Amour : qu’est-ce que c’est ? (ce que ce n’est pas)

Ah l’amour ! Une vaste question qui n’a cessé de faire jaser philosophes et poètes, de faire et défaire l’Histoire du monde, d’obséder nombre d’entre nous et d’inspirer les artistes de tous les continents.

L’amour est une notion vague, floue, sujette à interprétation, mais universelle.

Dans toutes les cultures et à toutes les époques, des relations ou d’attirances extraordinaires ont existé, donnant lieu à des œuvres lyriques ou d’incroyables actes de bravoure.

Si chacun d’entre nous parle de l’amour et peut-être le ressent, nous avons tous une manière bien à nous de définir ce sentiment et de l’appréhender.

Pour définir le sentiment amoureux, il est donc plus facile de dire ce qu’il n’est pas plutôt que ce qu’il est réellement.

L’amour n’a pas de culture

La culture véhicule de nombreuses normes. Elle définit souvent des critères de beauté.

Une personne communément admise comme belle en Chine ne le sera pas forcément au Pérou.

La culture définit également les codes du couple, la manière dont deux personnes doivent ou peuvent se rencontrer, se marier, se partager les tâches ménagères, montrer ou cacher leurs émotions, interagir avec leurs familles respectives.

Quelquefois, la culture peut même tenter de définir qui a le droit de s’aimer.

Les relations entre personnes d’âges très différents ou de différentes tribus, ethnies, nationalités ou couleurs de peau ne sont pas toujours bien perçues.

Néanmoins, l’amour peut parfaitement traverser les cultures.

On voit avec la mondialisation et l’amplification des mouvements migratoires de plus en plus de couples mixtes se former.

Ils sont la preuve que l’amour n’est pas seulement lié à des attentes purement culturelles et sociales. Il est universel.

L’amour ne dure pas une semaine

L’amour est une notion floue, subjective. Le sentiment amoureux est impalpable. Il est différent chez chacun d’entre nous.

Il serait difficile de dire s’il dure trois ans comme le prétend Frédéric Beigbeder ou encore de savoir si nous devons croire ou non en l’existence de l’âme sœur.

Une chose est sûre, l’amour se construit avec le temps. Il mûrit.

C’est en cela qu’il se démarque du « simple » coup de foudre ou de la passion qui caractérise le début d’une relation.

L’amour n’est pas un délire d’ados boutonneux

N’en déplaise aux aigris qui se pensent trop vieux pour aimer à nouveau, nous tombons amoureux à tous les âges.

Attention donc à ne pas négliger les histoires d’amour de vos enfants, même très jeunes.

Leur amour peut être très fort.

Il n’a pas moins de valeur que celui d’un adulte.

La maturité n’a rien à voir là-dedans.

N’allez pas croire non plus que les personnes âgées soient incapables d’aimer.

Certes les générations précédentes étaient plus coutumières des mariages de complaisance et n’avaient pas pour habitude de se séparer lorsque leur couple battait de l’aile, par souci économique, mais aussi par peur du regard des autres.

Mais cela ne signifie pas qu’il y ait une « date limite » au sentiment amoureux après laquelle nous serions blasés par défaut.

Un enfant de six ans, une grand-mère et un adolescent n’auront pas la même vision du couple, ne contiendront ou n’exprimeront pas leurs sentiments de la même manière, mais tous sont parfaitement capables de tomber amoureux.

L’amour n’est pas l’entente parfaite

Être amoureux ne signifie pas ne pas avoir de dispute.

Bien au contraire. Une relation amoureuse harmonieuse nécessite beaucoup de dialogue, de débats, de discussions et parfois de compromis.

Être amoureux, c’est être capable d’être soi-même avec l’autre et certainement pas mettre entre parenthèses ses convictions ou ses envies pour ne pas froisser l’être aimé.

Ne jamais avoir de différend est donc plus que suspect.

Pas besoin pour autant d’en venir aux mains, de se lancer des assiettes à travers la figure ou de se disputer pour un oui ou pour un non.

Mais il n’est pas sain non plus de fuir les conflits en se baignant dans l’illusion que l’amour doit aboutir à une entente parfaite à chaque instant.

La dépendance n’est pas de l’amour

L’idée que l’amour ne serait que le comblement d’un manque est pourtant une thèse défendue par de nombreux psychologues.

Il est vrai que nous attendons souvent quelque chose de l’être aimé, de l’affection, de la sécurité, une certaine complicité.

Mais pour rester saines, ces attentes ne doivent pas se transformer en besoin, en dépendance.

Être amoureux, ce n’est pas avoir besoin de l’autre pour exister.

N’en déplaise à Freud, on ne tombe amoureux ni de son père ni de sa mère.

Un amour sain ne consiste pas à être dépendant de l’autre à chaque instant au point de ne plus être capable de mener sa propre vie sereinement.

Il est tout à fait possible d’être amoureux et indépendant à la fois.

D’ailleurs, les relations de dépendance sont souvent très asymétriques, ce qui est parfaitement incompatible avec un amour véritable.

L’amour est un sentiment profondément positif.

Il vous apporte plus de liberté que de chaines, vous émancipe plutôt que de vous asservir.

Si dans un couple, une personne dépend d’une autre au point d’exiger d’elle une certaine conduite, un certain mode de vie, peut-on vraiment parler d’amour ?

L’amour ne s’achète pas

Partout à travers le monde, certaines personnes vous diront que l’amour n’est qu’une question de statut social ou de pulsions et que dans un monde où tout se monnaye, même l’être aimé peut s’acheter.

Ils s’appuieront sur certains exemples comme la prostitution ou les mariages de complaisance qui ont presque toujours existé aux quatre coins du monde.

Mais ce dont ces mauvaises langues parlent, ce n’est nullement de l’amour.

L’amour n’est ni une pulsion ni un désir.

C’est un sentiment. Et les sentiments ne s’achètent pas !

On peut répondre à une pulsion ou un besoin par un achat, par exemple en achetant un sandwich lorsqu’on a faim, en louant une chambre d’hôtel lorsque l’on a sommeil ou en glissant une pièce dans la porte des toilettes publiques lorsque l’on a une envie pressante.

Mais on ne peut pas acheter un sentiment amoureux, au même titre que l’on ne peut pas acheter de la sympathie, de l’amitié ou de l’admiration.

Et pour vous, c’est quoi l’amour ?


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