Votre ego vous pousse-t-il à l’autodestruction ?

Amis lecteurs, bien le bonjour !

C’est aujourd’hui à un mécanisme destructeur et insidieux que je vous propose de réfléchir : l’ego.

Fierté déplacéeconfiance en soi outrancière, absence de doutes et de remises en cause, l’ego (sur-dimensionné) est l’un des dérèglements psychiques les plus dangereux quand il s’agit de parvenir à l’objectivité et l’équilibre dans sa vie quotidienne.

C’est d’ailleurs souvent ce petit démon cornu qui nous pousse à ne pas nous contenter de nos succès, à refuser la satisfaction immédiate et à vouloir aller toujours plus loin, parfois trop loin.

Comme vous le savez sans doute, l’Homme est guidé par une envie, un besoin de posséder ou d’obtenir ce qui lui semble inatteignable.

Cette volonté, incontrôlée, peut nous amener à tout perdre : mise à sac de notre vie sociale, multiplication des conflits, perte de vue de nos objectifs (ceux qui sont à notre portée)…

Pourtant, et c’est un fait universellement accepté, la perfection n’est pas de ce monde.

Nous avons tous des limites et les ignorer, c’est quelque part s’empêcher d’être heureux.

Ce que je vous propose donc à travers cet article, c’est de relever les indices d’un ego néfaste et trop prononcé, afin de pouvoir en gommer les manifestations comportementales.

C’est parti pour l’analyse !

1. Soif de reconnaissance

L’ego, c’est cette force qui nous pousse à vouloir briller, à être reconnus, admirés et adulés.

Inéluctablement, une personne guidée par un ego trop fort cherche à s’accomplir à travers le regard des autres.

Ce faisant, elle met son libre arbitre de côté, et s’attache à satisfaire à une image ou un standard provoquant l’émerveillement du plus grand nombre.

Mais cela ne reviendrait-il pas à s’éloigner de dispositions psychologiques inhérentes à l’apaisement comme la connaissance de soi, la capacité à assumer la responsabilité de ses actions ou à avoir le courage d’être la personne qui se cache en nous, en dépit des apparences ?

Le plus paradoxal, c’est que cette logique va à l’encontre de l’idée d’affirmation et de la construction d’une identité libérée des jugements d’autrui.

L’ego est dans ce sens, un véritable frein à notre bonheur.

2. Refus des limites personnelles

L’ego provoquant une fierté exacerbée peut amener à refuser sa propre faiblesse et à s’interdire de demander de l’aide aux autres membres de notre environnement.

Comme si cela nous positionnait sous leur domination ou qu’on ne voulait pas partager le crédit d’une réalisation.

Un peu ridicule quand on pense que nous vivons dans un monde fait d’interactions et que des notions comme le partage ou le rapprochement intellectuel sont des facteurs favorisant l’apparition du bonheur, non ?

L’explication de ce refus de recourir à autrui pour bénéficier d’une quelconque aide réside dans la volonté de succès, mais augmente de fait les chances de voir l’échec se matérialiser.

Et si ce dernier doit être relativisé, puisque le cheminement est plus enrichissant que le bénéfice en lui-même, il est à parier que votre ego vous fera penser le contraire.

Autant de paradoxes qu’un ego trop présent entraîne et qui pourraient être évités par une simple, mais réelle, introspection.

3. Esprit de compétition

L’esprit de compétition est sans doute l’une des plus visibles des manifestations d’un ego qui pousse au toujours mieux, à se comparer aux autres et à considérer la vie comme une gigantesque épreuve sportive de laquelle il faudrait sortir vainqueur.

Et là, je sais de quoi je parle… Si je ne pense pas avoir un ego sur-dimensionné  je puise, une partie de ma motivation dans les challenges, les défis qui se présentent à moi, et tente souvent de « battre la concurrence ».

Comme quoi, nous avons tous des faiblesses à corriger !

Quoi qu’il en soit, c’est là un bien mauvais réflexe.

La seule personne à laquelle vous pouvez vous comparer c’est vous-même. Il y aura toujours quelqu’un de meilleur et de pire. C’est aussi simple que cela.

Ne voir la vie que comme une compétition, c’est aussi renier la valeur de vos proches et oublier d’accorder du crédit aux autres membres de votre environnement.

4. Sentiment d’insatisfaction

Qui dit stimulation perpétuelle, besoin de reconnaissance, envie de se passer du concours d’autrui mais de faire mieux, dit forcement absence de satisfaction et soif du toujours plus, du toujours mieux.

Inévitablement un ego prononcé mène donc au tourment, à la sensation de perdre son temps, de ne pas exploiter son potentiel. Bien loin donc de l’apaisement et du contentement.

Cette nécessité provoque un état d’esprit tourné vers soi-même, érigeant en permanence le conflit interne qui régit votre psychologie comme priorité, comme moyen d’atteindre le bonheur.

Le problème, c’est que vous faites fausse route. Ce n’est pas en poursuivant cette escalade vers l’inatteignable que votre quotidien s’améliorera, bien au contraire.

Ce sentiment de s’épanouir dans le challenge et la fixation d’objectifs toujours plus élevés ne peut être profitable sur le long terme.

L’ego est un moteur d’insatisfaction, vous poussant à fournir toujours plus d’efforts jusqu’à essoufflement et perte de motivation.

Cette absence de capacité à jouir du moment présent ne peut donc objectivement concourir à l’établissement d’une psychologie sereine.

5. Besoin de toujours avoir raison

C’est ici une autre fonction destructrice de l’ego.

Le manque de réalisme et cette volonté de faire mieux que les autres amènent à ne pas considérer comme possible le fait d’avoir tort et à ne pas reconnaître ses erreurs, ce qui pousse à évoluer dans un monde fait d’illusions.

Cela nous amène aussi, et c’est malheureux, à parfois devenir une personnalité au caractère toxique pour les autres membres de notre environnement.

Persistance et agressivité sont des traits de caractère des personnes guidées par leur ego.

Cela peut les amener à aller loin, notamment grâce au développement d’un certain opportunisme, mais rarement tout en haut de l’affiche là où ils pensent pouvoir arriver.

Ne pas être capable de reconnaître ses faux pas, c’est s’interdire d’évoluer, de tirer les conséquences de ses échecs et se refuser la capacité d’analyser ses progrès au quotidien.

C’est en fait s’enfermer dans une subjectivité destructrice.

Si l’une ou plusieurs de ces descriptions vous correspondent, c’est sans doute que votre ego vous domine encore.

Le problème, c’est que cela pousse à une certaine tendance à l’égocentrisme, à penser que le monde entier vous en veut et à ne pas reconnaître le tort que vous causez tout autour de vous.

La solution? Une prise de conscience qui favorise l’objectivité !

Alors, qu’en est-il dans votre cas?


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