Un état d’esprit, une éducation, des idées inculquées par les « ainés » et puis une philosophie et un mode de vie, de plus en plus adoptés dans nos sociétés.
L’égoïsme n’est pas vraiment une « attitude » ou une conduite, vantée aujourd’hui, mais certains, ou plutôt beaucoup le considèrent comme une sorte de nouvelle forme de protection, une parure de fer qui protège des « coups de la vie »…
Une certaine manière de s’enfermer dans un monde tourné principalement vers soi-même.
Culture VS éducation :
Altruisme, don de soi… Participation active à la vie de société.
Toutes des valeurs prônées un peu partout, mais qui semblent installer beaucoup de malaises chez des personnes qui ont justement « trop donné » à la société, au détriment de leur propre vie.
Faire passer ses intérêts ne parait plus comme un acte égoïste, bien au contraire.
De plus en plus de personnes trouvent des vertus au fait de se concentrer sur sa propre existence, ses buts dans la vie.
Même si cela implique un désintéressement total, par rapport à tout ce qui pourrait toucher l’autre, du moment que notre « petit moi » est bien au chaud et qu’il est inaccessible aux autres.
En d’autres termes, l’égoïsme est aujourd’hui considéré comme une affaire de culture.
L’individualisme de nos sociétés nous pousse à chouchouter nos petits « moi », à cultiver nos singularités.
Appartenir, corps et âme aux causes humanitaires ou humaines, consacrer son temps, son énergie et son argent au bien-être de nos semblables est aujourd’hui synonymes d’emprisonnement, de dépendance.
C’est aujourd’hui considéré comme le contraire même de la liberté !
Alors que l’égoïsme est pour beaucoup, synonyme de totale liberté, quand il accompagne ou concerne des situations délicates, comme le chômage, le divorce ou la maladie… Il est aussi synonyme de force, face à la faiblesse, quand on est impuissant face à une tragédie.
Égoïsme : Un bon côté ?
Le monde, tel qu’il est perçu ou vécu aujourd’hui, avec ses crises à répétitions, le malaise des valeurs du « vivre ensemble », de l’altruisme, la solidarité, la compassion, ou tout ce qui se perd dans différentes sociétés…
La situation du monde d’aujourd’hui suppose l’avènement, plus qu’encouragé, de comportements ou de philosophies de plus en plus « égoïstes », centrés sur la personne et ses propres intérêts !
Dans des environnements où le malaise social se généralise très rapidement, l’égoïsme se révèle parfois, ou plutôt souvent, nécessaire.
Égoïste : Une insulte ?
Une personne vous demande un service, vous déclinez gentiment parce que vous n’avez pas le temps par exemple… êtes-vous un ou une égoïste pour autant ?
Certains diraient oui, d’autres non, mais la réponse est en vous et personne n’a le droit de répondre à votre place !
Ce qu’il faut savoir, c’est que de plus en plus de personnes « s’éloignent » des soucis des autres, d’abord dans une logique d’auto-défense et puis parce qu’elles souhaitent se préserver, à cause d’une grande sensibilité ou d’une grande fragilité face aux malheurs.
Quand on n’a que l’amour, de son propre « moi » !
Malgré les changements opérés de par le monde, la montée impressionnante de problèmes sociaux, les crises et les malaises sociaux, et malgré que des attitudes / philosophies de vie tel que l’égoïsme ne soient plus vraiment considérées comme « tares », la forme la plus « pure » de l’égoïsme, c’est-à-dire une considération sacralisée du « petit moi », avec rejet complet de tout sens d’entraide… Est à étudier de très près !
Dans ces cas-là, l’égoïsme fait partie de ce que l’on peut très bien décrire comme un « défaut », autrement dit un problème dans la manière de se comporter.
Dans les plus courantes des situations, l’égoïsme est attribué à un amour exagéré pour soi-même, un amour tel qu’il n’y aurait pas de place pour qui que ce soit d’autre.
Quand on s’aime, d’un amour démesuré…
Pour une personne égoïste, sa vie et celles des autres s’articulent autour de ses choix à elle, ses relations, son propre bien-être, ses activités…
Une vie durant laquelle cette personne fera TOUT pour TOUT ramener vers elle-même, sans accorder la moindre considération pour ceux et celles qui l’entourent.
Dans des cas extrêmes, la personne égoïste jugera presque « logique » d’avoir à piétiner les autres pour son propre bien-être ou son propre profit.
En d’autres termes, cette personne jugera « bon » de ne tenir compte de rien ni personne… Le monde, les intérêts d’autrui n’auront aucune importance à ses yeux… Car tout ce qui lui importe, c’est elle-même.
Cette personne qui pourra approcher les autres, mais uniquement si ces derniers lui sont d’un quelconque « gain », prestige, avantage ou plaisir.
Les reproches…
Un égoïste reçoit des reproches, au moins une fois dans sa vie ! Ces reproches font partie des rares qui pointent de doigts l’amour !
C’est en effet son amour pour sa propre personne, un amour jugé démesuré qui mène l’égoïste à une sorte d’affrontement avec les autres.
Autres qui se sentent dénigrés, souvent délaissés.
Égoïste : Ce grand solitaire ?
Oui !
La personne égoïste vit très souvent dans un cercle très fermé, ou très très restreint.
C’est sans doute pour cette raison que « égoïsme » et « célibat endurci » font bon ménage !
Il s’agit de choix, mais aussi d’obligation
Égoïsme, aussi vieux que l’Homme !
L’Humain, depuis la nuit des temps, a toujours été tourné vers lui-même et ses propres besoins.
En d’autres termes, il a toujours couru après sa nourriture, son bien-être, sa protection et sécurité… L’Humain ne cherchait que sa propre survie.
Au fil des années, et après avoir acquis un minimum d’indépendance, l’Humain s’est enfin mis à « remarquer » et considérer les choses, mais aussi les autres qui l’entourent !
L’apprentissage de l’égoïsme :
L’égoïsme ne date pas d’hier, mais s’il a aujourd’hui la dent dure, c’est parce qu’il est enseigné dans nos sociétés !
Un enfant élevé dans l’amour et le partage, dans une maison remplie de générosité et de don de soi, ne peut pas devenir égoïste du jour au lendemain.
Aujourd’hui, beaucoup de parents omettent d’apprendre à leurs enfants que, pour vivre dans une société, il faut se sentir impliqué dans son bien-être et donc, irrévocablement, le bonheur de ses concitoyens !
Certains choisissent de ne pas « initier » aux tout petits le don, l’amour de l’autre et le partage pendant que d’autres « oublient » ou ne font pas vraiment attention, même quand leurs enfants affichent des tempéraments purement égoïstes !
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