La vie de famille : idylle permanente ou source de conflits ?

À travers le temps et l’Histoire, l’importance de la vie de famille n’a jamais été remise en question.

Comme chacun sait, l’entité familiale est à la base de la construction personnelle, de l’apprentissage de nos valeurs, du développement de notre psychologie ou de notre capacité d’adaptation à notre environnement.

« La famille est le noyau de la civilisation » disait d’ailleurs Will Durant, philosophe et historien américain du XXe siècle.

Seulement rien n’est aussi simple.

Dans les faits, la vie de famille ne s’apparente que très rarement à celle qu’on peut apercevoir dans les sitcoms ou autres films prônant le partage et la compréhension.

La vie de famille est aussi une source de conflits : nous avons parfois l’impression que nos proches ne nous comprennent pas, nous empêchent de nous épanouir.

Que cela soit par manque d’attention ou par le développement de personnalités toxiques, la réalité fait que la vie de famille n’est pas toujours le refuge, le phare dans la nuit, auquel elle est souvent comparée.

L’article du jour se base sur ce constat.

Son but est de vous aider, non pas à recoller les morceaux ou à résoudre les situations les plus rocambolesques, mais à simplifier les relations dans votre vie de famille.

Je pars en effet d’une logique limitative, mais souvent payante : plus les relations humaines sont simples, plus elles sont vraies, pures et enrichissantes.

1. Vie de famille et focus personnel

Si la famille est souvent comprise comme une entité fédératrice, un noyau qui se composerait de plusieurs membres, on oublie assez souvent de reconnaître la valeur personnelle et unique de ses individualités.

Chaque composante de la famille est différente des autres. Chacun des parents ou des enfants a ses propres désirsses propres besoins, ses propres forces et lacunes.

Si la vie de famille en permet le partage et favorise la réflexion collective, elle a aussi tendance à minimiser la part de l’importance individuelle.

L’affirmation personnelle est une nécessité psychologique, même au sein d’un groupe social plus large.

Il apparaît donc que pour limiter les tensions, ou en tout cas simplifier sa vie de famille, la personne sur laquelle vous devriez vous concentrer soit avant tout vous-même.

Ne vous souciez pas de ce que les autres membres de votre famille peuvent penser, faire ou dire.

Vous êtes aux commandes de votre existence et vous êtes unique. En ce sens, personne ne peut faire de choix à votre place ou impacter votre définition d’objectifs personnels.

Dans la même logique, ne vous attardez pas sur les faits et gestes de vos proches. Chacun à son degré de responsabilité et une capacité à assumer ses décisions ou ses actes.

En réalité, un partage trop important de son ressenti, de ses doutes avec l’ensemble de ses proches ne fait qu’augmenter le stress collectif, rendant la vie de famille plus difficile.

Je ne vous conseille pas de vous isoler, comprenons-nous bien. Mais simplement de suivre votre instinct, selon vos priorités.

Vous pouvez discuter des résultats et vous inquiétez des problèmes des autres, mais au final, vous êtes l’ultime décideur et l’unique acteur de votre vie.

2. La flexibilité psychologique : le ciment de la vie de famille

Voilà sans doute de quoi atténuer légèrement les premiers arguments mis en valeur.

La vie de famille offrant un contexte très particulier, le comportement personnel évoluera de manière différente qu’au beau milieu de notre environnement professionnel par exemple.

Cela nous pousse évidemment à une plus grande tolérance, met en relief l’acceptation et favorise le partage.

C’est d’ailleurs quelque chose qu’on observe dans le développement de conflits.

Malgré la dureté de ces derniers, il reste toujours une partie de nous qui nous interdit de haïr nos proches, quoi qu’ils aient pu dire ou faire.

Ce phénomène, c’est ce que j’appelle la flexibilité psychologique.

Consciemment ou non, nous avons tendance à regarder le monde à travers les yeux des membres de notre famille avant de les juger.

Ce mécanisme, c’est celui qui permet d’apaiser le climat sur le court ou le long terme.

Réflexe naturel, il est parfois remis en question par les nécessités impérieuses de votre quotidien, mais il finit toujours par refaire surface.

Le tout est de l’accepter, de le laisser s’exprimer.

C’est d’ailleurs ce qui justifie la possibilité d’accroître votre focus personnel : même en faisant passer vos besoins avant les considérations des uns et des autres, vous finirez par comprendre leur point de vue.

3. Gratitude et vie de famille

En se concentrant uniquement sur nos futurs obstacles, on en oublie bien souvent de considérer la richesse que nous avons entre les mains.

Être satisfait de la compagnie de ses proches, au moment présent : et si c’était ça qui faisait la force d’une famille ?

Plutôt que de se projeter dans l’avenir, de partager nos plans et nos espoirs, pourquoi ne pas simplement se réjouir du fait d’être réunis, de former un tout et d’avoir des personnes qui pensent à nous, même quand elles ne sont pas physiquement accessibles ?

À titre personnel, je n’ai jamais eu de vie de famille à proprement parler. Je ne m’en plains pas.

Mais je m’attriste simplement de voir que certains ont tout ce potentiel autour d’eux, cette aura qui les supporte et qu’ils oublient d’y prêter attention.

Être reconnaissant envers sa famille, envers la situation, c’est aussi un moyen de renforcer ce noyau et d’en tirer un apaisement psychologique.

C’est vrai, on ne choisit pas sa famille, mais préférerions-nous être seuls au monde? Devons-nous nous abstenir d’exprimer notre gratitude ?

C’est une question que nous devrions nous poser plus souvent…

La vie de famille n’est jamais quelque chose d’aisé. Il y a toujours des fantômes dans les placards et des vieilles blessures qui peuvent se ranimer.

Cependant, la vie de famille est aussi un moteur exceptionnel de la confiance en soi et du développement personnel.

L’important est donc de savoir en profiter, de s’y impliquer, sans nécessairement remettre en cause sa propre définition d’objectifs ou sa personnalité.

Et vous, quid de votre vie de famille ? Vous y percevez-vous comme un individu à part entière ? Savez-vous limiter les conflits qui y prennent place ? Vous épanouissez-vous au contact d’une entité riche et solide ?

N’hésitez pas à faire part de vos retours.


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