Savoir gérer les conflits auxquels nous pouvons faire face dans notre quotidien est incontestablement une des clés de l’épanouissement.
La gestion des conflits entre en effet dans la définition de l’intelligence sociale et permet le développement d’une vie relationnelle riche et harmonieuse.
Les incompatibilités d’humeur, les facteurs externes influençant la vie psychique, le fait de se lever du mauvais pied, un climat trop rude ou une charge de travail excessive… les déclencheurs de mésententes peuvent trouver leurs sources à peu près n’importe où et causer de réels dégâts.
Au niveau de votre réputation d’abord : une personne ayant tendance à toujours s’opposer aux autres s’enferme dans une logique de jugement de valeur.
Elle détériore le lien social de par son comportement, fait évoluer négativement le regard d’autrui et sombre peu à peu dans la solitude et le mépris.
Puis au niveau psychologique : l’absence de volonté de mettre en place une gestion des conflits efficace résonne comme une défaillance au niveau de l’affirmation de soi et de la confiance en soi.
Impossible en effet de démontrer son charisme, sa légitimité ou sa crédibilité si on ne parvient pas à relativiser les enjeux de telles situations.
Mais alors, comment mettre en place une gestion des conflits cohérente dans la vie de tous les jours ?
Doit-on faire le dos rond ou au contraire marquer une certaine rigidité ? Ce questionnement formule la problématique du jour.
1. Identifiez les différentes personnalités de votre entourage
Il est bien évident que chacun des acteurs de votre environnement a une psychologie, une manière de réfléchir et de réagir qui lui est propre.
Ceci étant établi, il n’est donc pas concevable de gérer les conflits qui peuvent vous opposer à ces différentes personnalités de la même façon.
La définition même de votre panel de réactions lors de la gestion des conflits se base sur une description des personnalités qui vous entourent.
Et comment faire cela plus efficacement qu’en commençant par établir votre propre profil ?
Tentez de mettre à jour les traits de caractère qui pèsent le plus sur votre psychologie : êtes-vous autoritaire? Plutôt passif ? Exigeant? Tolérant? Pointilleux? Moqueur?
Une simple introspection (et pourquoi pas une mise en relief sur papier), vous permettra de comprendre lesquels de vos comportements peuvent provoquer des réactions belliqueuses, mais aussi, et surtout, de mieux cerner les personnalités qui entrent en contact avec vous. Ainsi, vous pourrez adapter votre communication à vos interlocuteurs de manière plus efficace.
Certaines personnes auront besoin de nombreux détails, d’autres de se sentir soutenues ou bien intellectuellement stimulées ou encore brossées dans le sens du poil voire littéralement dominées.
L’étendue de vos réactions dépendant évidemment de votre propre expérience et des relations entretenues avec vos interlocuteurs.
Quoi qu’il en soit, la gestion des conflits repose sur une adaptation aux différents réflexes psychiques et intellectuels des membres de votre environnement avec qui vous entrez en interaction.
Toujours garder la même ligne de conduite peut vous paraître noble et respectable, mais cela ne peut nécessairement pas fonctionner avec tout le monde.
2. Adopter de meilleures dispositions psychiques
Pour parvenir à une gestion des conflits optimale et ainsi évoluer plus sereinement dans votre sphère relationnelle, un travail sur vous-même est nécessaire.
Non, tout ne repose pas sur vos interlocuteurs, ces derniers n’ont pas nécessairement toujours tort et ne sont pas tous dotés de personnalités toxiques.
La notion de « tort et de raison » est d’ailleurs à écarter si vous voulez sincèrement développer les qualités afférentes à la gestion des conflits. Mieux vaut être heureux que de sortir « vainqueur » d’une altercation, non ?
Mais revenons à nos moutons. Voici quelques-unes des dispositions psychiques primordiales pour gérer les conflits au mieux et relativiser leur importance :
-Flexibilité : Accepter de changer votre positionnement psychique ou matériel face à votre « adversaire » plutôt que de camper sur ces derniers est une preuve de votre volonté de trouver un terrain d’entente. Cela contribue logiquement à l’apaisement des tensions. La notion de compromis est au cœur de la résolution des problèmes relationnels.
-Responsabilité : ne fuyez pas l’échange et assumez vos paroles, actes et décisions. La prise de responsabilité est facteur d’affirmation de soi. Si conflit il y a, vous ne pouvez que rarement être blanc comme neige. Le reconnaître fait inévitablement avancer la situation.
-Limitation : Votre rôle pour relativiser les conséquences d’un désaccord, c’est de vous limiter à ce dernier. Le focus doit être conservé sur ledit problème et ne pas s’étendre à la personnalité de votre interlocuteur. Évitez donc les attaques personnelles inutiles.
-Langage corporel : vous connaissez maintenant l’importance de votre communication non verbale. Cette dernière se voudra adaptée pour éviter les provocations et favoriser l’apaisement et l’ouverture, sans remettre pour autant votre confiance en vous en question.
3. Appuyez vous sur les valeurs communes
La gestion des conflits ne repose pas uniquement sur votre psychologie ou la personnalité de vos interlocuteurs.
Évoluant au sein d’un même milieu, il paraît judicieux de s’intéresser à ce que vous avez en commun plutôt qu’à ce qui vous sépare.
Les notions d’empathie et de compassion sont par exemple nécessaires pour éviter d’entrer en opposition avec autrui.
Cette capacité à développer de tels sentiments est commune à tous et chacun aimerait, notamment lors d’une altercation, être entendu, compris.
Même si ce n’est que pendant quelques secondes, essayez donc de vous mettre à la place de votre interlocuteur.
Vous comprendrez sans doute plus aisément le fond du problème et tendrez vers sa résolution.
N’oubliez pas que la personne en face de vous n’est pas foncièrement mauvaise. Elle fait simplement prévaloir ses besoins et ses envies sur les vôtres.
Est-ce si insensé dans une société matérialiste en individualiste ?
Le respect mutuel est une autre de ces valeurs que nous portons tous en nous. Depuis l’enfance on nous apprend à ne pas porter de jugement sur les autres, à leur accorder la crédibilité qu’ils méritent.
Quels que soient les différends mis à jour à travers un conflit, cette notion ne doit pas disparaître. La personne avec qui vous vous disputez reste un être humain, il convient donc de la traiter comme tel.
Le respect est sans doute l’une des notions clés du vivre ensemble. Sans lui, il est difficile de s’imaginer pouvoir évoluer sereinement dans la vie quotidienne.
Il est aussi pertinent de s’intéresser à la notion de terrain d’entente, de but commun. Bien souvent un conflit naît d’incompréhensions ou de désaccords fortuits.
Cela ne signifie pas que vous ne cherchez pas à obtenir la même chose. Pourquoi alors ne pas s’aventurer en priorité sur le terrain de la résolution à l’amiable ?
Enfin, j’aimerais vous pousser dans vos retranchements. Aussi difficile que cela puisse paraître, la gestion des conflits est favorisée par la reconnaissance de l’expertise, ou en tout cas des qualités de vos interlocuteurs.
Plutôt que de rester sur votre ressenti négatif, il semble alors utile de vous demander ce que peut vous apporter cette personne.
Une fois cette notion mise à jour, il vous suffira de recentrer le débat sur ce domaine afin d’apaiser les tensions.
La gestion des conflits n’est pas un mécanisme simple et elle demandera de la patience, mais elle est nécessaire pour atteindre une vie florissante.
J’espère en tout cas que cette réflexion vous aura été profitable. N’hésitez pas à faire part de vos retours dans les commentaires !
À bientôt !
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