Considérée comme l’une des émotions de base, la tristesse est une douleur ou souffrance psychologique, qui constitue une réponse naturelle aux expériences fâcheuses, blessantes, ou décevantes. Elle est souvent associée à des sentiments de perte, de désespoir, de deuil, d’impuissance et de chagrin.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si elle fait figure de symptôme principal lors du diagnostic d’une dépression.
Elle est comme lancinante, nous accompagne parfois pendant des périodes extrêmement longues.
Des événements comme un décès, une rupture amoureuse ou un licenciement sont réputés pour engendrer d’incommensurables maux redoutables pouvant faire basculer une vie.
Mais bien loin d’être imputable à l’individu la supportant, la tristesse est d’ordinaire légitime et compréhensible.
Elle est même à l’origine, en y réfléchissant, de la joie qu’on peut ressentir lors de situations marquées par la réussite. Quand on a connu la difficulté, on n’en apprécie que plus le succès.
Tout cela pour dire que vivre sans tristesse est une utopie.
L’homme est soumis à des fluctuations émotionnelles dépendantes de son environnement et de sa perception, il ne peut donc renier ses ressentis.
Cependant, on peut s’interroger sur les solutions existantes pour nous écarter des passions déréglées et brûlantes.
1. Permettez-vous d’être triste
La tristesse est une émotion humaine normale et saine, qui peut être causée par une variété de facteurs, tels qu’une perte, un échec ou une déception. Il est important de ne pas ignorer ou rejeter la tristesse, car elle peut avoir un impact négatif sur notre santé physique et mentale.
Michel de Montaigne a écrit : « De vrai, l’effort d’un déplaisir, pour être extrême, doit étonner toute l’âme et lui empêcher la liberté de ses actions : comme il nous advient, à la chaude alarme d’une bien mauvaise nouvelle, de nous sentir saisis, transis et comme perclus de tous mouvements, de façon que l’âme, se relâchant après aux larmes et aux plaintes, semble se déprendre, se démêler et se mettre plus au large et à son aise. »
La tristesse peut se manifester de différentes manières, notamment par des pleurs, des vertiges, une fatigue intense ou une perte d’intérêt pour les activités habituelles. Elle peut également nous conduire à nous replier sur nous-mêmes et à éviter les autres.
Il est important de reconnaître et d’accepter nos émotions, y compris la tristesse. Cela ne signifie pas que nous devons nous complaire dans la tristesse, mais simplement que nous devons lui permettre de s’exprimer.
Une fois que nous avons accepté notre tristesse, nous pouvons commencer à l’explorer et à comprendre ses causes. Cela peut nous aider à trouver des moyens de la gérer de manière saine.
Une technique utile consiste à se réserver un moment chaque jour pour se concentrer sur notre tristesse. Pendant ce temps, nous pouvons pleurer, écrire dans un journal ou simplement laisser nos pensées vagabonder.
Il est également important de prendre soin de nous-mêmes physiquement et mentalement lorsque nous sommes tristes. Cela peut inclure de dormir suffisamment, de manger sainement et de faire de l’exercice.
Si la tristesse est intense ou persistante, il est important de demander de l’aide à un professionnel.
2. Mettez-vous en action
L’individu étant en perpétuel besoin d’évolution, il ne peut à long terme laisser la tristesse le faire stagner, l’empêcher de profiter des opportunités qui se présentent à lui et se refuser le droit à l’expérience.
Si c’est pourtant ce que l’on peut avoir l’impression de vivre, cette illusion à la peau dure peut être remise en cause par un focus personnel sincère et accepté en tant qu’objectif prioritaire.
Ainsi, les moments les plus sombres de notre existence sont aussi de formidables tremplins vers un changement radical et une expression tangible de notre potentiel.
La tristesse a cela de bien qu’elle nous confronte à notre finitude et à nos faiblesses. L’ennemi étant visible, il devient atteignable.
Aussi difficile que cela puisse être, les moments de détresse doivent nous permettre de porter toute notre attention sur notre développement personnel.
Pourquoi alors ne pas se lancer dans la réalisation de projets pouvant améliorer notre quotidien ?
Pourquoi ne pas débuter une nouvelle formation, chercher de nouvelles sources d’intérêt (nouveaux loisirs, nouvelles musiques, nouveaux endroits où sortir, nouveaux voyages…), (re)commencer à faire du sport, lancer un blog ou encore se refaire une garde-robe ?
Certaines décisions permettent de relativiser la tristesse en ce qu’elles marquent une cassure entre le passé et l’expression du renouveau.
Et comme vous le savez sans doute, des changements matériels chez l’individu entraînent souvent une évolution d’ordre psychologique.
Alors certes, la motivation et l’envie de découvrir de nouvelles sources de satisfaction ne seront certainement pas présentes au début du processus, mais il est clair que nous avons là une clé déterminante pour véritablement laisser la tristesse derrière nous et continuer notre chemin.
3. Entourez-vous de vos amis et des membres de votre famille
Impossible d’aborder un tel sujet sans parler du soulagement que peut apporter l’entourage d’un individu au moment d’affronter des situations difficiles et émotionnellement éprouvantes.
Et si personne n’est capable de comprendre la tristesse d’autrui dans sa globalité, pouvoir se confier est toujours d’un grand secours.
L’interaction stimule la spontanéité, le dynamisme et l’empathie.
Il est donc certain qu’une personne bien entourée trouvera une aide précieuse en sondant ses amis ou sa famille.
Le dialogue étant une solution concrète recommandée dans bien des situations conflictuelles ou néfastes, une personne triste a tout intérêt à partager son ressenti et à ne pas le garder enfoui en elle.
Cela risquerait de créer des plaies qui ne cicatriseraient jamais vraiment.
L’ouverture d’esprit et le partage comptent parmi les premières nécessités en vue d’une amélioration psychologique, c’est incontestable.
Le refus de la tristesse commence par là !
Vous le comprenez, le sujet est vaste et difficile.
La tristesse est un sentiment à la fois puissant et inévitable, mais nous avons la capacité d’y faire face, à condition de vraiment nous en donner les moyens.
Et puis dans le cas où le tunnel paraîtrait trop long, il nous reste toujours la possibilité d’en visualiser la sortie dans notre esprit et de la garder en ligne de mire.
La détermination elle aussi est une clé qui fait sauter bien des serrures…
Quoi qu’il en soit, je vous laisse méditer sur les possibilités qui vous sont offertes pour effectivement battre en brèche toute idée de tristesse excessive.
Bon courage et à bientôt !
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