La lecture, cette thérapie

La lecture a de véritables vertus.

Lire un livre, c’est s’évader, faire travailler son cerveau et son imagination, se cultiver.

La lecture nous aide parfois à surmonter des moments difficiles.

Des psychologues en ont même fait un outil thérapeutique.

Mais selon certains, la lecture serait également en danger, en voie d’extinction chez les jeunes générations.

La lecture permet de s’évader

Contrairement au visionnage de vidéos, la lecture nous oblige à inventer nous-mêmes une partie de ce que nous lisons, d’imaginer le visage des personnages d’un roman ou la voix et la gestuelle du narrateur d’un essai.

Une lecture régulière fait de nous des personnes plus créatives, plus ouvertes d’esprit, capables d’une plus grande abstraction.

Elle développe également notre capacité à entrer en empathie.

On imagine parfois les gros lecteurs comme des sociopathes, des intellos coincés enfermés dans leurs bouquins en toutes circonstances et incapables d’entrer en contact avec un être humain.

Les grands lecteurs, notamment de romans ou de biographies, sont pourtant capables plus que quiconque de se mettre à la place des autres, de comprendre leurs souffrances, leurs questionnements et leurs tourments.

Ils le font tous les jours en se mettant dans la peau des personnages ou de l’auteur de leurs livres.

« Lecture » rime avec « culture »

La lecture est également un vecteur privilégié de la culture.

Tout comme le fait de regarder la télévision ou d’écouter la radio, tout dépend bien sûr du contenu de ce qu’on lit.

Lire le journal régulièrement, des essais, des romans, des ouvrages de différents pays et empreints de différentes cultures, des auteurs ayant différents points de vue et issus de différents milieux, permet d’engranger de la connaissance, d’élargir ses horizons.

La connaissance libère.

Elle ouvre le champ des possibles, nous montre qu’il n’y a pas une seule manière d’envisager sa vie, son travail, son rapport aux autres, à la politique ou à l’amour, bref, que le monde est une mosaïque d’êtres humains tous différents les uns des autres.

Une lecture régulière accroit également notre vocabulaire et notre capacité à rédiger ou à nous exprimer.

En d’autres termes, la lecture fait de nous des personnes plus cultivées et mieux à même de jouer un rôle dans notre société.

La lecture entraine notre cerveau

Lire un livre, surtout un long roman truffé de personnages, d’anecdotes et de petites histoires, cela nous oblige à mémoriser, à garder à l’esprit ce que nous avons lu une heure ou une semaine avant pour ne pas perdre le fil de l’histoire.

La lecture est donc un très bon entraînement pour notre mémoire.

Lire un livre (ou tout autre support) permet également de travailler nos capacités d’attention.

Comme je le disais précédemment, la lecture est une « consommation » active de contenus.

Elle demande un travail intellectuel de notre part.

Pour toutes ces raisons, une lecture régulière permet de garder notre cerveau au top de sa forme et de retarder les effets de l’âge.

Ce serait notamment un moyen de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

La lecture est un calmant

Au même titre qu’une marche en forêt, la lecture est un moment durant lequel notre stress diminue.

D’autant plus que le fait de lire nous demande une certaine attention et nous oblige à ne plus focaliser notre esprit sur ce qui nous tourmente.

N’hésitez donc pas à lire un bon bouquin pour lâcher prise en rentrant du travail dans les transports en commun ou même avant de vous coucher.

Lire un livre avant de s’endormir permet de se calmer, de favoriser un sommeil de qualité.

Évitez toutefois de lire sur une tablette ou un ordinateur.

La lumière émise par les écrans n’est pas propice à l’endormissement.

La lecture comme psychothérapie ?

La lecture d’un roman ou d’un essai peut parfois changer notre vie, en nous offrant un nouveau regard sur une situation, ou en nous permettant de nous identifier à un personnage qui traverse les mêmes problèmes que nous ou en nous poussant à relativiser sur notre situation.

Soigner par la lecture, l’idée fait son chemin.

Certains thérapeutes en ont même fait une discipline : la « bibliothérapie ».

L’idée peut faire sourire, mais en Angleterre, on pense même très sérieusement à faire rembourser par la sécurité sociale l’achat de livres dans un cadre thérapeutique.

Certains thérapeutes préconiseraient notamment la lecture de romans pour accompagner un travail contre la dépression.

La bibliothérapie est-elle un effet de mode ou un réel outil ? Difficile de le dire, mais cela ne coûte rien d’essayer.

Demander des conseils de lecture à votre psychologue ou discuter avec lui d’un livre que vous avez lu ne peut qu’apporter des bénéfices à votre relation.

Comme pour toutes les formes de thérapie, méfiez-vous des vendeurs de bonheur qui vous promettent une méthode facile et sans contrainte pour aller mieux.

C’est avant tout la relation que vous entretenez avec votre thérapeute et sa capacité à provoquer le changement chez vous qui est déterminante dans la qualité de votre travail, plus encore que la méthode qu’il utilise.

La lecture tombe-t-elle en désuétude ?

Les grognons nostalgiques, ceux qui pensent que tout était mieux avant, vous le diront : « les jeunes ne lisent plus ! » En réalité, ils n’ont pas complètement raison.

Certes on ne vend plus autant de journaux papier ou de livres qu’avant, mais cela ne veut pas dire que les nouvelles générations lisent moins.

Pour faire un parallèle, les ventes de CD sont également en chute libre, mais les jeunes écoutent toujours autant de musique.

En réalité, nous lisons énormément et à longueur de journée.

Seuls les supports ont changé.

Les blogs ont peu à peu remplacé les magazines spécialisés, la presse d’information propose désormais du contenu en ligne plus que sur papier et de plus en plus de livres se vendent sous forme de e-books.

Il est vrai cependant que la forme de ce que nous lisons a également changé au fil des ans.

À l’ère des réseaux sociaux, nous avons tendance à privilégier les textes courts aux longs articles de cinq pages.

Les longues lettres sont peu à peu tombées en désuétude, remplacées par des SMS, des tweets ou des snaps.

Avec ces formats courts, notre attention peine à se focaliser longtemps sur le même contenu, mais cela est valable pour tous les formats, de la vidéo au texte en passant par le son.

En réalité, la lecture n’est pas menacée, elle est en train de vivre une profonde révolution.

Est-ce pour un mieux ou pour un pire ? Seul l’avenir nous le dira…


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