.

Travailler chez soi permet de vivre où l’on veut

Travailler chez soi, c’est souvent un moyen de gagner sa liberté géographique.

Les personnes travaillant sur Internet ont le choix de vivre où elles veulent.

Certains s’installent au bord de la mer, à la campagne, à la montagne ou dans un autre pays.

D’autres sont même allés jusqu’à travailler en voyageant. On les appelle les « nomades digitaux ».

Parcourant le globe avec leur bureau sur le dos, ils travaillent depuis des espaces de coworking ou le salon d’une auberge de jeunesse tout en découvrant le monde.

Mais cette nouvelle liberté pose la question de la limite entre travail et congés, et surtout la nécessité de distinguer le voyage et les vacances.

Travailler en voyageant, même depuis une plage californienne entre deux sessions de surf ou dans un village népalais haut perché, ne signifie pas être en vacances toute l’année.

Cela demande une rigueur extrême et une discipline en acier trempé.