Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé aujourd’hui de vous proposer un article un peu particulier.
Je reçois en effet de nombreuses demandes de sujets via le formulaire de contact du blog et me voici devant mon clavier pour tenter de répondre à l’une des dernières en date :
Comment être sociable, se faire des amis et s’épanouir dans nos interactions avec autrui ?
De nombreuses circonstances, dont vous n’êtes pas nécessairement responsable, peuvent en effet vous pousser à devoir reconstruire un cercle d’amis, de connaissances, de gens avec qui partager.
Le cas le plus fréquent étant celui du déménagement.
Et je sais de quoi je parle. À part ma partenaire, je ne connaissais absolument personne avant de débarquer au pays des Vikings ! Et comme tout un chacun, j’ai dû à presque 30 ans, réapprendre ce que signifiait être sociable.
En évoluant dans un environnement familier, nous prenons nos habitudes, développons des contacts de manière naturelle et le temps se charge de favoriser notre intégration et notre acceptation au sein de ce dernier.
Cette attente n’est pas facile à vivre et comme pour toute évolution personnelle, il faut être capable développer un ensemble de qualités, de dispositions psychologiques afin de servir d’éléments déclencheurs.
En résumé, vous ne pourrez jamais être sociable en restant dans votre coin et en refusant de vous ouvrir aux personnes ou aux opportunités qui s’offrent à vous.
1. Être sociable en balayant ses peurs du revers de la main
Il est bien évident que si vous avez encore des difficultés à nouer le contact avec les personnes de votre entourage, c’est sur vous-même qu’il va falloir agir en priorité. Mais par où commencer ?
La première nécessité, c’est bien évidemment de mettre à jour (et d’entretenir au quotidien) votre réelle volonté, votre désir et votre motivation à développer les qualités vous permettant de tisser des liens sociaux.
Après tout, l’Homme évolue depuis la nuit des temps de par les interactions qu’il entretient, non ?
Pour être sociable, il convient de déconstruire un certain nombre de barrières, de croyances qui freinent encore votre propension à évoluer naturellement lorsque vous rencontrez des inconnus.
Si ces dernières sont facilement identifiables, elles sont parfois difficiles à contourner.
Le regard d’autrui, la peur du jugement, le manque de confiance en soi… vous poussent en effet à remettre en cause votre affirmation personnelle et à refuser inconsciemment de partager les valeurs des autres membres de votre environnement.
Être sociable, c’est en fait comprendre que les personnes qui vous entourent n’ont aucune légitimité à porter des jugements de valeur sur vous avant de vous avoir adressé la parole.
C’est souvent le cas, mais dites-vous bien que cela peut changer en quelques minutes. Il faut pour cela que VOUS preniez l’initiative d’impulser l’interaction.
Mettez-vous quelques secondes à la place des gens que vous aimeriez côtoyer et demandez-vous pourquoi ils ne viennent pas spontanément vers vous : sans doute car votre appréhension est lisible, traduisible par vos réactions, votre comportement.
Il est possible que vous paraissiez fermé, recroquevillé, imperméable, comme si vous vouliez fuir, éviter le contact à tout prix.
Et quid de votre communication non verbale ? Un regard fuyant, la tête baissée, le dos courbé… ne vous érigeront pas comme une personne charismatique.
Vous le comprenez, la première nécessité pour être sociable, c’est donc, comme souvent, de s’adonner à l’introspection pour renforcer votre psychologie face à l’idée de rencontrer du monde.
2. Être sociable en favorisant l’ouverture d’esprit et les nouvelles expériences
Le constat est simple, mais cinglant : on ne peut pas devenir sociable en attendant que quelqu’un vienne frapper à notre porte pour nous prendre par la main.
Il est évident que votre propension à vous faire une place dans votre sphère relationnelle dépend de vous.
Cette impulsion est relativement simple à mettre en place.
Demandez-vous simplement : qu’est-ce qui tend à rapprocher les gens, à les faire s’apprécier, à s’estimer ? Leurs différentes personnalités ?
Peut-être… mais la définition de l’intelligence sociale va à l’encontre de ce postulat.
Pour rappel, cette dernière est comprise comme une capacité à s’adapter aux personnes et aux situations avec lesquelles nos entrons en contact. Et qui dit adaptation, dit forcement évolution, changement.
Non, le véritable point d’ancrage d’une amitié, ou en tout cas d’un fort respect mutuel, c’est le partage de valeurs communes.
Ceci étant établi, vous comprendrez alors bien vite que pour vous socialiser, il vous suffit de faire ce que vous aimez, avec des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt que vous.
Et comment s’épanouir plus facilement qu’en s’adonnant à sa passion ?
Le conseil le plus efficace pour être sociable (ou en tout cas le devenir) serait alors de rechercher des associations ou des clubs (sportifs, culturels, militants, musicaux…) proposant des activités ayant un effet positif et stimulant sur votre psychologie.
Personnellement, et notamment quand j’étais plus jeune, c’était pour moi le sport. Handball, rugby, football, tennis, j’ai fait un peu de tout, et rencontré pas mal de nouvelles personnes avec qui tisser des liens sociaux.
Être sociable n’est en réalité pas si difficile, c’est la peur de déplaire, de ne pas parvenir à se faire apprécier qui vous limite encore dans votre expression personnelle.
3. Être sociable en restant simplement soi-même
Si adaptation il peut y avoir lors de la rencontre de nouveaux individus, cela ne veut pas dire pour autant que vous deviez renier vos valeurs, croyances ou votre ligne de conduite.
À partir du moment où certaines règles comportementales informelles sont respectées, vous n’avez pas à vous soucier de ce que les gens peuvent penser de votre propre système de pensée.
Parmi ces règles basiques, on retrouvera le respect, l’écoute, le partage… rien que vous ne sachiez déjà.
J’aimerais cependant insister sur un point fragile de l’affirmation personnelle à travers la socialisation : on dit souvent que les débats contemporains portant sur les opinions religieuses et politiques ou l’argent par exemple, peuvent créer des conflits.
Ceci n’est vrai que dans le cas d’un refus d’égalité vis-à-vis de l’interaction. Nous avons tous nos opinions et chacune d’entre elles doit avoir un droit de tribune.
Bien sûr, vous ne partagerez pas toujours le point de vue de vos interlocuteurs.
Mais être sociable, c’est aussi se rendre compte que chaque individu peut nous apprendre quelque chose, quel que soit son milieu social, son âge, son sexe, ou le système de valeurs auquel il se réfère.
Pour éviter les conversations houleuses, voire les conflits ouverts, je m’en tiens toujours à une ligne de conduite bien particulière : éviter de faire (ou de dire) à autrui ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse subir.
Ça peut paraître simpliste, stupide, enfantin, mais pour moi, ça marche très bien. Je ne suis pas toujours d’accord avec les propos de mes amis, mais cela ne m’empêche pas de respecter leurs opinions (et de débattre).
Ce point me paraît important, notamment quand on parle d’épanouissement personnel : être sociable, c’est développer des interactions, engager des discussions, savoir jouer de l’humour, démontrer ses qualités, tenir ses promesses, s’ouvrir au monde qui nous entoure, mais en aucun cas se laisser manipuler ou s’interdire le droit d’être qui nous sommes vraiment.
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